Société
Le Premier ministre irakien en Iran pour parler des relations économiques
Le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi a rencontré dimanche pour la première fois le président iranien Ebrahim Raïssi, pour discuter notamment des relations économiques bilatérales entre les deux pays voisins, a-t-on appris de sources officielles.
Premier dirigeant étranger à rendre visite au nouveau chef du gouvernement iranien, M. Kazimi est arrivé à la tête d’«une délégation politique et économique de haut niveau», a indiqué l’agence officielle Irna.
Il a été reçu par une garde d’honneur, selon les images de la télévision d’État et les deux hommes ont immédiatement commencé leur entretien portant, selon Irna sur «les questions d’intérêt commun et international».
La visite intervient alors que l’Irak tente de se poser en médiateur entre les pays arabes et Téhéran. Depuis le mois d’avril, Bagdad tente de faciliter les pourparlers entre l’Iran et l’Arabie saoudite, afin de réduire les tensions entre les deux puissances régionales.
Selon une source irakienne, M. Kazimi discutera notamment de la coopération énergétique et les relations entre l’Iran et l’Arabie saoudite, a-t-on appris vendredi auprès d’une source irakienne. Au menu notamment, les dettes irakiennes.
Confronté à une pénurie énergétique, Bagdad s’est tourné vers son voisin qui lui fournit un tiers de sa consommation en gaz et en électricité. Mais cet été, l’Iran a suspendu ses exportations vers l’Irak pendant quelques jours en raison d’une ardoise énergétique de six milliards de dollars.
Les entretiens devraient porter également sur le nombre des visas délivrés aux Iraniens qui se rendent en Irak pour participer au pèlerinage d’Arbaïn, commémoration chiite devant être célébrée cette année le 27 septembre.
Un accord avait été trouvé pour délivrer 40.000 visas aux pèlerins iraniens mais Téhéran a demandé de doubler ce chiffre.
Les années précédentes ce sont des millions de pèlerins iraniens qui affluaient vers la ville sainte irakienne de Kerbala mais des restrictions ont été imposées cette année en raison du Covid-19.
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP