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L’ancien président américain Donald Trump est de retour à Washington
Donald Trump est de retour à Washington mardi, une première depuis son départ tumultueux de la Maison Blanche en 2021 et le chaos de l’assaut contre le Capitole.
Le milliardaire, qui flirte de plus en plus ouvertement avec l’idée d’une candidature à la présidentielle de 2024, s’exprimera lors d’un événement de l’America First Policy Institute, un think tank géré par ses alliés.
Son discours a lieu quelques jours après la conclusion d’une série d’auditions publiques très suivies de la commission d’enquête parlementaire sur l’assaut du Capitole, dont les membres ont insisté sur sa responsabilité dans l’attaque.
Le républicain maintient – sans preuves – que l’élection de 2020 face à Joe Biden lui a été volée, mais le porte-parole de l’America First Policy Institute a assuré que Donald Trump regarderait mardi vers l’avenir, et non le passé. «Il tiendra un discours de stratégie politique», a soutenu Marc Lotter à la chaîne CNN.
Les auditions de la commission d’enquête parlementaire – qui ont dévoilé les coulisses de l’attaque et les tentatives de l’ex-président de renverser le résultat de l’élection pour rester au pouvoir – semblent avoir nui à Donald Trump.
Joe Biden, qui, au début de sa présidence, s’efforçait de ne pas prononcer le nom de son prédécesseur, a fustigé lundi son inaction durant l’assaut contre le Capitole, le 6 janvier 2021.
Tandis que Donald Trump observait ce qui se passait depuis «le confort» de la Maison Blanche, «des policiers courageux ont vécu un enfer digne du Moyen Âge (…) face à une foule déchaînée qui croyait aux mensonges du président vaincu», a-t-il dénoncé.
Donald Trump, 76 ans, garde une place centrale dans le milieu républicain. Il semble avoir conservé un noyau de partisans loyaux, ce qui le placerait en pole position s’il décidait de briguer l’investiture.
Mais les critiques abîment son image, ce qui permet à ses rivaux – tels que le gouverneur de Floride Ron DeSantis – de gagner du terrain.
Près de la moitié des républicains votant à la primaire préféreraient un autre candidat que Donald Trump, selon un récent sondage du New York Times et du Siena College.
La semaine dernière, le Wall Street Journal et le New York Post, propriétés de l’influente famille Murdoch, ont publié des éditoriaux tançant le comportement de Donald Trump le 6 janvier 2021.
Dans un texte inhabituellement critique, le New York Post a ainsi affirmé que le milliardaire avait montré qu’il était «indigne» d’accéder de nouveau à la Maison Blanche.
Avec AFP
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États-Unis : Donald Trump appelle l’Europe à se «bouger» sur l’Ukraine
L’ancien président américain Donald Trump, candidat à la Maison-Blanche, a appelé jeudi l’Europe à se «bouger» et à débloquer davantage de fonds pour l’Ukraine, en guerre avec la Russie.
«Comment se fait-il que les Etats-Unis aient engagé plus de 100 milliards de dollars dans la guerre en Ukraine, plus que l’Europe, alors qu’un océan nous sépare!», s’est-il exclamé sur son réseau, Truth Social.
Les États-Unis sont le principal soutien militaire de Kiev et le Congrès examine actuellement une nouvelle enveloppe de 61 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine, très contestée par les élus les plus proches de Donald Trump.
«Bougez-vous l’Europe !»
Sans s’opposer directement au texte, l’ancien président a estimé ces derniers jours que les États-Unis devaient «arrêter de donner de l’argent sans espérer être remboursés». «Pourquoi l’Europe ne donne-t-elle pas plus d’argent pour aider l’Ukraine?», a écrit le républicain dans une publication sur son réseau jeudi. Et de lancer, en lettres capitales: «Bougez-vous l’Europe!».
Donald Trump a échangé sur la question avec le président polonais Andrzej Duda et le chef de la diplomatie britannique David Cameron, qui lui ont tous les deux rendu visite ces derniers jours.
Le milliardaire républicain avait déjà semé la panique en Europe lorsqu’il a menacé en février de ne plus garantir la protection des pays de l’Otan face à la Russie si ceux-ci ne payaient pas leur part.
Selon l’institut de recherche allemand Kiel Institute, l’aide européenne totale pour l’Ukraine dépasse l’aide américaine en montants engagés.
Avec AFP
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Mali : dissolution d’une coordination de partis et d’organisations critique à l’égard de la junte
Les autorités du Mali dominées par les militaires ont annoncé mercredi 17 avril la dissolution d’un mouvement critique à leur égard auquel elles reprochent «des agissements de nature à troubler l’ordre public et attentatoires à l’unité nationale», selon un communiqué du conseil des ministres.
«La coordination des organisations de L’Appel du 20 février pour sauver le Mali» est formée de partis et d’organisations de la société civile comme la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’influent imam Mahmoud Dicko (CMAS), dissoute elle aussi au début de mars.
Elle «s’illustre en permanence par des agissements ostentatoires de nature à troubler l’ordre public, à porter atteinte à la souveraineté de l’Etat et à l’unité nationale» et par conséquent «est dissoute», affirme le gouvernement dans le communiqué du conseil des ministres.
Les textes en vigueur au Mali imposent «des limites» à ne pas franchir, «notamment l’interdiction faite aux partis politiques de former des regroupements sous la forme d’association et aux associations d’adopter des agissements contraires aux principes de souveraineté nationale, de la démocratie, de l’intégrité du territoire national, de l’unité nationale et de la laïcité de l’Etat», souligne-t-il.
Un nouveau tour de vis
Pour Cheick Mohamed Chérif Koné, coordinateur général de L’Appel du 20 février, qui s’est exprimé sur les réseaux sociaux, «l’ordre public digne de respect est le seul ordre républicain, tout sauf le bon vouloir de quelques colonels en arme. C’est cet ordre que nous avons toujours défendu (…). Ces hostilités inédites, de plus en plus accrues contre les partis politiques et les associations, en désespoir de cause, seront vaines face à la détermination de notre peuple de vivre en démocratie et sous la forme républicaine de l’Etat».
La junte au Mali a opéré ces derniers jours un nouveau tour de vis se traduisant par la suspension des activités des partis et associations à caractère politique et l’interdiction faite aux médias de couvrir leurs activités. Ces restrictions surviennent après que les militaires ont manqué à leurs engagements d’organiser une élection présidentielle en février avant de céder la place.
Le Mali est en proie depuis 2012 à la propagation djihadiste et à une grave crise non seulement sécuritaire, mais aussi politique et humanitaire. Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 ont opéré une réorientation stratégique, rompant la vieille alliance avec la France et se tournant militairement et politiquement vers la Russie.
Avec AFP