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Loin de James Bond, la CIA veut démythifier l’espionnage grâce à un podcast
L’agence de renseignement américaine lance The Langley Files, programme qui raconte que le travail de ses troupes est plus collectif que celui présenté au cinéma.
Le directeur de la CIA, Bill Burns, veut démythifier le travail des espions: dans le premier podcast jamais réalisé par l’agence de renseignement américaine, il assure que sa vie n’a rien à voir avec celle de James Bond et révèle conduire très prudemment une vieille voiture.
Les films populaires dépeignent «un monde de héros qui conduisent très vite des voitures de luxe, désamorcent des bombes et règlent des crises mondiales à eux seuls quotidiennement», dit-il. «Je peux vous dire que c’est une source d’amusement constant pour ma femme et mes filles», ajoute-t-il.
«Je suis plus à l’aise quand je conduis ma Subaru de 2013 en respectant les limites de vitesse, et pour moi, le comble de l’exploit technologique, c’est quand je parviens enfin à faire fonctionner la télécommande (de la télévision) à la maison».
William Burns, un ancien diplomate de 66 ans qui dirige la CIA depuis 2021, tenait ces propos dans la première édition du podcast The Langley Files, que la très secrète agence de renseignement américaine a lancé jeudi 22 septembre.
Le directeur de la CIA indique que même si l’agence envoie de nombreux agents en mission clandestine dans le monde, ils n’opèrent pas en solo comme James Bond, Jason Bourne ou Jack Ryan le font dans les films.
«Le fait est que le renseignement est un sport d’équipe. C’est une profession où on mène un dur travail collectif et où on partage les risques», explique-t-il, avant de noter que cela n’implique pas seulement des agents de terrain, mais aussi des scientifiques, des spécialistes en informatique et des analystes qui travaillent dans des bureaux.
Parmi les succès de la CIA, il cite l’élimination du dirigeant d’al-Qaida Ayman al-Zawahiri en juillet à Kaboul et les révélations des États-Unis sur les intentions de la Russie avant son invasion de l’Ukraine en février.
«Nos succès sont souvent cachés, nos échecs sont souvent visibles et nos sacrifices sont souvent méconnus. Mais c’est notre lot de garder une certaine discrétion», conclut-il.
Le podcast est présenté par une certaine «Dee» et un certain «Walter». Interrogé par l’AFP, un porte-parole de la CIA s’est abstenu de préciser leur nom et même de confirmer si c’était leur vrai prénom. Questionné sur la fréquence prévue du podcast, le porte-parole a répondu qu’il serait «périodique».
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP