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Le président chinois promet à Moscou son «ferme soutien» sur les «intérêts fondamentaux»

Le président chinois Xi Jinping a promis mercredi 24 mai au premier ministre russe Mikhaïl Michoustine en visite à Pékin le «ferme soutien» chinois sur les affaires relevant des «intérêts fondamentaux».
Anciens rivaux durant la guerre froide, la Chine et la Russie renforcent leurs relations diplomatiques et commerciales depuis une dizaine d’années, une tendance qui s’est accélérée depuis l’invasion russe de l’Ukraine.
Se disant partie neutre dans le conflit, Pékin appelle au respect de la souveraineté des États, mais n’a jamais condamné publiquement l’opération militaire menée par le président russe Vladimir Poutine depuis février 2022.
Le premier ministre russe Mikhaïl Michoustine est arrivé lundi en Chine. Il a pris part mardi à un forum économique à Shanghai puis s’est rendu dans la capitale chinoise pour des entretiens avec son homologue Li Qiang et le président Xi Jinping. Il s’agit du plus haut responsable russe à se rendre en Chine depuis le début de l’invasion de l’Ukraine.
«La Chine est disposée à poursuivre le ferme soutien mutuel avec la Russie sur les questions relevant des intérêts fondamentaux de chacun», a indiqué Xi Jinping à son hôte, selon l’agence de presse Chine nouvelle.
Cette formulation vague est souvent utilisée dans le cadre de rencontres bilatérales avec des représentants russes et d’autres pays. Elle fait souvent référence côté chinois à la question de Taïwan.
Xi Jinping a également plaidé pour le «renforcement de la coordination dans les enceintes multilatérales telles que les Nations unies, l’Organisation de coopération de Shanghai, les Brics et le G20», selon Chine nouvelle.
De son côté, Mikhaïl Michoustine avait salué plus tôt dans la journée devant son homologue chinois Li Qiang des relations bilatérales «d’un niveau sans précédent» lors d’une rencontre au monumental Palais du Peuple à Pékin.
«Elles se caractérisent par un respect mutuel des intérêts de chacun, le désir de répondre ensemble aux défis, qui sont liés à une turbulence accrue sur la scène internationale et à la pression de sanctions illégitimes de la part de l’Occident collectif», a-t-il ajouté.
La Chine est le premier partenaire commercial de la Russie, avec des échanges qui ont atteint en 2022 les 190 milliards de dollars (176 milliards d’euros), selon les Douanes chinoises.
«Objectifs communs»
Li Qiang a souligné mardi que le montant des échanges avait déjà atteint les 70 milliards de dollars (64 milliards d’euros) sur les quatre premiers mois de l’année – soit une hausse annuelle de plus de 40%. «L’ampleur des investissements entre les deux pays continue d’augmenter.
Les grands projets stratégiques progressent également de façon stable», s’est félicité le premier ministre chinois. Mikhaïl Michoustine est accompagné de plusieurs hauts responsables russes, notamment le vice-premier ministre chargé de l’Énergie, Alexandre Novak.
La Chine est devenue l’an dernier le premier client de la Russie dans le secteur énergétique, permettant à Moscou, sous le coup de sanctions occidentales liées à la guerre en Ukraine, de ne pas voir s’effondrer ses exportations de gaz.
Alexandre Novak a déclaré lors du forum de mardi à Shanghai que les livraisons russes d’énergie à la Chine augmenteraient de 40% en 2023, selon les agences de presse russes.
Selon des analystes, la Chine, eu égard à son poids économique et diplomatique, a désormais l’ascendant dans sa relation bilatérale avec la Russie, un déséquilibre croissant à mesure que l’isolement international de Moscou grandit.
Les dirigeants des deux pays se sont «davantage rapprochés en raison de griefs et d’inquiétudes communes qu’en raison d’objectifs communs», déclare à l’AFP Ryan Hass, membre du cabinet de réflexion américain Brookings Institution.
«Ils sont irrités et se sentent menacés par le leadership occidental dans l’actuel système international et estiment que leurs pays devraient être davantage respectés sur les dossiers où leurs intérêts sont en jeu.»
En février, le gouvernement chinois avait publié un document qui appelait à un «règlement politique» du conflit et à respecter l’intégrité territoriale de tous les pays – sous-entendu Ukraine comprise. Lors d’un sommet en mars à Moscou, le président Xi Jinping avait invité son homologue Vladimir Poutine à venir à Pékin.
Avec AFP

