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La menace d’une grève des équipes de tournage plane sur Hollywood
Le syndicat IATSE a voté pour autoriser une grève dès lundi si les négociations avec les sociétés de productions sur les conditions de travail n’aboutissent pas.
Les équipes de tournage de films et séries feront grève à Hollywood la semaine prochaine si les studios refusent d’améliorer leurs conditions de travail, a indiqué mercredi le principal syndicat des travailleurs techniques du secteur, menaçant ainsi de paralysie l’industrie du cinéma américain.
Augmentant la pression d’un cran, le syndicat IATSE qui représente 60.000 travailleurs du spectacle, des cadreurs aux constructeurs de décor en passant par les costumiers et maquilleurs, a voté largement pour autoriser une grève dès lundi prochain si les négociations avec les sociétés de productions n’aboutissent pas, au moment où les deux parties négocient une nouvelle convention collective.
Malgré des mois de discussions, l’Alliance des producteurs de cinéma et de télévision (AMPTP) qui compte Disney, Warner ou encore Netflix, a ignoré les revendications réclamant des journées de travail plus courtes, des pauses plus longues et des augmentations pour les plus petits salaires des équipes de plateau, selon l’IATSE.
«Sans date butoir, on peut continuer à discuter indéfiniment. Nos membres méritent que leurs besoins fondamentaux soient adressés dès aujourd’hui», a affirmé Matthew Loeb, président de l’IATSE, dans un communiqué. «Le rythme de négociations (des studios) ne reflète aucune urgence», a-t-il déploré.
Des équipées obligées de travailler pendant le déjeuner
Alors que les studios de production de films et séries tentent de rattraper le retard causé par la pandémie et l’arrêt des tournages l’année dernière, l’IATSE exige notamment des amendes plus sévères pour les producteurs obligeant les équipes à travailler pendant leur pause-déjeuner.
L’AMPTP, qui a indiqué à des médias américains avoir déjà fait des concessions sur les salaires, les retraites et la couverture santé, n’a pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations de l’AFP.
Le dernier mouvement social d’ampleur qu’Hollywood a connu était la grève des scénaristes qui avait paralysé l’audiovisuel américain en 2007-2008. Ce conflit de 100 jours avait provoqué un manque à gagner de deux milliards de dollars, selon des estimations indépendantes.
Les petites mains du cinéma n’ont pas posé leur caméra, pinceau ou accessoires depuis 1945, quand une grève de six mois avait dégénéré avec des affrontements violents devant les studios Warner Bros.
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP