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Le gouvernement n’a «aucune leçon à recevoir sur l’équilibre des comptes publics», estime Castex
Invité d’honneur de l’université de rentrée du MoDem, le premier ministre a répondu à l’opposition qui fustige «l’euphorie dépensière» du budget 2022.
«Nous avons aucune leçon à recevoir sur les questions d’équilibre des comptes publics» et «rien ne serait pire» que «l’austérité», a souligné dimanche Jean Castex, alors que l’opposition de droite fustige «l’euphorie dépensière» du budget 2022.
«Que nous disent les experts, même les plus sévères, je pense au FMI ? Que rien ne serait pire alors que cette crise sanitaire n’est pas finie que de faire comme on l’a fait par le passé succéder à la relance l’austérité, ça ne marcherait pas et nos finances publiques s’en trouveraient encore plus affaiblies et dégradées», a insisté le Premier ministre, invité d’honneur de l’université de rentrée du MoDem à Guidel, dans le Morbihan.
6% de croissance attendus en 2021
Budget de «relance et d’investissement», priorité au régalien : dans le projet de loi de finances pour 2022, le gouvernement table sur une croissance forte pour financer une hausse des dépenses tout en commençant à réduire le déficit public.
Le projet de budget repose sur une prévision de croissance de 6% pour 2021 et de 4% pour 2022, une des reprises économiques les plus fortes de la zone euro, après une des récessions les plus massives en Europe (-8% en 2020).
«Nous devons continuer investir, à travailler», a poursuivi le chef du gouvernement. «Non sans quelque curiosité, j’entends que les mêmes» qui expliquaient «il y a un peu plus d’un an» que «nous étions petit joueur avec le plan de relance», nous «reprocher» aujourd’hui «de dépenser trop. Comprenne qui pourra !» a lancé Jean Castex.
Lors de la présentation du budget 2022 il y a quelques jours, l’opposition de droite a fustigé une «euphorie dépensière» en période pré-électorale.
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Gaza : l’ONU exige une enquête internationale sur des fosses communes
Lundi, la défense civile de la bande de Gaza a affirmé avoir exhumé en trois jours environ 200 corps de personnes tuées et enterrées par les forces israéliennes dans des fosses communes à l’intérieur de l’hôpital Nasser de Khan Younès.
L’ONU a réclamé mardi une enquête internationale sur les fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza, soulignant la nécessité d’une enquête indépendante face au «climat d’impunité» actuel.
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme s’est dit «horrifié» par la destruction du plus grand hôpital de Gaza, al-Shifa, et du deuxième plus grand établissement hospitalier du territoire palestinien, le complexe médical Nasser de Khan Younès.
Dans un communiqué, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, a demandé que des «enquêtes indépendantes, efficaces et transparentes soient menées». «Compte tenu du climat d’impunité qui prévaut, des enquêteurs internationaux devraient être associés à cette démarche», a-t-il estimé.
«Les hôpitaux ont droit à une protection très spéciale en vertu du droit humanitaire international», a-t-il indiqué. «Et tuer intentionnellement des civils, des détenus et d’autres personnes considérées “hors de combat” est un crime de guerre», a-t-il ajouté.
Lundi, la défense civile de la bande de Gaza a affirmé avoir exhumé en trois jours environ 200 corps de personnes tuées et enterrées par les forces israéliennes dans des fosses communes à l’intérieur de l’hôpital Nasser de Khan Younès.
Quant à l’hôpital d’al-Shifa, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait indiqué début avril qu’il avait été réduit à une «coquille vide» jonchée de dépouilles humaines par la dernière opération israélienne contre lui.
Des chiffres probablement «sous-estimé»
Les hôpitaux de la bande de Gaza ont été durement visés durant l’opération militaire que mène l’armée israélienne dans le territoire palestinien depuis l’attaque meurtrière perpétrée en Israël le 7 octobre par des combattants du Hamas venus de Gaza.
Selon Israël, le mouvement islamique palestinien a utilisé les hôpitaux afin de mener des attaques, cacher des tunnels et des armes. Le Hamas a démenti ces accusations. Selon des responsables à Gaza, 283 corps ont été retrouvés à l’hôpital Nasser, un chiffre que le Haut-Commissariat de l’ONU tente de vérifier.
«Les victimes auraient été enterrées profondément dans le sol et recouvertes de déchets», a déclaré lors d’un point de presse une porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani, ajoutant que des personnes âgées, des femmes et des blessés figuraient parmi les morts. D’autres auraient été «retrouvés les mains liées et sans vêtement».
Elle a par ailleurs indiqué que le chiffre avancé par l’armée israélienne de quelque 200 personnes tuées lors du dernier assaut contre l’hôpital al-Shifa, entre le 18 mars et début avril, pouvait être «sous-estimé». À ce jour, a-t-elle dit, «nous ne pouvons pas corroborer les chiffres exacts» des personnes tuées dans les deux hôpitaux : «c’est la raison pour laquelle nous insistons sur la nécessité d’enquêtes internationales».
Avec AFP
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Sénégal : Bassirou Diomaye Faye plaide pour un partenariat «repensé» avec l’Europe
Le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, investi le 2 avril, a plaidé pour un partenariat « rénové » avec l’Union européenne (UE) lors d’une déclaration conjointe avec le président du Conseil européen, Charles Michel, en visite au Sénégal lundi 22 avril.
Entre l’Europe et Dakar, «la coopération est dense et multiforme mais, ensemble, nous voulons un partenariat repensé» et «apte à soutenir la dynamique novatrice que nous voulons imprimer à nos relations», a affirmé le nouveau chef de l’Etat.
M. Faye avait promis dans son programme de rétablir une «souveraineté» qui a été bradée, selon lui, à l’étranger. Il souhaite notamment renégocier des contrats gaziers et pétroliers ainsi que les accords de pêche signés avec l’UE. Les pêcheurs sénégalais sont confrontés à une surexploitation des ressources halieutiques, alors que leur activité représente une part importante de l’économie de ce pays côtier.
«Un modèle économique endogène»
«Lorsqu’il y a le sentiment que des sujets doivent être abordés, on ne doit pas le redouter» pour «apporter des améliorations de part et d’autre», a déclaré M. Michel, en citant «la question de la pêche et des ressources halieutiques».
Le président sénégalais a expliqué que les priorités de son gouvernement «s’articulent autour d’un modèle économique endogène d’industrialisation avec comme rampe de lancement le secteur primaire – agriculture, élevage et pêche – mais aussi le renforcement des infrastructures économiques, telles que les chemins de fer, l’électrification, les télécommunications et le réseau routier». «Les investisseurs européens dont les entreprises ont des compétences avérées dans ces différents secteurs sont les bienvenus», a-t-il ajouté.
Avec AFP