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Quatre suspects écroués en France pour le hold-up d’une bijouterie à Gstaadt

Quatre hommes soupçonnés d’avoir participé en février au vol à main armé d’une bijouterie de Gstaad, station de ski huppée des Alpes suisses, ont été mis en examen et écroués, a annoncé ce vendredi le parquet de Marseille.
Le 9 février, des individus «s’emparaient, sous la menace de deux armes de poing, de bijoux (bagues, colliers, etc) pour un montant évalué à 40 millions de francs suisses», soit plus de 41 millions d’euros, explique le parquet dans un communiqué. Ils ont ensuite quitté les lieux à bord d’un véhicule volé à Annemasse (Haute-Savoie), près de la frontière.
Perquisitions
«Les résultats des premières investigations diligentées par la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée, NDLR) de Lyon conduisaient la JIRS de Marseille à se saisir des faits», ajoute le parquet. Une équipe de malfaiteurs niçois était soupçonnée, a précisé une source proche de l’enquête à l’AFP.
Les investigations ont conduit à l’arrestation, ces derniers jours, de 11 personnes dans les Alpes-Maritimes, notamment à Nice, Vallauris et Mandelieu avec l’aide des unités d’intervention, le Raid et la BRI.
Lors des perquisitions, environ 4500 euros, un traceur GPS, un brouilleur ou des talkiewalkies ont été saisis mais aucune trace des bijoux. «Le butin n’a pas été retrouvé, ce ne sont pas des pièces gigantesques mais très chères», a expliqué la source proche de l’enquête.
Connus pour des faits de banditisme
En fin de compte, quatre hommes âgés de 27 à 32 ans ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Deux sont poursuivis pour «vol avec arme en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs en vue de crimes en bande organisée et vols en bande organisée», et les deux autres sont mis en examen uniquement pour participation à une association de malfaiteurs, détaille le parquet.
Ils sont tous connus pour des faits de banditisme, selon la source proche de l’enquête. Des membre de leurs entourages, arrêtés avec eux, sont ressortis libre et sans poursuite. «Souvent les faits de banditisme commis en Suisse émanent d’équipes en France, mais d’habitude plutôt en région lyonnaise», a encore commenté la source proche de l’enquête.
Avec AFP
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Biélorussie : peine de prison confirmée pour un journaliste et militant de la minorité polonaise

La Cour suprême de Biélorussie a annoncé ce vendredi 26 mai avoir rejeté l’appel d’un journaliste biélorusse, Andrzej Poczobut, membre de la minorité polonaise de cette ancienne république soviétique, qui avait été condamné en février à huit ans de prison.
«Le verdict (…) a été laissé inchangé, l’appel ayant été rejeté», a indiqué la Cour suprême dans un communiqué. Par conséquent, «le verdict est entré en vigueur», a-t-elle ajouté.
Une «vengeance personnelle»
Correspondant en Biélorussie pour le média polonais Gazeta Wyborcza et militant pour les droits de la minorité polonaise, Andrzej Poczobut, 50 ans, avait été reconnu coupable en février d’«appels publics à des actions visant à nuire à la sécurité nationale» du pays et d’«incitation à la haine».
Le journaliste, dont le procès s’est déroulé à huis clos au tribunal régional de Grodno (ouest), ville où vit une importante communauté d’origine polonaise, a été condamné à huit ans de camp pénitentiaire à régime sévère.
La Pologne avait dénoncé un verdict «injuste» prononcé par un «pays autoritaire» contre ce journaliste, qui était notamment poursuivi pour avoir appelé à des sanctions internationales contre la Biélorussie.
Pour sa part, la cheffe de l’opposition biélorusse en exil, Svetlana Tikhanovskaïa, avait dénoncé une «vengeance personnelle» de l’autoritaire dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko contre Andrzej Poczobut, incarcéré depuis son arrestation en mars 2021.
Le régime d’Alexandre Loukachenko mène une répression implacable contre toutes les voix critiques, en particulier depuis un mouvement de contestation sans précédent en 2020.
Avec AFP