Société
La Maison Blanche invite les géants de la tech pour parler IA
La Maison Blanche a invité les dirigeants d’entreprises très avancées dans l’intelligence artificielle (IA) – Google, Microsoft, OpenAi et Anthropic – à venir jeudi pour une «discussion franche sur les risques» liés à ces technologies, avec plusieurs membres du gouvernement, dont la vice-présidente Kamala Harris.
«Notre objectif est d’avoir une discussion franche sur les risques actuels et à court-terme que nous percevons dans les développements de l’IA», indique l’invitation consultée par l’AFP mardi 2 mai.
Le gouvernement veut aussi envisager «des mesures à prendre pour réduire ces risques et d’autres façons de travailler ensemble pour nous assurer que le peuple américain bénéficie des avancées dans l’IA tout en le protégeant des dangers».
D’après la Maison Blanche, les quatre patrons américains – Sam Altman pour OpenAI, Dario Amodei pour Anthropic, Satya Nadella pour Microsoft et Sundar Pichai pour Google – ont confirmé leur participation. Le président Joe Biden a «clairement» dit le mois dernier que ces entreprises «devaient s’assurer que leurs produits sont sûrs avant de les mettre à disposition du grand public», mentionne l’invitation.
Un responsable de la Maison Blanche a précisé que le gouvernement voulait insister sur la nécessité «d’innover de façon responsable, éthique et digne de confiance». Des entretiens sont aussi en cours avec divers chercheurs, sociétés et ONG pour nourrir la réflexion sur l’IA.
«De profonds risques pour la société et l’humanité»
Cette technologie est très présente au quotidien depuis des années, des algorithmes de recommandation sur les réseaux sociaux aux logiciels de recrutement et à de nombreux appareils ménagers haut de gamme.
Mais le succès fulgurant cet hiver de ChatGPT, l’interface d’IA générative d’OpenAI, une start-up largement financée par Microsoft, a lancé une course à des systèmes toujours plus intuitifs et performants qui suscitent un enthousiasme et des inquiétudes d’une ampleur nouvelle.
Surtout quand Sam Altman, le patron d’OpenAI, parle de l’avènement prochain de l’IA dite «générale», quand les programmes seront «plus intelligents que les humains en général». Geoffrey Hinton, considéré comme l’un des pères fondateurs de l’IA, a mis en garde lundi contre «de profonds risques pour la société et l’humanité» dans une interview au New York Times après avoir démissionné de son poste chez Google.
Lundi, le patron d’IBM, Arvind Krishna, a déclaré à Bloomberg qu’il envisageait de réduire drastiquement le personnel administratif du géant informatique, étant donné le potentiel de l’intelligence artificielle (IA) et des technologies d’automatisation à exécuter ce type de tâches. «Il me semble que 30% (des 26.000 employés administratifs) pourraient facilement être remplacés par l’IA et l’automatisation sur une période de cinq ans», a-t-il déclaré.
En matière de régulation, l’Europe espère à nouveau montrer la voie avec un règlement ad-hoc, comme elle l’avait fait avec la loi sur les données personnelles. La Maison Blanche a publié fin 2022 un «plan pour une Déclaration des droits sur l’IA», un bref document qui énumère des principes généraux tels que la protection contre les systèmes dangereux ou faillibles.
Avec AFP
Actualités
WhatsApp : votre compte pourrait bientôt être banni, voici pourquoi
WhatsApp a récemment pris une mesure drastique en bannissant des milliers d’utilisateurs de versions non officielles de son application de messagerie. Selon la filiale de Facebook, ce bannissement sera automatique à l’avenir, soulignant ainsi l’importance de la sécurité pour l’entreprise et ses utilisateurs.
«Les applications non prises en charge, telles que WhatsApp Plus et GB WhatsApp, sont des versions modifiées de WhatsApp. Ces applications non officielles sont développées par des tiers et violent nos conditions d’utilisation», annonce WhatsApp dans un communiqué.
Cette décision découle d’un souci de sécurité, car WhatsApp ne peut garantir le niveau de sécurité de ces applications tierces, mettant ainsi en péril la confidentialité des utilisateurs.
WhatsApp a donc envoyé un avertissement aux utilisateurs concernés, les incitant à utiliser uniquement la version officielle de l’application pour éviter tout risque de violation de sécurité.
Pour récupérer l’accès à leur compte, les utilisateurs bannis n’ont qu’à télécharger la version authentique de WhatsApp, leur bannissement étant temporaire.
Cependant, WhatsApp ne garantit pas la conservation de l’historique des utilisateurs ayant utilisé des applications tierces. Avec l’automatisation du processus de bannissement grâce à l’intelligence artificielle, WhatsApp a déjà banni 2 millions de comptes en un mois, renforçant ainsi sa politique de sécurité.
Société
Brésil : une tempête fait au moins treize morts dans le Sud-Est
Au moins treize personnes ont perdu la vie lors d’une violente tempête qui a touché vendredi le sud-est du Brésil, notamment la région montagneuse de l’État de Rio de Janeiro où les autorités qualifient la situation de «critique».
Le gouvernement de l’État de Rio a confirmé quatre morts dans l’effondrement d’une maison et d’un petit bâtiment à Petrópolis, une ville touristique située à environ 70 kilomètres de la capitale de l’État.
Une équipe de l’AFP a assisté samedi matin au sauvetage d’une fillette qui avait été ensevelie pendant seize heures sous les décombres, et à la découverte du corps de son père près d’elle. «Le père a héroïquement protégé la fillette avec son corps et elle a été sauvée (…) Nous sommes dans la douleur, mais reconnaissants pour ce miracle», a déclaré à l’AFP Luis Claudio de Souza, 63 ans, voisin et propriétaire d’un bar du quartier.
Une situation «critique»
La situation à Petropolis est «critique», en raison de «pluies intenses et du débordement de la rivière Quitandinha», a prévenu le gouverneur Claudio Castro vendredi sur les réseaux sociaux.
Au total, l’État de Rio a enregistré sept décès depuis vendredi en raison des pluies, dont d’autres à Teresópolis, Santa Cruz da Serra et Arraial do Cabo, selon le gouvernement. Par ailleurs, la défense civile d’Espírito Santo a confirmé samedi après-midi quatre décès dans le sud du territoire.
Par ailleurs, deux enfants sont morts vendredi dans des incidents liés à la pluie sur le littoral de São Paulo. La tempête est due à l’arrivée d’un front froid qui a fait des ravages en milieu de semaine dans le Rio Grande do Sul (sud), puis a touché São Paulo et Rio, avant d’atteindre Espírito Santo, ont expliqué les météorologues de l’Institut national de météorologie (Inmet). La gravité des inondations a été illustrée par des images aériennes montrant la ville de Mimoso do Sul sous les eaux, diffusées par les pompiers.
Les prévisions de l’Inmet avaient anticipé une tempête «sévère», en particulier à Rio, avec des précipitations de 200 mm de pluie par jour entre vendredi et dimanche. Ce volume dépasse la moyenne historique de 141,5 mm estimée pour l’ensemble du mois de mars.
La tempête survient après une vague de chaleur dans la région, où une température ressentie de 62,3ºC a été enregistrée dimanche à Rio de Janeiro. Le Brésil, qui subit les effets du changement climatique, est en proie à des catastrophes naturelles à répétition. Plus de 230 personnes étaient mortes à Petropolis en 2022 à la suite de fortes pluies.
Avec AFP