Actualités
La Tunisie nomme un ambassadeur en Syrie, après une reprise totale des relations diplomatiques

La Tunisie a officialisé jeudi 27 avril la nomination d’un ambassadeur en Syrie après la décision des deux pays de rétablir totalement leurs relations diplomatiques.
Le nouvel ambassadeur, le diplomate Mohamed Mhadhbi, s’est vu remettre ses lettres de créance par le président Kais Saied lors d’une cérémonie au palais de Carthage, a indiqué la présidence.
La Syrie et la Tunisie avaient annoncé le 12 avril le rétablissement total de leurs relations diplomatiques, un pas de plus vers la réintégration de la Syrie dans le giron arabe. Les deux pays avaient rompu leurs relations diplomatiques en 2012 après le début de la guerre en Syrie.
Réouverture de l’ambassade syrienne
Cette annonce intervient alors que plusieurs pays arabes semblent en faveur d’une réintégration de la Syrie au sein de la Ligue arabe, dont elle avait été exclue fin 2011.
Le président tunisien avait demandé dès le 3 avril à son ministre des Affaires étrangères d’entamer les procédures pour nommer un ambassadeur à Damas.
En réponse à cette initiative, le gouvernement syrien a décidé de rouvrir l’ambassade de Syrie en Tunisie et d’y nommer prochainement un ambassadeur.
Tunis avait expulsé en 2012 l’ambassadeur de Syrie pour protester contre la répression sanglante menée par le pouvoir syrien contre ses opposants au début de la guerre. La rupture des relations avait été vivement critiquée à l’époque par l’opposition tunisienne.
En 2015, la Tunisie avait fait un pas vers le rétablissement des relations diplomatiques en désignant un représentant consulaire auprès de Damas pour «suivre» la situation des Tunisiens en Syrie. La Syrie avait fait de même.
Après des années de boycott, des pays arabes ont récemment affiché leur volonté de se rapprocher de Damas, notamment après le séisme début février en Syrie, des pays de la région, comme les Émirats arabes unis, ayant intensifié leurs contacts et envoyé de l’aide.
Avec AFP

Actualités
Quatre suspects écroués en France pour le hold-up d’une bijouterie à Gstaadt

Quatre hommes soupçonnés d’avoir participé en février au vol à main armé d’une bijouterie de Gstaad, station de ski huppée des Alpes suisses, ont été mis en examen et écroués, a annoncé ce vendredi le parquet de Marseille.
Le 9 février, des individus «s’emparaient, sous la menace de deux armes de poing, de bijoux (bagues, colliers, etc) pour un montant évalué à 40 millions de francs suisses», soit plus de 41 millions d’euros, explique le parquet dans un communiqué. Ils ont ensuite quitté les lieux à bord d’un véhicule volé à Annemasse (Haute-Savoie), près de la frontière.
Perquisitions
«Les résultats des premières investigations diligentées par la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée, NDLR) de Lyon conduisaient la JIRS de Marseille à se saisir des faits», ajoute le parquet. Une équipe de malfaiteurs niçois était soupçonnée, a précisé une source proche de l’enquête à l’AFP.
Les investigations ont conduit à l’arrestation, ces derniers jours, de 11 personnes dans les Alpes-Maritimes, notamment à Nice, Vallauris et Mandelieu avec l’aide des unités d’intervention, le Raid et la BRI.
Lors des perquisitions, environ 4500 euros, un traceur GPS, un brouilleur ou des talkiewalkies ont été saisis mais aucune trace des bijoux. «Le butin n’a pas été retrouvé, ce ne sont pas des pièces gigantesques mais très chères», a expliqué la source proche de l’enquête.
Connus pour des faits de banditisme
En fin de compte, quatre hommes âgés de 27 à 32 ans ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Deux sont poursuivis pour «vol avec arme en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs en vue de crimes en bande organisée et vols en bande organisée», et les deux autres sont mis en examen uniquement pour participation à une association de malfaiteurs, détaille le parquet.
Ils sont tous connus pour des faits de banditisme, selon la source proche de l’enquête. Des membre de leurs entourages, arrêtés avec eux, sont ressortis libre et sans poursuite. «Souvent les faits de banditisme commis en Suisse émanent d’équipes en France, mais d’habitude plutôt en région lyonnaise», a encore commenté la source proche de l’enquête.
Avec AFP
Actualités
Biélorussie : peine de prison confirmée pour un journaliste et militant de la minorité polonaise

La Cour suprême de Biélorussie a annoncé ce vendredi 26 mai avoir rejeté l’appel d’un journaliste biélorusse, Andrzej Poczobut, membre de la minorité polonaise de cette ancienne république soviétique, qui avait été condamné en février à huit ans de prison.
«Le verdict (…) a été laissé inchangé, l’appel ayant été rejeté», a indiqué la Cour suprême dans un communiqué. Par conséquent, «le verdict est entré en vigueur», a-t-elle ajouté.
Une «vengeance personnelle»
Correspondant en Biélorussie pour le média polonais Gazeta Wyborcza et militant pour les droits de la minorité polonaise, Andrzej Poczobut, 50 ans, avait été reconnu coupable en février d’«appels publics à des actions visant à nuire à la sécurité nationale» du pays et d’«incitation à la haine».
Le journaliste, dont le procès s’est déroulé à huis clos au tribunal régional de Grodno (ouest), ville où vit une importante communauté d’origine polonaise, a été condamné à huit ans de camp pénitentiaire à régime sévère.
La Pologne avait dénoncé un verdict «injuste» prononcé par un «pays autoritaire» contre ce journaliste, qui était notamment poursuivi pour avoir appelé à des sanctions internationales contre la Biélorussie.
Pour sa part, la cheffe de l’opposition biélorusse en exil, Svetlana Tikhanovskaïa, avait dénoncé une «vengeance personnelle» de l’autoritaire dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko contre Andrzej Poczobut, incarcéré depuis son arrestation en mars 2021.
Le régime d’Alexandre Loukachenko mène une répression implacable contre toutes les voix critiques, en particulier depuis un mouvement de contestation sans précédent en 2020.
Avec AFP