Société
Madagascar : vingt-deux migrants en route vers Mayotte morts dans un naufrage

Vingt-deux migrants à bord d’un bateau en route vers l’île française de Mayotte, dans l’océan Indien, ont péri dans un naufrage samedi au large des côtes de Madagascar, ont annoncé ce lundi les autorités maritimes malgaches.
«Quarante-sept personnes ont été déclarées avoir pris le bateau clandestinement, dans l’intention de rejoindre Mayotte, mais il a fait naufrage. Vingt-trois des passagers ont pu être sauvés. Vingt-deux corps sans vie ont été retrouvés», a précisé l’Autorité portuaire, maritime et fluviale (APMF) dans un communiqué. Les recherches après le naufrage qui a eu lieu samedi se poursuivent.
Les recherches se poursuivent après le naufrage qui a eu lieu au large du district d’Ambanja, à la pointe nord de Madagascar. La côte la plus proche de la grande île se situe à un peu plus de 350 km du département français.
La marine, la gendarmerie, les douanes mais aussi de simples pêcheurs ont participé aux opérations de sauvetages, selon l’APMF.
Les chavirages de kwassa kwassa, petites embarcations de pêche à moteur utilisées par les passeurs, surviennent régulièrement sur la route maritime reliant les Comores, ou Madagascar, à Mayotte.
Lutte contre l’immigration clandestine
De nombreux migrants africains et comoriens tentent chaque année clandestinement de rallier l’archipel dont la moitié de la population est étrangère. L’île comorienne d’Anjouan n’est située qu’à 70 km de Mayotte.
Depuis 2019, l’Etat français a considérablement augmenté ses moyens de lutte contre cette immigration clandestine avec notamment la présence continue en mer de bateaux intercepteurs et une surveillance aérienne.
En visite en décembre à Mayotte, le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, a exprimé sa volonté de renforcer la lutte.
En 2021, 6355 migrants et 324 passeurs ont été interpellés, et 459 embarcations détruites, selon les autorités françaises. Il n’existe pas de statistiques fiables sur les morts de ces traversées clandestines risquées.
Selon un rapport d’information du Sénat français publié au début des années 2000, environ un millier de personnes y perdent la vie chaque année.
Avec AFP

Société
Paris : ouverture du procès sur l’assassinat d’une femme, sur fond de sorcellerie vaudoue

Deux femmes et un homme comparaissent depuis ce mardi 28 mars devant la cour d’assises de Paris pour l’assassinat en 2019, sur fond de sorcellerie vaudoue, d’une femme de 36 ans, épouse de l’une des accusées. Dans le box, les trois accusés déclinent leurs identités.
Christy Daupin, l’épouse, longues tresses attachées dans le dos et lunettes rectangulaires sur le nez, est une ex-agente RATP âgée de 42 ans.
Iven Webster, 30 ans, néerlandais d’origine haïtienne, ancien cuisinier, cheveux courts, petite moustache, est soupçonné d’être l’intermédiaire avec la prêtresse vaudoue.
Une «séance (…) qui a mal tourné»
Sabrina Moreau, longs cheveux châtains tombants autour de son visage défait, mouchoir serré dans la main, ex-employée commerciale de 32 ans, était la nouvelle compagne de Christy Daupin.
Sylvia G., mère de deux jeunes enfants et employée d’une enseigne de bricolage, avait été tuée dans le sous-sol de son immeuble à Paris, lors d’un véritable «guet-apens» selon l’accusation.
Selon l’une des accusées, c’est une «séance de désenvoûtement qui a mal tourné». Le corps de la victime avait été découvert un mois plus tard dans un sous-bois de région parisienne.
Les enquêteurs s’étaient rapidement intéressés aux tensions qui existaient dans le couple qu’elle formait avec Christy Daupin. Mariées en 2014, les deux femmes vivaient sous le même toit mais étaient séparées depuis un an.
«Vendre l’âme de leurs enfants»
Sylvia G. avait donné naissance à des jumeaux en 2013 et une procédure d’adoption avait été lancée au bénéfice de son épouse. Mais la victime avait confié à ses proches peu avant ne plus vouloir que Christy Daupin puisse exercer de droits sur les enfants.
Plusieurs témoignages faisaient état de violences et de menaces de mort proférées par Christy Daupin qui suspectait, selon l’accusation, son épouse d’avoir été envoûtée par sa nouvelle petite amie.
Selon l’enquête, un de ses coaccusés, Iven Webster, l’avait mise en contact courant 2018 avec une «prêtresse vaudoue» vivant en Haïti. Christy Daupin s’était rapidement imprégnée de cette croyance et persuadée que Sylvia, sous l’emprise d’un sort, voulait la tuer, «vendre l’âme de leurs enfants», voire vendre les organes des jumeaux.
Selon l’accusation, l’assassinat de Sylvia G. s’est produit en présence de Christy Daupin, de sa nouvelle relation amoureuse, Sabrina Moreau, et d’Iven Webster. Les causes de la mort n’ont pas pu être déterminées.
Seule Sabrina Moreau reconnaît l’intention homicide, expliquant lors de l’instruction que la «sorcière vaudoue» avait convaincu Christy Daupin de la nécessité d’éliminer Sylvia G.
Avec AFP
Société
Un lycéen en garde à vue pour l’incendie d’un lycée du Nord

Un lycéen de 15 ans a été placé en garde-à-vue dans le cadre de l’enquête sur l’incendie qui a endommagé lundi la façade du lycée Raymond Queneau de Villeneuve-d’Ascq, près de Lille, entraînant une journée de suspension des cours, a-t-on appris auprès du parquet.
Pas de blessés
«Une enquête a été diligentée du chef de dégradations par incendie ou moyen dangereux», a indiqué à l’AFP la procureure de Lille Carole Étienne, précisant que l’incendie était parti «d’une barricade constituée de caddies, palettes et matelas» avant de se propager à l’entrée du lycée.
«Un des mis en cause, lycéen, âgé de 15 ans et demi, a été identifié, interpellé et placé en garde à vue» lundi, a-t-elle ajouté, rappelant que la peine encourue pour ce type d’actes est de 10 ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende. L’incendie a dégradé la façade du bâtiment sur deux étages.
Selon l’Académie de Lille, «un groupe d’individus extérieur au lycée aurait mis le feu» très tôt lundi matin. Une quinzaine de personnes ont été évacuées, mais l’incendie n’a pas fait de blessés.
Avec AFP