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La mission de l’ONU au Mali prolongée d’un an sans soutien aérien français
Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé mercredi 29 juin de prolonger d’un an la mission de paix Minusma au Mali, sans soutien aérien français comme dans le passé, ce qui pourrait pousser des pays européens à quitter cette force internationale d’environ 15 000 militaires et policiers.
«C’est un risque», convient un diplomate sous couvert d’anonymat, en allusion au maintien de l’engagement de l’Allemagne ou du Royaume-Uni dans cette opération créée en 2013, devenue aujourd’hui la plus meurtrière des missions de l’ONU pour les casques bleus.
«C’est un risque», convient un diplomate sous couvert d’anonymat, en allusion au maintien de l’engagement de l’Allemagne ou du Royaume-Uni dans cette opération créée en 2013, devenue aujourd’hui la plus meurtrière des missions de l’ONU pour les casques bleus.
Une résolution sur le prolongement de la Minusma jusqu’au 30 juin 2023, rédigée par la France, a été adoptée par 13 voix sur 15, la Russie et la Chine s’abstenant. Moscou a expliqué son abstention par les «formulations intrusives» du texte en matière de droits humains qui s’opposeraient à la souveraineté malienne.
Le document prévoit un maintien des effectifs actuels – 13 289 militaires et 1 920 policiers –, et réclame aux casques bleus de soutenir l’application de l’accord de paix de 2015, une transition politique, le retour de l’autorité étatique dans le centre, la protection des civils et des droits humains.
«Une ligne rouge»
Un rapport est demandé au secrétaire général de l’ONU pour janvier afin d’adapter éventuellement le format de la Minusma et étudier l’évolution de ses relations avec la junte militaire au pouvoir.
Début juin, Bamako avait affirmé qu’il n’était pas question, alors que l’armée française est en train de se retirer du Mali, de laisser Paris continuer à agir sur son territoire avec ses avions basés au Tchad.
Le Mali refuse que des forces étrangères partent par la porte et reviennent par la fenêtre, avait alors fait valoir au Conseil de sécurité le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop.
Lundi, il a réaffirmé devant des médias qu’un soutien aérien français aux casques bleus représentait «une ligne rouge». Prenant acte de cette position, Paris a retiré de son projet de résolution initial toute mention relative au maintien d’un soutien aérien français.
Dans un rapport confidentiel remis au Conseil de sécurité, les experts de l’ONU chargés des sanctions contre les groupes djihadistes Al-Qaida et Etat islamique mettent en garde contre leur développement au Sahel après le retrait français du Mali.
«La reconfiguration militaire en cours dans la région pourrait compromettre les efforts antiterroristes passés», soulignent-ils dans ce document obtenu par l’AFP.
«Violations du droit international humanitaire»
La résolution adoptée par le Conseil ne comprend qu’une petite mention dans son préambule sur la présence controversée de mercenaires de la société privée russe Wagner, démentie par Bamako qui n’admet qu’une aide «d’instructeurs» en vertu d’un accord bilatéral ancien avec Moscou.
Le Conseil condamne «l’utilisation de mercenaires et les violations du droit international humanitaire et des atteintes aux droits de l’homme qu’ils commettent», indique le texte, sans citer nommément Wagner comme le voulaient les Etats-Unis et le Royaume-Uni, selon une source diplomatique.
La résolution maintient dans le mandat la protection des droits humains que les autorités maliennes, soutenues par Moscou et Pékin, ont cherché à réduire.
Les casques bleus doivent «surveiller, documenter, mener des missions d’établissement des faits, aider à enquêter et faire rapport publiquement et trimestriellement au Conseil de sécurité sur les violations du droit international humanitaire et sur les violations et atteintes aux droits de l’homme», précise le texte.
Lundi, Abdoulaye Diop avait déploré «un accent trop prononcé sur les droits de l’homme avec un mécanisme assez lourd», accompagné d’«une multiplicité de rapports».
Ces derniers mois, des ONG ont accusé les forces maliennes et leurs soutiens russes, notamment les mercenaires de Wagner, d’atrocités.
La Minusma, qui a le devoir d’ouvrir des enquêtes en cas d’allégations, a vu depuis le début de l’année sa liberté de mouvement se réduire fortement, selon des diplomates. «La liberté de mouvement de la Minusma doit être garantie», a martelé après le vote l’ambassadeur français à l’ONU, Nicolas de Rivière.
