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Mali : la Cedeao impose des sanctions individuelles aux membres de la junte au pouvoir
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest exige des militaires maliens qui ont pris le pouvoir le «respect strict du calendrier de la transition» vers le rétablissement d’un pouvoir civil.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a imposé ce dimanche à Accra des sanctions individuelles contre les membres de la junte au pouvoir au Mali, en raison du retard dans l’organisation des élections, a annoncé un responsable de l’organisation régionale.
«Toutes les autorités de la transition sont concernées par des sanctions qui vont entrer en application immédiatement», a dit à l’AFP le président de la Commission de la Cédéao, l’Ivoirien Jean-Claude Kassi Brou, à l’issue d’un Sommet extraordinaire sur la situation au Mali et en Guinée, où des militaires ont également pris le pouvoir.
Ces sanctions comprennent l’interdiction de voyager et le gel de leurs avoirs financiers, a-t-il détaillé, précisant qu’elles visaient aussi les membres de leurs familles.
Selon lui, «le Mali a officiellement écrit» au président en exercice de la Cédéao, le Ghanéen Nana Akufo-Addo, pour lui notifier ne pas pouvoir tenir les élections à la date prévue.
«La Cédéao a décidé de sanctionner tous ceux et celles qui sont impliqués dans le retard» de l’organisation des élections prévues le 27 février 2022 au Mali, a expliqué Jean-Claude Kassi Brou.
Lors d’un sommet le 16 septembre à Accra, l’organisation régionale avait exigé des militaires maliens le «respect strict du calendrier de la transition» vers le rétablissement d’un pouvoir civil.
Après le putsch du 18 août 2020 à Bamako, la Cédéao avait suspendu le Mali de l’organisation et stoppé les échanges financiers et commerciaux avec le pays.
Maintien des sanctions en Guinée
La Cédéao avait levé ces sanctions après avoir obtenu des militaires dirigés par le colonel Assimi Goïta la nomination d’un président et d’un premier ministre de transition civils et leur engagement à rendre le pouvoir aux civils dans un délai de 18 mois maximum.
Mais depuis, le colonel Goïta a mené en mai dernier un nouveau coup de force en déposant le président de transition Bah Ndaw et son premier ministre Moctar Ouane et en se faisant investir président de la transition. La Cédéao avait à nouveau suspendu le Mali, mais n’avait pas pris de nouvelles sanctions.
Dimanche à Accra, la Cédéao a également maintenu les sanctions individuelles déjà prises contre les militaires ayant pris le pouvoir le 5 septembre en Guinée et la suspension du pays de l’organisation, a indiqué Jean-Claude Brou.
Les dirigeants des pays de la Cédéao ont proposé un délai de six mois pour organiser les élections en Guinée et insisté sur «l’urgence de libérer» le président déchu Alpha Condé, en résidence surveillée depuis le coup d’État.
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Nouvelle-Calédonie : opposants et partisans du gouvernement manifestent
Opposants et partisans du gouvernement de Nouvelle-Calédonie ont manifesté jeudi à Nouméa, les uns menaçant de mettre «le bordel», les autres appelant à la «sérénité», sur fond de tensions autour d’une réforme constitutionnelle sensible qui se joue à Paris sur l’avenir politique de l’archipel.
Le premier rassemblement s’est tenu devant le congrès à l’appel de deux formations non-indépendantistes, les Loyalistes (affiliés à Renaissance) et le Rassemblement (LR), contre un gouvernement local jugé «illégitime» par Sonia Backès, la leader des Loyalistes et présidente de la province sud.
Réforme constitutionnelle
Les manifestants, 3500 à 4000 selon la police et 6000 selon les organisateurs, se sont réunis pour envoyer «un signal» aux parlementaires qui examinent une réforme constitutionnelle visant à élargir le corps électoral aux élections provinciales de l’archipel, jusque-là circonscrit aux natifs et aux résidents de longue date.
«Je le dis à Paris aujourd’hui, aux parlementaires qui tremblent: le bordel, c’est nous qui le mettrons si on essaie de nous marcher dessus!», a martelé Sonia Backès, ancienne secrétaire d’État en charge de la Citoyenneté (2022-2023). Le texte, examiné mardi au Sénat, doit faire l’objet d’un vote solennel le 2 avril, avant de cheminer vers l’Assemblée nationale en mai.
Plus tard dans la matinée, ce sont les indépendantistes, partisans du gouvernement calédonien, qui ont défilé à Nouméa. Eux ont dénoncé cette volonté d’ouvrir le corps électoral et soutenu la politique de Louis Mapou, premier indépendantiste élu à la présidence du gouvernement collégial de Nouvelle-Calédonie.
Ce dernier a appelé à «construire ensemble, dans la sérénité». «On doit rester dans ce cadre et sur ce créneau (…). C’est ce qui relève de la responsabilité du peuple premier et de ceux qui luttent pour l’indépendance», a-t-il lancé aux manifestants. Mardi, son congrès avait retiré un projet de «taxe carburant», contesté par plusieurs organisations patronales, provoquant la levée des blocages des dépôts de carburant de l’archipel en cours depuis le 21 mars.
Avec AFP
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La FNSEA appelle Emmanuel Macron à donner sa vision pour l’agriculture «sans plus attendre»
Le président du syndicat agricole majoritaire FNSEA a appelé ce jeudi le président de la République à exprimer sa vision pour l’agriculture «sans plus attendre».
«Le président de la République semble hésiter à prendre rendez-vous, celui qu’il nous avait promis au Salon de l’agriculture, en estimant que la situation n’était pas mûre», a souligné Arnaud Rousseau lors du congrès annuel du syndicat à Dunkerque.
«Qu’en est-il de l’ambition du chef de l’État ? Le discours (de 2017, NDLR) de la montée en gamme a vécu, qu’il nous donne sa vision sans plus attendre.»
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