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Loi Gayssot : «aucun problème» à «reconnaître» une loi contre le négationnisme, dit Sébastien Chenu
Le vice-président RN de l’Assemblée nationale, Sébastien Chenu, a assuré mercredi 26 octobre que le Rassemblement national n’aurait «aucun problème à reconnaître» la loi Gayssot qui rend notamment le négationnisme délictuel, autrefois cheval de bataille du parti de Marine Le Pen.
«Je pense qu’on n’a aucun problème à reconnaître une loi condamnant le négationnisme», a déclaré le député du Nord à l’antenne de Radio J. «Le négationnisme est une chose épouvantable», a-t-il ajouté. «Bien sûr que nous le condamnons sans aucune ambiguïté».
Fin d’une opposition
La loi Gayssot a été adoptée en 1990, après la profanation du cimetière juif de Carpentras avec le but assumé alors de faire cesser les discours antisémites et révisionnistes qui n’étaient pas juridiquement répréhensibles. Elle crée notamment un délit de contestation de crime contre l’Humanité.
L’opposition à cette loi, longtemps marqueur du Front national, semble ne plus être d’actualité dans la version dédiabolisée du Rassemblement national, voulue par Marine Le Pen.
Cette dernière a indiqué dès la campagne présidentielle de 2017 qu’elle ne voulait pas abroger la loi Gayssot si elle était élue. Elle l’a répété lors de la présidentielle de 2022.
«Vieux réseaux»
À la tête du mouvement d’extrême droite depuis 2011, Marine Le Pen y a succédé à son père Jean-Marie Le Pen, qu’elle a exclu du parti en 2015 après ses propos répétés sur les chambres à gaz, «point de détail» de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale selon lui, qui lui ont valu une condamnation en justice.
Pour Sébastien Chenu, «il y a besoin qu’on lutte contre l’antisémitisme dans notre pays d’une façon totalement rationnelle». L’antisémitisme n’est pour lui aujourd’hui «pas le fait de vieux réseaux d’extrême droite», même s’ils «existent».
«L’antisémitisme militant, il est nourri par l’extrême gauche», selon lui. Interrogé sur la position de Marine Le Pen reconnaissant deux États, israélien et palestinien, le député du Nord a défendu «une position d’équilibre».
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP