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Mali : la France a des «interrogations» sur le respect du calendrier électoral
La France a des «interrogations» sur le respect par la junte au pouvoir au Mali du calendrier électoral qui prévoit le retour des civils au pouvoir en février 2022 à la faveur d’élections présidentielles et législatives, a déclaré mardi 14 septembre le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
«Nous avons des interrogations sur la mise en œuvre effective d’un calendrier précis de mesures à prendre pour préparer la séquence électorale dans les délais impartis», a-t-il dit lors d’une audition devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
Des «signes de durcissement» déplorés
«Il faut redire notre détermination, notre volonté partagée, y compris au niveau de la communauté internationale, des Nations unies, que ce calendrier soit respecté et qu’ensuite on rentre dans une période post-coup d’État», a insisté le chef de la diplomatie française, en déplorant des «signes de durcissement du régime».
Le Mali, plongé dans une profonde crise sécuritaire et politique depuis le déclenchement d’insurrections indépendantistes et jihadistes dans le nord du pays en 2012, a été le théâtre de deux coups d’État militaires en août 2020 et mai 2021.
Les militaires au pouvoir se sont engagés à rendre le pouvoir aux civils et à organiser des élections nationales en février 2022 à l’issue d’une «transition» limitée à 18 mois. Le doute va cependant grandissant quant à leurs intentions.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’est ainsi dite «préoccupée» le 7 septembre, à l’issue d’une mission à Bamako, sur le respect du calendrier électoral.
«Sur le Mali nous nous en tenons aux principes affichés, affirmés, réaffirmés par les autorités maliennes. Maintenant nous avons des inquiétudes sur leur volonté concrète de les mettre en œuvre et nous sommes prêts à aider techniquement à ce que cela puisse se faire», concernant la mise en œuvre du processus électoral, a relevé Jean-Yves Le Drian.
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La FNSEA appelle Emmanuel Macron à donner sa vision pour l’agriculture «sans plus attendre»
Le président du syndicat agricole majoritaire FNSEA a appelé ce jeudi le président de la République à exprimer sa vision pour l’agriculture «sans plus attendre».
«Le président de la République semble hésiter à prendre rendez-vous, celui qu’il nous avait promis au Salon de l’agriculture, en estimant que la situation n’était pas mûre», a souligné Arnaud Rousseau lors du congrès annuel du syndicat à Dunkerque.
«Qu’en est-il de l’ambition du chef de l’État ? Le discours (de 2017, NDLR) de la montée en gamme a vécu, qu’il nous donne sa vision sans plus attendre.»
Plus d’informations à venir…
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Présidentielle américaine : Obama et Clinton espèrent lever 25 millions de dollars pour Biden
Le président Joe Biden recevra le soutien de ses prédécesseurs démocrates Barack Obama et Bill Clinton jeudi lors d’une soirée de collecte de fonds à New York qui devrait permettre de récolter plus de 25 millions de dollars (plus de 23 millions d’euros) et de donner de l’élan à la campagne de réélection de Joe Biden en 2024.
Biden et les deux anciens commandants en chef participeront à une discussion animée par Stephen Colbert, présentateur du Late Show, au Radio City Music Hall, devant des milliers d’invités, à l’occasion de ce que la campagne de réélection de Biden a qualifié de collecte de fonds politique la plus réussie de l’histoire.
Les musiciens Queen Latifah, Lizzo, Ben Platt, Cynthia Erivo et Lea Michele se produiront, et certains des invités les plus fortunés se feront photographier avec les trois présidents par la célèbre photographe Annie Leibovitz.
Biden, âgé de 81 ans, a été confronté à des préoccupations concernant son âge et sa capacité à briguer un second mandat de quatre ans. De récents sondages Reuters/Ipsos montrent que son taux d’approbation est de 40 % et que la course est serrée avec son adversaire républicain Donald Trump, âgé de 77 ans, avant l’élection du 5 novembre.
Inquiétudes d’une éventuelle victoire de Trump
Les billets pour l’événement de jeudi coûtent entre 250 et 500.000 dollars, selon un démocrate familier de l’événement. Plus de 5000 personnes sont attendues. L’événement ne sera pas retransmis à la télévision, mais la campagne prévoit d’en diffuser le contenu sur les réseaux sociaux. Les petits donateurs peuvent payer 25 dollars pour participer à un événement virtuel avec les trois hommes.
Depuis son discours enflammé sur l’état de l’Union au début du mois, Biden s’est rendu dans tous les États les plus importants, mais il s’est surtout adressé à des foules beaucoup plus restreintes, dans le cadre d’une stratégie délibérée visant à mettre l’accent sur les interactions avec les Américains ordinaires. La vice-présidente Kamala Harris a également sillonné le pays.
Le soutien de Obama, qui jouit toujours d’une grande popularité auprès des démocrates, pourrait renforcer l’enthousiasme de certains jeunes électeurs et d’autres progressistes qui ont voté pour Biden en 2020, mais qui sont furieux de son soutien indéfectible à Israël dans sa réponse aux attaques du Hamas du 7 octobre.
«Les chiffres ne mentent pas : l’événement d’aujourd’hui est une démonstration de force massive et un véritable reflet de l’élan de réélection du ticket Biden-Harris», a déclaré Jeffrey Katzenberg, coprésident de la campagne, dans un communiqué. La campagne de réélection de Joe Biden a permis de récolter plus de 53 millions de dollars en février et 10 millions de dollars dans les 24 heures qui ont suivi son discours du 7 mars devant le Congrès. Biden a régulièrement dépassé la collecte de fonds de Trump.
Obama a fait part à Biden de ses inquiétudes quant à une éventuelle victoire de Trump, avant le remaniement de l’équipe de Biden qui a envoyé deux hauts responsables de la Maison-Blanche à la campagne basée à Wilmington, dans le Delaware.
L’ancien président a récemment passé du temps à la Maison-Blanche pour préparer une vidéo soulignant l’anniversaire de la loi sur les soins abordables (Affordable Care Act), également connue sous le nom d’Obamacare, qu’il avait promulguée. Biden fait campagne sur ses efforts pour renforcer la loi et accuse les républicains de vouloir y mettre fin.
Trump a profité de l’événement organisé par Biden avec Obama et Clinton pour lancer un appel à ses propres partisans. «Le cartel Obama-Clinton pense qu’il nous battra demain, mais j’ai quelque chose qu’il n’aura JAMAIS», a-t-il déclaré dans un appel de fonds mercredi, en faisant référence à ses partisans.
Avec AFP