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L’ex-conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, va être inculpé de fraude à New York
L’ancien conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, doit se présenter ce jeudi 8 septembre devant la justice new-yorkaise pour y être inculpé de fraude dans une affaire de détournement présumé de fonds pour la construction d’un mur entre les États-Unis et le Mexique, rapportent des médias américains.
Steve Bannon, 68 ans, figure du populisme de droite aux États-Unis, était en route mercredi soir vers New York pour se rendre jeudi à 09h00 (13h00 GMT) au bureau du procureur pour le district de Manhattan, Alvin Bragg, et y être pénalement poursuivi, a indiqué à la télévision CNBC son avocat Robert Costello.
La chaîne a ainsi confirmé une première information révélée mardi soir par le Washington Post affirmant sur la foi de sources proches du dossier que l’ancienne éminence grise du président Donald Trump (2016-2021) allait se rendre aux autorités judiciaires locales de l’État de New York pour y être inculpée de fraude financière. Les services du procureur de Manhattan n’ont pas donné suite aux sollicitations de l’AFP.
Aucune précision n’a été donnée à la presse américaine quant au contenu des poursuites, mais le Washington Post, CNBC et la chaîne CNN affirment qu’il s’agit de la même affaire qui avait valu en 2020 à Steve Bannon une première inculpation pour fraude financière par la justice fédérale des États-Unis.
L’ex-conseiller de la Maison-Blanche avait même été arrêté en août 2020, accusé avec trois autres protagonistes d’avoir escroqué et détourné une partie des 25 millions de dollars de fonds de donateurs pour construire un mur entre les États-Unis et le Mexique.
Une promesse de campagne de Donald Trump élu en 2016. Mais Steve Bannon n’a jamais été jugé par un tribunal car il a été gracié par le président républicain Donald Trump le 19 janvier 2021, un jour avant de quitter la Maison-Blanche pour la laisser au démocrate Joe Biden.
«Poursuites bidons»
Dans un communiqué transmis aux médias, Steve Bannon a dénoncé «des poursuites bidons contre (lui) 60 jours avant les élections» législatives de mi-mandat du 8 novembre. Il a fustigé «une politisation partisane armée de la justice pénale».
Cette inculpation criminelle surviendra six semaines après que Steve Bannon a été reconnu coupable par un tribunal fédéral à Washington d’entrave aux prérogatives d’enquête du Congrès.
Il avait refusé de coopérer avec la commission parlementaire d’enquête sur l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021. Même après avoir été écarté de la Maison-Blanche en août 2017, Steve Bannon était resté proche de Donald Trump et avait échangé avec lui la veille de l’attaque du 6 janvier 2021.
Avec AFP
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États-Unis : Donald Trump appelle l’Europe à se «bouger» sur l’Ukraine
L’ancien président américain Donald Trump, candidat à la Maison-Blanche, a appelé jeudi l’Europe à se «bouger» et à débloquer davantage de fonds pour l’Ukraine, en guerre avec la Russie.
«Comment se fait-il que les Etats-Unis aient engagé plus de 100 milliards de dollars dans la guerre en Ukraine, plus que l’Europe, alors qu’un océan nous sépare!», s’est-il exclamé sur son réseau, Truth Social.
Les États-Unis sont le principal soutien militaire de Kiev et le Congrès examine actuellement une nouvelle enveloppe de 61 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine, très contestée par les élus les plus proches de Donald Trump.
«Bougez-vous l’Europe !»
Sans s’opposer directement au texte, l’ancien président a estimé ces derniers jours que les États-Unis devaient «arrêter de donner de l’argent sans espérer être remboursés». «Pourquoi l’Europe ne donne-t-elle pas plus d’argent pour aider l’Ukraine?», a écrit le républicain dans une publication sur son réseau jeudi. Et de lancer, en lettres capitales: «Bougez-vous l’Europe!».
Donald Trump a échangé sur la question avec le président polonais Andrzej Duda et le chef de la diplomatie britannique David Cameron, qui lui ont tous les deux rendu visite ces derniers jours.
Le milliardaire républicain avait déjà semé la panique en Europe lorsqu’il a menacé en février de ne plus garantir la protection des pays de l’Otan face à la Russie si ceux-ci ne payaient pas leur part.
Selon l’institut de recherche allemand Kiel Institute, l’aide européenne totale pour l’Ukraine dépasse l’aide américaine en montants engagés.
Avec AFP
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Mali : dissolution d’une coordination de partis et d’organisations critique à l’égard de la junte
Les autorités du Mali dominées par les militaires ont annoncé mercredi 17 avril la dissolution d’un mouvement critique à leur égard auquel elles reprochent «des agissements de nature à troubler l’ordre public et attentatoires à l’unité nationale», selon un communiqué du conseil des ministres.
«La coordination des organisations de L’Appel du 20 février pour sauver le Mali» est formée de partis et d’organisations de la société civile comme la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’influent imam Mahmoud Dicko (CMAS), dissoute elle aussi au début de mars.
Elle «s’illustre en permanence par des agissements ostentatoires de nature à troubler l’ordre public, à porter atteinte à la souveraineté de l’Etat et à l’unité nationale» et par conséquent «est dissoute», affirme le gouvernement dans le communiqué du conseil des ministres.
Les textes en vigueur au Mali imposent «des limites» à ne pas franchir, «notamment l’interdiction faite aux partis politiques de former des regroupements sous la forme d’association et aux associations d’adopter des agissements contraires aux principes de souveraineté nationale, de la démocratie, de l’intégrité du territoire national, de l’unité nationale et de la laïcité de l’Etat», souligne-t-il.
Un nouveau tour de vis
Pour Cheick Mohamed Chérif Koné, coordinateur général de L’Appel du 20 février, qui s’est exprimé sur les réseaux sociaux, «l’ordre public digne de respect est le seul ordre républicain, tout sauf le bon vouloir de quelques colonels en arme. C’est cet ordre que nous avons toujours défendu (…). Ces hostilités inédites, de plus en plus accrues contre les partis politiques et les associations, en désespoir de cause, seront vaines face à la détermination de notre peuple de vivre en démocratie et sous la forme républicaine de l’Etat».
La junte au Mali a opéré ces derniers jours un nouveau tour de vis se traduisant par la suspension des activités des partis et associations à caractère politique et l’interdiction faite aux médias de couvrir leurs activités. Ces restrictions surviennent après que les militaires ont manqué à leurs engagements d’organiser une élection présidentielle en février avant de céder la place.
Le Mali est en proie depuis 2012 à la propagation djihadiste et à une grave crise non seulement sécuritaire, mais aussi politique et humanitaire. Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 ont opéré une réorientation stratégique, rompant la vieille alliance avec la France et se tournant militairement et politiquement vers la Russie.
Avec AFP