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Les responsables de l’armée birmane visés par une plainte pour génocide
Une plainte a été déposée devant la justice allemande par 16 personnes et l’ONG Fortify Rights, qui accusent des responsables de l’armée birmane de génocide, a annoncé mardi le groupe de défense des droits humains, depuis Bangkok.
«L’armée birmane profite toujours d’une impunité totale, et ça doit s’arrêter», a déclaré Matthew Smith, président de Fortify Rights, cité dans le communiqué.
Le dirigeant a précisé que la plainte était fondée sur le principe de compétence universelle, qui permet à un État de poursuivre les auteurs des crimes les plus graves, quels que soient leur nationalité et l’endroit où ils ont été commis.
L’Allemagne a joué un rôle moteur, ces dernières années, dans la poursuite des atrocités commises dans des conflits à l’étranger, notamment en Syrie.
La plainte de 215 pages, déposée le 20 janvier, pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité vise les responsables militaires à l’origine de la répression ayant ciblé la minorité musulmane des Rohingyas en 2016 et 2017, qualifiée de «génocide» par les États-Unis.
Elle traite également des violences commises après le coup d’État du 1er février 2021, qui a mis fin à la parenthèse démocratique initiée par la dirigeante civile Aung San Suu Kyi, détenue depuis.
Plus de 2700 civils tués depuis le putsch
Plus de 2700 civils ont été tués depuis le putsch, selon un groupe de surveillance local. La junte accuse de son côté les rebelles d’être responsables de la mort de près de 3900 personnes.
Fortify Rights s’est basé plus d’un millier d’interviews menées depuis 2013 pour appuyer ses accusations, a assuré l’ONG, qui réclame l’ouverture d’une enquête par le parquet fédéral.
Les responsables de l’armée birmane «connaissaient les crimes de leurs subordonnés, et ont échoué à prendre des mesures pour empêcher les crimes d’arriver et punir leurs auteurs», explique Fortify Rights.
«Je suis toujours en colère contre les soldats» de la junte, a déclaré Thi Da, l’une des plaignantes, âgée de 35 ans, membre de la communauté Chin, dont le mari a disparu après avoir été arrêté.
«Ils ne nous considèrent pas comme des personnes, et nous traitent comme des animaux ou des objets», a-t-elle assuré, citée dans le communiqué.
Les exactions de l’armée vis-à-vis des Rohingyas valent à la Birmanie des plaintes devant plusieurs tribunaux: la Cour internationale de justice, la Cour pénale internationale ainsi qu’en Argentine, en vertu du principe de justice universelle.
Quelque 740.000 Rohingyas avaient fui au Bangladesh, emportant avec eux des témoignages de meurtres, de viols et d’incendies criminels généralisés.
Avec AFP
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Nouvelle-Calédonie : opposants et partisans du gouvernement manifestent
Opposants et partisans du gouvernement de Nouvelle-Calédonie ont manifesté jeudi à Nouméa, les uns menaçant de mettre «le bordel», les autres appelant à la «sérénité», sur fond de tensions autour d’une réforme constitutionnelle sensible qui se joue à Paris sur l’avenir politique de l’archipel.
Le premier rassemblement s’est tenu devant le congrès à l’appel de deux formations non-indépendantistes, les Loyalistes (affiliés à Renaissance) et le Rassemblement (LR), contre un gouvernement local jugé «illégitime» par Sonia Backès, la leader des Loyalistes et présidente de la province sud.
Réforme constitutionnelle
Les manifestants, 3500 à 4000 selon la police et 6000 selon les organisateurs, se sont réunis pour envoyer «un signal» aux parlementaires qui examinent une réforme constitutionnelle visant à élargir le corps électoral aux élections provinciales de l’archipel, jusque-là circonscrit aux natifs et aux résidents de longue date.
«Je le dis à Paris aujourd’hui, aux parlementaires qui tremblent: le bordel, c’est nous qui le mettrons si on essaie de nous marcher dessus!», a martelé Sonia Backès, ancienne secrétaire d’État en charge de la Citoyenneté (2022-2023). Le texte, examiné mardi au Sénat, doit faire l’objet d’un vote solennel le 2 avril, avant de cheminer vers l’Assemblée nationale en mai.
Plus tard dans la matinée, ce sont les indépendantistes, partisans du gouvernement calédonien, qui ont défilé à Nouméa. Eux ont dénoncé cette volonté d’ouvrir le corps électoral et soutenu la politique de Louis Mapou, premier indépendantiste élu à la présidence du gouvernement collégial de Nouvelle-Calédonie.
Ce dernier a appelé à «construire ensemble, dans la sérénité». «On doit rester dans ce cadre et sur ce créneau (…). C’est ce qui relève de la responsabilité du peuple premier et de ceux qui luttent pour l’indépendance», a-t-il lancé aux manifestants. Mardi, son congrès avait retiré un projet de «taxe carburant», contesté par plusieurs organisations patronales, provoquant la levée des blocages des dépôts de carburant de l’archipel en cours depuis le 21 mars.
Avec AFP
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La FNSEA appelle Emmanuel Macron à donner sa vision pour l’agriculture «sans plus attendre»
Le président du syndicat agricole majoritaire FNSEA a appelé ce jeudi le président de la République à exprimer sa vision pour l’agriculture «sans plus attendre».
«Le président de la République semble hésiter à prendre rendez-vous, celui qu’il nous avait promis au Salon de l’agriculture, en estimant que la situation n’était pas mûre», a souligné Arnaud Rousseau lors du congrès annuel du syndicat à Dunkerque.
«Qu’en est-il de l’ambition du chef de l’État ? Le discours (de 2017, NDLR) de la montée en gamme a vécu, qu’il nous donne sa vision sans plus attendre.»
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