«Les violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire doivent cesser», a-t-il ajouté.
Un rapport de l’ONU sur un massacre de plusieurs centaines de civils par des militaires maliens aidés de combattants étrangers, entre le 27 et le 31 mars à Moura (centre) – où a été interdite d’accès la Minusma –, est attendu prochainement, selon un diplomate.
Avec AFP
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États-Unis : Joe Biden promet à Zelensky d’envoyer «rapidement de nouvelles aides militaires»
Joe Biden a promis lundi, dans un coup de fil au président ukrainien Volodymyr Zelensky, de lui faire parvenir «rapidement» des aides militaires «importantes», une fois que le Congrès américain aura adopté définitivement une nouvelle enveloppe de 61 milliards de dollars pour Kiev.
Les États-Unis «fourniront rapidement de nouvelles aides militaires importantes pour répondre aux besoins urgents de l’Ukraine, sur le champ de bataille et en matière de défense aérienne», et cela dès que le Sénat américain aura adopté à son tour l’énorme plan d’aide validé samedi par la Chambre des représentants, selon un communiqué de la Maison-Blanche rendant compte de cette conversation téléphonique.
De son côté, Volodymyr Zelensky a remercié au téléphone son homologue américain Joe Biden pour son «soutien indéfectible» à son pays. «Je suis reconnaissant à Joe Biden pour son soutien indéfectible à l’Ukraine et pour son véritable leadership mondial», a indiqué Volodymyr Zelensky sur X, affirmant que son homologue américain lui avait assuré que le nouveau paquet d’aide sera «rapide et puissant et renforcera nos capacité de défense antiaérienne, de longue portée et d’artillerie».
Avec AFP
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Le Royaume-Uni prête au Ghana des trésors volés pendant la colonisation
Deux musées britanniques ont renvoyé au Ghana 32 objets en or et en argent pillés dans le royaume Ashanti il y a plus de 150 ans, pour une durée de six ans, selon la partie ghanéenne qui a négocié ce prêt.
Ces précieux objets arrivés mercredi dans le pays avaient été dérobés à la cour du roi asante (ou ashanti) au cours des affrontements qui ont eu lieu au XIXe siècle entre les Britanniques et l’influent peuple asante. Quinze proviennent du British Museum et 17 du Victoria & Albert Museum(V&A).
Ce retour intervient alors que la pression internationale s’accentue pour que les musées et institutions européens et américains rendent aux Etats africains les objets d’art pillés par les anciennes puissances coloniales, telles que la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et la Belgique.
Dans le cadre de cet accord, ces antiquités, y compris les costumes d’or et d’argent associés à la cour royale des Asante, seront exposées à compter du 1er mai au Musée du Palais Manhyia, dans la ville de Kumasi, à l’occasion de la célébration du jubilé d’argent du roi asante, Otumfuo Osei Tutu II, qui durera toute l’année. Ivor Agyeman-Duah, le conseiller du roi qui a négocié le retour des objets, a expliqué qu’ils avaient été prêtés au palais pour une durée maximale de six ans.
«Ces artefacts précieux, qui ont une immense signification culturelle et spirituelle pour le peuple ashanti, sont ici dans le cadre d’un accord de prêt pour une période initiale de trois ans, renouvelable pour trois autres années», a déclaré M. Agyeman-Duah à l’AFP par téléphone.
«Cela marque un moment important dans nos efforts pour récupérer et préserver notre patrimoine, et développe un sentiment de fierté et de connexion à notre riche histoire», a ajouté M. Agyeman-Duah.
En février, le musée Fowler de l’université de Californie a définitivement restitué sept objets royaux au roi Otumfuo Osei Tutu II, qui seront exposés aux côtés de ceux prêtés par les deux musées britanniques.
Le Nigeria négocie également la restitution de milliers d’objets métalliques datant du XVIe au XVIIIe siècle, pillés dans l’ancien royaume du Bénin et actuellement détenus par des musées et des collectionneurs d’art aux États-Unis et en Europe.
En 2021, la France a rendu au Bénin 26 objets et d’œuvres d’art volés en 1892 par les forces coloniales lors du sac d’Abomey.
Avec AFP