Société
La Russie annonce avoir interpellé un haut diplomate japonais pour «espionnage»
«Un diplomate japonais a été arrêté en flagrant délit alors qu’il recevait des informations confidentielles en échange d’une rétribution», a affirmé le FSB dans un communiqué cité par les agences russes.
Les services de sécurité russes ont annoncé lundi 26 septembre avoir interpellé le consul général japonais basé à Vladivostok en Extrême-Orient, accusé d’avoir voulu obtenir des informations sur la coopération entre Moscou et un pays asiatique.
«Un diplomate japonais a été arrêté en flagrant délit alors qu’il recevait des informations confidentielles en échange d’une rétribution», a affirmé le FSB dans un communiqué cité par les agences russes. Motoki Tatsunori a été déclaré «persona non grata» par Moscou qui en a informé Tokyo, selon la même source.
Selon un communiqué distinct de la diplomatie russe, un diplomate de l’ambassade du Japon à Moscou a été convoqué lundi pour évoquer le sujet. Les autorités russes ont donné «48 heures» à M. Tatsunori pour «quitter la Russie».
Selon le FSB, Motoki Tatsunori aurait voulu organiser des rencontres avec des sources puis les payer pour obtenir des informations sur «la coopération» entre Moscou et «un des pays de la région Asie-Pacifique».
Représailles économiques
Le haut diplomate japonais aurait aussi cherché à avoir des informations confidentielles sur «l’impact des sanctions occidentales sur la situation économique» dans la région russe de Vladivostok, située juste en face du Japon.
En représailles des sanctions économiques prises contre Moscou pour son offensive en Ukraine, la Russie a interdit début mai l’accès à son territoire à plus de soixante responsables japonais, dont le Premier ministre Fumio Kishida.
Les relations russo-japonaises se sont dégradées depuis avril lorsque le Japon a considéré, pour la première fois depuis 2003, que les îles Kouriles, au nord de l’archipel, étaient «occupées illégalement» par la Russie, un différend territorial qui empêche la signature d’un traité de paix entre les deux pays depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP