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Les Nations unies vont mettre fin au statut de réfugié pour les Ivoiriens à l’horizon 2022

Une grande majorité de réfugiés ivoiriens dans les pays voisins ne vont plus bénéficier de ce statut, a annoncé, mardi 7 septembre, le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) qui estime que «beaucoup d’entre eux n’ont plus besoin de protection internationale».
Cette décision, dont l’agence des Nations unies recommande l’application le 30 juin 2022, intervient après une réunion de deux jours à Abidjan, entre le gouvernement ivoirien et les pays qui accueillent un grand nombre de réfugiés, notamment le Liberia voisin.
«Sur la base d’une analyse approfondie de la situation en Côte d’Ivoire, le HCR estime que les circonstances dans lesquelles de nombreux Ivoiriens ont fui leur pays en tant que réfugiés ont cessé d’exister et que beaucoup d’entre eux n’ont plus besoin de protection internationale», a déclaré Raouf Mazou, haut-commissaire assistant chargé des opérations du HCR.
Selon le HCR, depuis 2011, 287 000 réfugiés ivoiriens sont rentrés volontairement dans leur pays, soit 92 % de ceux qui étaient partis dans des pays voisins.
«Procédure d’exception»
Quelque 51 000 personnes restent toutefois réfugiées et demandeuses d’asile dans la région, principalement au Ghana, au Liberia, en Guinée, au Mali, en Mauritanie et au Togo.
«Ceux qui se considèrent toujours en danger en cas de retour peuvent demander une procédure d’exemption pour rester sous la protection du HCR», précise l’agence onusienne dans un communiqué.
Selon le HCR, 60 % des réfugiés ivoiriens interrogés souhaitent rentrer chez eux et seuls 10 % souhaitent rester dans leurs pays d’accueil.
Plus de 300 000 Ivoiriens avaient notamment fui leur pays pendant ou après la violente crise post-électorale de 2010-2011, déclenchée par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle face à Alassane Ouattara. Leur retour est un enjeu majeur pour la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire.
Fin 2020, plus de 10 000 personnes avaient également fui la Côte d’Ivoire vers des pays voisins après des violences liées à l’élection du président Ouattara pour un troisième mandat controversé.

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Quatre suspects écroués en France pour le hold-up d’une bijouterie à Gstaadt

Quatre hommes soupçonnés d’avoir participé en février au vol à main armé d’une bijouterie de Gstaad, station de ski huppée des Alpes suisses, ont été mis en examen et écroués, a annoncé ce vendredi le parquet de Marseille.
Le 9 février, des individus «s’emparaient, sous la menace de deux armes de poing, de bijoux (bagues, colliers, etc) pour un montant évalué à 40 millions de francs suisses», soit plus de 41 millions d’euros, explique le parquet dans un communiqué. Ils ont ensuite quitté les lieux à bord d’un véhicule volé à Annemasse (Haute-Savoie), près de la frontière.
Perquisitions
«Les résultats des premières investigations diligentées par la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée, NDLR) de Lyon conduisaient la JIRS de Marseille à se saisir des faits», ajoute le parquet. Une équipe de malfaiteurs niçois était soupçonnée, a précisé une source proche de l’enquête à l’AFP.
Les investigations ont conduit à l’arrestation, ces derniers jours, de 11 personnes dans les Alpes-Maritimes, notamment à Nice, Vallauris et Mandelieu avec l’aide des unités d’intervention, le Raid et la BRI.
Lors des perquisitions, environ 4500 euros, un traceur GPS, un brouilleur ou des talkiewalkies ont été saisis mais aucune trace des bijoux. «Le butin n’a pas été retrouvé, ce ne sont pas des pièces gigantesques mais très chères», a expliqué la source proche de l’enquête.
Connus pour des faits de banditisme
En fin de compte, quatre hommes âgés de 27 à 32 ans ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Deux sont poursuivis pour «vol avec arme en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs en vue de crimes en bande organisée et vols en bande organisée», et les deux autres sont mis en examen uniquement pour participation à une association de malfaiteurs, détaille le parquet.
Ils sont tous connus pour des faits de banditisme, selon la source proche de l’enquête. Des membre de leurs entourages, arrêtés avec eux, sont ressortis libre et sans poursuite. «Souvent les faits de banditisme commis en Suisse émanent d’équipes en France, mais d’habitude plutôt en région lyonnaise», a encore commenté la source proche de l’enquête.
Avec AFP
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Biélorussie : peine de prison confirmée pour un journaliste et militant de la minorité polonaise

La Cour suprême de Biélorussie a annoncé ce vendredi 26 mai avoir rejeté l’appel d’un journaliste biélorusse, Andrzej Poczobut, membre de la minorité polonaise de cette ancienne république soviétique, qui avait été condamné en février à huit ans de prison.
«Le verdict (…) a été laissé inchangé, l’appel ayant été rejeté», a indiqué la Cour suprême dans un communiqué. Par conséquent, «le verdict est entré en vigueur», a-t-elle ajouté.
Une «vengeance personnelle»
Correspondant en Biélorussie pour le média polonais Gazeta Wyborcza et militant pour les droits de la minorité polonaise, Andrzej Poczobut, 50 ans, avait été reconnu coupable en février d’«appels publics à des actions visant à nuire à la sécurité nationale» du pays et d’«incitation à la haine».
Le journaliste, dont le procès s’est déroulé à huis clos au tribunal régional de Grodno (ouest), ville où vit une importante communauté d’origine polonaise, a été condamné à huit ans de camp pénitentiaire à régime sévère.
La Pologne avait dénoncé un verdict «injuste» prononcé par un «pays autoritaire» contre ce journaliste, qui était notamment poursuivi pour avoir appelé à des sanctions internationales contre la Biélorussie.
Pour sa part, la cheffe de l’opposition biélorusse en exil, Svetlana Tikhanovskaïa, avait dénoncé une «vengeance personnelle» de l’autoritaire dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko contre Andrzej Poczobut, incarcéré depuis son arrestation en mars 2021.
Le régime d’Alexandre Loukachenko mène une répression implacable contre toutes les voix critiques, en particulier depuis un mouvement de contestation sans précédent en 2020.
Avec AFP