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L’OMS observe une «recrudescence inquiétante» du choléra dans le monde
Le monde fait face à une «recrudescence inquiétante» du choléra, après des années de déclin, une maladie favorisée par les effets du changement climatique, a averti l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ce vendredi 30 septembre.
Durant les neuf premiers mois de l’année, 26 pays ont fait état d’épidémies, contre moins de 20 par an entre 2017 et 2021, selon l’OMS.
«Après des années de déclin, nous constatons une recrudescence inquiétante des épidémies de choléra dans le monde entier au cours de l’année écoulée», a déclaré le chef d’équipe de l’OMS pour le choléra et les maladies diarrhéiques épidémiques, Philippe Barboza, lors d’un point de presse à Genève.
«Non seulement il y a un plus grand nombre d’épidémies, mais les épidémies elles-mêmes sont plus importantes et plus meurtrières», a-t-il relevé. Selon l’expert, le taux moyen de létalité lié au choléra enregistré en 2021 est presque trois fois plus élevé qu’au cours des cinq précédentes années.
Le choléra, une infection diarrhéique aiguë provoquant une déshydratation parfois mortelle, se contracte par l’absorption d’eau ou de produits alimentaires contaminés par la bactérie vibrio cholerae. Il se développe dans des zones souvent peuplées, avec des accès limités à l’eau potables ou dépourvus de réseaux d’assainissement adaptés.
«Nous pouvons nous attendre à ce que la situation s’aggrave»
«Les événements climatiques extrêmes tels que les inondations, les cyclones et les sécheresses réduisent davantage l’accès à l’eau potable et créent un environnement idéal pour le développement du choléra», a souligné Philippe Barboza.
«À mesure que les effets du changement climatique s’intensifient, nous pouvons nous attendre à ce que la situation s’aggrave si nous n’agissons pas dès maintenant pour stimuler la prévention du choléra», a-t-il ajouté.
L’OMS ne dispose pas de données sur le nombre de décès liés au choléra faute de statistiques disponibles dans les pays touchés, parmi lesquels la Syrie, l’Irak, l’Iran, l’Inde, le Bangladesh, le Pakistan, le Népal, l’Afghanistan et la zone de la Corne de l’Afrique.
Le choléra est une maladie diarrhéique aiguë, dont on peut mourir en quelques heures en l’absence de traitement. Mais la plupart des personnes infectées n’auront aucun symptôme ou que des symptômes bénins et peuvent être traitées avec succès avec des sels de réhydratation orale.
Il existe des vaccins mais en nombre insuffisant car la demande dépasse l’offre. Selon Philippe Barboza, il reste encore quelques millions de doses pour cette année.
Selon l’expert, le principal problème est qu’il n’existe qu’un seul fabricant de vaccins: «Nous devons trouver des moyens d’impliquer davantage de fabricants».
«La situation est grave, mais elle n’est pas désespérée. Le choléra est, après tout, évitable et traitable. En faisant preuve de clairvoyance et en prenant des mesures appropriées, nous pouvons inverser la tendance», a-t-il conclu.
Avec AFP
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Kenya : après la mort du chef des armées, Nairobi entame trois jours de deuil national
Le Kenya a entamé vendredi trois jours de deuil national après la mort dans un accident d’hélicoptère de son chef des armées et de neuf hauts responsables militaires.
«Dernier hommage», titrait en première page le quotidien Daily Nation. Âgé de 61 ans, Francis Omondi Ogolla avait été nommé à la tête des armées le 29 avril 2023 par le président William Ruto. Le bilan tragique de cet accident avait été annoncé jeudi soir par le président à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité kényan qu’il avait convoqué en urgence. Deux militaires ont survécu au crash.
«Un éminent général quatre étoiles est tombé dans l’exercice de ses fonctions et au service du pays», avait poursuivi William Ruto. L’hélicoptère s’est écrasé jeudi en début d’après-midi dans la région reculée de Sindar, dans le comté d’Elgeyo Marakwet, à environ 400 km de Nairobi.
