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Les États-Unis exhortent la Turquie à ne plus acheter d’armes russes
Les États-Unis ont exhorté vendredi 1er octobre Ankara à ne plus acheter d’armes à Moscou, au risque de dégrader leurs relations, après les tensions provoquées par l’achat du système de défense antiaérienne russe S-400 par la Turquie.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a rencontré mercredi son homologue russe Vladimir Poutine pour la première fois en 18 mois, a déclaré qu’ils avaient évoqué la possibilité d’une plus grande coopération militaire.
«Nous avons exhorté la Turquie à tous les niveaux et à toutes les occasions à ne pas conserver le système S-400 et à s’abstenir d’acheter tout équipement militaire russe supplémentaire», a déclaré aux journalistes Wendy Sherman, numéro deux du département d’État, interrogée sur le voyage de Recep Tayyip Erdogan à Sotchi.
«Nous continuons à le faire savoir clairement à la Turquie, et à lui dire quelles seront les conséquences si elle va dans cette direction», a ajouté Wendy Sherman, qui était en visite en Suisse. Elle a aussi réaffirmé que le S-400 n’était «ni compatible ni utilisable avec les systèmes de l’OTAN».
La Turquie, membre de l’OTAN, avait défié les avertissements des États-Unis en achetant le système de défense antiaérienne russe S-400, faisant craindre à l’alliance occidentale que ce contrat ne permette à la Russie de perfectionner ses compétences en matière de ciblage des avions américains et des pays de l’ouest de l’Europe.
En réponse, Washington avait imposé des sanctions à la Turquie et l’avait écartée en 2019 de son programme d’avions de combat F-35 à la pointe de la technologie, dans lequel plusieurs entreprises turques étaient impliquées et grâce auquel Ankara espérait obtenir jusqu’à 100 avions.
Mais Wendy Sherman a assuré que la relation avec la Turquie comptait pour les États-Unis, soulignant leur accueil de millions de réfugiés syriens et l’aide offerte pour la gestion de l’aéroport international de Kaboul.
«La Turquie est parfois un défi. Je suis sûre qu’ils trouvent que les États-Unis sont parfois un défi. Mais ils sont un allié précieux de l’Otan», a déclaré Wendy Sherman. Recep Tayyip Erdogan a déclaré jeudi que sa relation avec Joe Biden avait «mal commencé».
Avant d’être au pouvoir, le président américain avait qualifié le dirigeant turc d’autocrate et exprimé son soutien à l’opposition.
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Sénégal : Macky Sall reçoit Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko au palais présidentiel
Le président sortant du Sénégal, Macky Sall, a reçu son successeur élu, le Président Bassirou Diomaye Faye, en compagnie de l’opposant Ousmane Sonko, ce jeudi 28 mars.
Les deux présidents ont tenu des discussions approfondies sur les défis majeurs de l’État ainsi que sur les modalités de la cérémonie de prestation de serment et de passation de pouvoir.
La solennité de cet événement s’est prolongée lors de la visite du palais présidentiel, où les échanges se sont déroulés dans un cadre officiel, soulignant l’importance de cette transition pour le Sénégal.
Le Président @Macky_Sall a reçu son successeur, le Président @DiomayeFaye.
Une rencontre empreinte de courtoisie au cours de laquelle les deux hommes ont discuté des grands dossiers de l’État, ainsi que de la cérémonie de prestation de serment et de passation de service. pic.twitter.com/a6sz37Tzdf
— Présidence Sénégal (@PR_Senegal) March 28, 2024
Bassirou Diomaye Faye, l’opposant ayant remporté une victoire éclatante dès le premier tour de l’élection présidentielle avec 54,28 % des voix selon les résultats finaux provisoires, attend désormais la validation de sa victoire par le Conseil constitutionnel.
Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye ont été en opposition avec le régime de Macky Sall pendant trois ans, un affrontement qui a causé des dizaines de morts et les a également conduits en prison pendant plusieurs mois, avant leur libération en plein milieu de la campagne électorale mi-mars.
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La Comédie-Française gagne son procès dans l’affaire du «Tartuffe originel» de Molière
Deux spécialistes, qui par leurs recherches avaient «restitué» la version de 1664 de la pièce, réclamaient des droits d’auteur pour la production inédite de la comédie en trois actes.
La Comédie-Française a gagné le procès intenté contre elle par deux spécialistes de Molière pour violation des droits d’auteur, selon un jugement dont l’AFP a obtenu une copie jeudi. La procédure concerne Le Tartuffe ou l’hypocrite, une reconstitution de la possible première version de la célèbre pièce de Molière par l’universitaire Georges Forestier et la professeure de lettre Isabelle Grellet.
Molière avait signé en 1664 une version en trois actes, représentée à Versailles devant Louis XIV mais rapidement interdite par le roi, qui la trouvait subversive. Puis le manuscrit s’est perdu. La version en cinq actes de 1669, moins mordante, avec plus de personnages, intitulée Le Tartuffe ou l’imposteur, s’est longtemps imposée comme la seule connue et représentée.
Le Tartuffe ou l’hypocrite, dont le texte a été publié en 2021 par les éditions Portaparole, a été l’un des succès de la Comédie-Française en 2022. La mise en scène d’Ivo van Hove a été saluée et des retransmissions dans des cinémas Pathé, puis une tournée à Hambourg, Montpellier, Lyon et Athènes ont été plébiscitées par le public. Le théâtre, héritier de la troupe de Molière, n’a pas versé de droits d’auteur, estimant que l’auteur est Molière.
Quatre vers écrits dans le style de Molière
Saisi dans ce litige fin 2022, le tribunal judiciaire a suivi cette interprétation. Ni Georges Forestier, ni Isabelle Grellet «ne peut prétendre à la protection de la pièce Le Tartuffe ou l’hypocrite par le droit d’auteur», conclut le tribunal dans son jugement rendu mercredi. Quatre vers écrits par Isabelle Grellet dans le style de Molière n’ont même pas convaincu les juges du caractère d’œuvre originale. «C’est un jugement que je trouve très sévère», a déclaré à l’AFP l’avocat des plaignants, Jean-Paul Carminati. «La structure de la pièce a été entièrement changée, sa dramaturgie revue… Et, même si l’on considère qu’il s’agit de recherche scientifique plutôt que de création littéraire, le droit d’auteur protège aussi les écrits scientifiques».
Les plaignants, condamnés à rembourser les frais de justice de leur adversaire, doivent encore décider s’ils font appel. «La Comédie-Française se satisfait naturellement de cette décision mais elle n’entend pas la commenter», a indiqué à l’AFP l’avocat des défendeurs, Julien Guinot-Deléry.
Avec AFP