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Macron devance légèrement Le Pen au premier tour en 2022, selon un sondage
Le président sortant glanerait 24% des voix, contre 23% pour la représentante du Rassemblement national, avec une marge d’erreur entre 1,4 et 3,1 points.
Emmanuel Macron et Marine Le Pen arrivent toujours en tête au premier tour de l’élection présidentielle 2022, le président sortant devançant légèrement la cheffe du RN quel que soit le candidat à droite, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse ou Éric Ciotti, selon un sondage publié mercredi 1er septembre.
Dans l’hypothèse d’une candidature de Xavier Bertrand comme candidat de la droite, ce dernier obtiendrait 16% des intentions de vote (stable par rapport à la semaine précédente), avec Emmanuel Macron à 24% et Marine Le Pen à 23%, précise ce baromètre Harris Interactive (vague 11) pour Challenges.
Si Valérie Pécresse se lançait, elle obtiendrait 14% (+1 point), avec Emmanuel Macron à 26% et Marine Le Pen à 24%. Testé pour la première fois, Éric Ciotti, candidat surprise à une primaire de la droite, n’obtiendrait que 6% des voix, avec Emmanuel Macron à 30% et Marine Le Pen à 26%. Les autres candidats de la droite, Michel Barnier, Philippe Juvin, et Denis Payre, ne sont pas testés.
Au second tour, le président de la République sortant devancerait toujours la présidente du RN avec 55% des voix contre 45%. Ces niveaux sont stables depuis fin juin. En 2017, le premier avait comptabilisé 66,1% des voix, la seconde 33,9%.
À gauche, Mélenchon en tête
À gauche, le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon réunirait 12% des voix (+1 point) et 13% si Arnaud Montebourg (5%) se présentait à la place d’Anne Hidalgo.
La socialiste Anne Hidalgo reste juste devant l’eurodéputé EELV Yannick Jadot (7% pour la maire de Paris contre 6% pour le député européen), quel que soit le scénario. Autres candidats à la primaire des Verts, le maire de Grenoble Éric Piolle et l’ancienne numéro deux d’EELV Sandrine Rousseau n’ont pas été testés.
Le sondage a été effectué auprès d’un échantillon de 1328 personnes représentatives de la population française, âgées de 18 ans et plus, dont 1083 inscrites sur les listes électorales, selon la méthode des quotas. La marge d’erreur est comprise entre 1,4 et 3,1 points.
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Sénégal : Macky Sall a reçu Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko au palais présidentiel
Dans un moment historique pour le Sénégal, le président sortant, Macky Sall, a accueilli son successeur élu, le Président Bassirou Diomaye Faye, accompagné de l’opposant Ousmane Sonko, ce jeudi 24 mars. Cette rencontre, empreinte de courtoisie, a marqué le début d’une transition politique significative pour le pays.
Le Président Macky Sall et son successeur ont eu des discussions approfondies sur les grands enjeux de l’État, ainsi que sur les détails de la cérémonie de prestation de serment et de passation de service. La solennité de cette audience s’est poursuivie lors de la visite du palais présidentiel, où les échanges ont été menés dans un cadre officiel, témoignant de l’importance de ce moment pour la nation sénégalaise.
Bassirou Diomaye Faye, l’opposant qui a remporté une victoire éclatante dès le premier tour de l’élection présidentielle avec 54,28% des voix, selon les résultats finaux provisoires, devra maintenant voir sa victoire validée par le Conseil constitutionnel. Cette étape devrait être franchie dans les jours à venir, marquant ainsi un nouveau chapitre dans l’histoire politique du Sénégal.
La participation électorale, bien que légèrement inférieure à celle des élections précédentes, témoigne néanmoins de l’engagement des citoyens sénégalais envers le processus démocratique. La transition politique, même dans un contexte de crise politique et de calendrier serré, semble se dérouler dans le respect des institutions et des délais constitutionnels.
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La Comédie-Française gagne son procès dans l’affaire du «Tartuffe originel» de Molière
Deux spécialistes, qui par leurs recherches avaient «restitué» la version de 1664 de la pièce, réclamaient des droits d’auteur pour la production inédite de la comédie en trois actes.
La Comédie-Française a gagné le procès intenté contre elle par deux spécialistes de Molière pour violation des droits d’auteur, selon un jugement dont l’AFP a obtenu une copie jeudi. La procédure concerne Le Tartuffe ou l’hypocrite, une reconstitution de la possible première version de la célèbre pièce de Molière par l’universitaire Georges Forestier et la professeure de lettre Isabelle Grellet.
Molière avait signé en 1664 une version en trois actes, représentée à Versailles devant Louis XIV mais rapidement interdite par le roi, qui la trouvait subversive. Puis le manuscrit s’est perdu. La version en cinq actes de 1669, moins mordante, avec plus de personnages, intitulée Le Tartuffe ou l’imposteur, s’est longtemps imposée comme la seule connue et représentée.
Le Tartuffe ou l’hypocrite, dont le texte a été publié en 2021 par les éditions Portaparole, a été l’un des succès de la Comédie-Française en 2022. La mise en scène d’Ivo van Hove a été saluée et des retransmissions dans des cinémas Pathé, puis une tournée à Hambourg, Montpellier, Lyon et Athènes ont été plébiscitées par le public. Le théâtre, héritier de la troupe de Molière, n’a pas versé de droits d’auteur, estimant que l’auteur est Molière.
Quatre vers écrits dans le style de Molière
Saisi dans ce litige fin 2022, le tribunal judiciaire a suivi cette interprétation. Ni Georges Forestier, ni Isabelle Grellet «ne peut prétendre à la protection de la pièce Le Tartuffe ou l’hypocrite par le droit d’auteur», conclut le tribunal dans son jugement rendu mercredi. Quatre vers écrits par Isabelle Grellet dans le style de Molière n’ont même pas convaincu les juges du caractère d’œuvre originale. «C’est un jugement que je trouve très sévère», a déclaré à l’AFP l’avocat des plaignants, Jean-Paul Carminati. «La structure de la pièce a été entièrement changée, sa dramaturgie revue… Et, même si l’on considère qu’il s’agit de recherche scientifique plutôt que de création littéraire, le droit d’auteur protège aussi les écrits scientifiques».
Les plaignants, condamnés à rembourser les frais de justice de leur adversaire, doivent encore décider s’ils font appel. «La Comédie-Française se satisfait naturellement de cette décision mais elle n’entend pas la commenter», a indiqué à l’AFP l’avocat des défendeurs, Julien Guinot-Deléry.
Avec AFP