L’armée de l’air a dépêché une équipe d’enquêteurs pour établir les causes de l’accident. Selon le président Ruto, les hauts gradés étaient à bord d’un hélicoptère Bell UH-1B, surnommé «Huey», un appareil développé dans les années 1950 et largement utilisé par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam.
Une perte pour «toute la région»
Des médias kényans ont indiqué qu’il s’agissait du cinquième accident d’hélicoptère militaire en 12 mois, les appareils étant souvent vieux et mal entretenus. En juin 2021, au moins 10 soldats avaient été tués lorsque leur hélicoptère s’était écrasé au cours d’un exercice d’entraînement au sud de Nairobi.
Des messages de condoléances ont été envoyés, entre autres, par l’Union africaine, le groupement régional d’Afrique de l’Est (IGAD) et les ambassades des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union européenne au Kenya. «Cette perte n’est pas seulement ressentie par le Kenya, mais aussi par toute la région», a déclaré le secrétaire général de l’IGAD, Workneh Gebeyehu, sur X.
Passé par l’Ecole militaire de Paris et le National Defence College of Kenya, le général Ogolla avait commencé sa carrière en avril 1984 dans l’armée de l’air, selon le site du ministère kényan de la Défense.
Avec AFP
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Chine : Apple contraint de retirer les applications WhatsApp et Threads à la demande des autorités
Apple a retiré WhatsApp et Threads de sa boutique d’applications en Chine à la demande des autorités, rapporte vendredi l’agence Bloomberg qui cite le groupe américain Meta, propriétaire des deux programmes visés.
La Chine surveille étroitement ses médias et son internet, soumis à une stricte réglementation et une censure des contenus qui présentent la politique de l’Etat sous un mauvais jour ou sont de nature à créer de l’agitation.
De nombreux sites (Google, Youtube…), applications et réseaux sociaux étrangers (X, Instagram, Facebook…) sont ainsi inaccessibles sans outils informatiques comme des réseaux privés virtuels (VPN) permettant de contourner les blocages.
«L’administration chinoise du Cyberespace (CAC) a ordonné le retrait de ces applications en raison de préoccupations en matière de sécurité nationale», a indiqué Apple dans un communiqué, cité par l’agence d’information financière Bloomberg.
«Nous sommes tenus de respecter les lois des pays dans lesquels nous sommes présents, même si nous ne sommes pas d’accord», a précisé Apple dans un communiqué, toujours selon Bloomberg.
Apple n’avait pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire. WhatsApp est une populaire application de messagerie instantanée, tandis que le réseau social Threads est un concurrent de X (ex-Twitter).
Pas de réponse
Toutes deux appartiennent au groupe américain Meta, qui a renvoyé l’AFP vers Apple pour un commentaire. Sollicités, ni le régulateur chinois de l’Internet (CAC) ni le ministère de l’Industrie et des Technologies, qui supervise également en Chine l’internet, n’ont répondu dans l’immédiat.
Vendredi, WhatsApp et Threads étaient indisponibles sur la version chinoise de l’App Store, la boutique virtuelle d’Apple où se téléchargent les applications. Elles restent cependant téléchargeables sur des App Store situés hors de Chine continentale.
WhatsApp est largement supplanté en Chine par WeChat (messagerie, paiement en ligne, réseau social, achats et réservations). L’application, présente sur la quasi-totalité des téléphones dans le pays, sert quotidiennement de moyen de paiement à des centaines de millions de Chinois.
Quant à Threads, qui permet de publier publiquement et pour ses abonnés des contenus texte, photo et vidéo, il a un équivalent depuis 2009: Weibo. Les produits Apple, de l’iPhone à l’iPad, sont immensément populaires en Chine, l’un des principaux marchés du groupe américain hors des Etats-Unis.
La marque à la pomme s’est toujours abstenue de prendre position sur des sujets sensibles ou de froisser le pouvoir chinois. Son PDG a été plusieurs fois reçu par de hauts responsables, tel un chef d’Etat.
Avec AFP