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La livraison d’armes longue portée à Kiev entraînerait une escalade, avertit le Kremlin

Cette déclaration intervient alors que la Suède a décidé de livrer à l’armée ukrainienne des canons automoteurs à long portée de modèle Archer.
Livraisons d’armes longue portée suédoises pour l’Ukraine, avertissements du Kremlin, Wagner aurait «des choses à apprendre» de l’Ukraine… Le Figaro fait le point sur le conflit en Ukraine ce jeudi 19 janvier.
Le Kremlin a averti jeudi 19 janvier que la livraison à l’Ukraine par les Occidentaux d’armes longue portée, capables de frapper le territoire russe en profondeur, entraînerait une aggravation dangereuse du conflit armé entre Kiev et Moscou.
«C’est potentiellement très dangereux, cela signifierait que le conflit atteindrait un nouveau palier qui ne promettrait rien de bon pour la sécurité européenne», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
La Suède va donner à l’Ukraine des canons Archer et des blindés d’infanterie
Après une réunion du gouvernement, le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a annoncé lors d’une conférence de presse «la première décision de commencer à livrer des systèmes d’artillerie Archer à l’Ukraine» pour l’aider contre la Russie.
La Suède, qui a rompu avec l’Ukraine avec sa doctrine de ne pas livrer d’armement à un pays en guerre, va également envoyer 50 blindés de combat d’infanterie CV-90 ainsi que des missiles anti-tank portables NLAW, a annoncé le gouvernement.
«Le soutien militaire est décisif», a affirmé le Premier ministre Kristersson car «il peut changer celui qui prend l’initiative dans l’hiver à venir» sur le front en Ukraine.
Zelensky critique les hésitations allemandes concernant des livraisons de chars
De son côté, Volodymyr Zelensky a critiqué les hésitations de l’Allemagne à autoriser des livraisons de chars lourds, affirmant qu’il ne s’agissait pas de la «bonne stratégie».
«Il y a des moments où l’on ne devrait pas hésiter ou se comparer. Quand quelqu’un dit “je livrerai des chars si quelqu’un d’autre le fait”», a affirmé le dirigeant ukrainien qui intervenait par visioconférence lors d’un petit-déjeuner en marge du Forum de Davos.
Ce dernier faisait référence à des informations de presse selon lesquelles Berlin ne livrera des chars lourds que si les États-Unis livrent des chars Abrams.
«Considérablement renforcer» les livraisons d’armements
L’Ukraine a appelé jeudi 19 janvier ses alliés occidentaux à «considérablement renforcer» leurs livraisons d’armements pour faire face à l’armée russe, visant nommément douze pays, dont l’Allemagne et la Turquie -qui se pose en médiatrice dans le conflit- qui possèdent des chars Leopard que Kiev réclame inlassablement, «l’un des besoins les plus pressants et les plus urgents» pour l’armée ukrainienne.
«Nous lançons un appel à tous les États partenaires qui ont déjà fourni ou envisagent de fournir une aide militaire, en les appelant à renforcer considérablement leur contribution», ont exhorté dans un communiqué commun des ministres ukrainiens de la Défense et des Affaires étrangères, Oleksiï Reznikov et Dmytro Kouleba.
«Nous appelons tous ces pays et d’autres pays possédant les capacités appropriées à se joindre à l’initiative de création d’une coalition internationale de chars pour soutenir l’Ukraine», ont donc exhorté les deux ministres ce jeudi.
Cet appel intervient à la veille d’une réunion cruciale du groupe de contact pour l’Ukraine à Ramstein, en Allemagne, pour coordonner la poursuite de l’aide à Kiev, au moment où l’armée russe jette ses forces dans la bataille de Bakhmout (est).
L’aide militaire internationale doit ainsi être «portée à un nouveau niveau en termes de qualité», ont demandé Oleksiï Reznikov et Dmytro Kouleba.
À ce stade, «la Russie conserve un avantage quantitatif substantiel en matière de troupes, d’armes et d’équipements militaires», ont-ils toutefois déploré, malgré une aide financière et militaire occidentale déjà très importante.
Ils ont aussi affirmé «garantir» que l’Ukraine «utilisera ces armes de manière responsable et exclusivement dans le but de protéger l’intégrité territoriale de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues».
Oleksiï Reznikov et Dmytro Kouleba ont par ailleurs «salué» la «décision audacieuse et bienvenue du Royaume-Uni» annoncée samedi dernier «de transférer le premier escadron de chars Challenger 2 en Ukraine».
«Cependant, cela ne suffit pas pour atteindre les objectifs opérationnels», ont-ils plaidé dans leur communiqué conjoint. «Le Kremlin est déterminé à intensifier encore plus les hostilités» et «n’a pas changé ses objectifs concernant l’Ukraine, qui sont de (la) détruire», ont-ils mis en garde.
Le chef de Wagner dit avoir des «choses à apprendre» de l’armée ukrainienne
En parallèle, le patron du groupe de mercenaires Wagner, Evguéni Prigojine, a indiqué que ses troupes avaient «des choses à apprendre» de l’armée ukrainienne, en pleine bataille acharnée pour la prise de Bakhmout dans l’est de l’Ukraine.
«L’armée ukrainienne travaille efficacement, de manière cohérente. On a des choses à apprendre d’eux. Mais dans tous les cas les unités de Wagner vont de l’avant, mètre par mètre», a-t-il affirmé dans un message publié jeudi par son service de presse. Il a assuré que «la localité d’Artiomovsk (nom donné par les autorités russes à Bakhmout, NDLR) sera prise».
Enquête criminelle sur le crash de l’hélicoptère du ministre de l’Intérieur
Les autorités ukrainiennes poursuivaient l’enquête criminelle ordonnée la veille par le président Volodymyr Zelensky, après le décès du ministre de l’Intérieur Denys Monastyrsky dans le crash de son hélicoptère qui a fait au moins 14 morts.
«Le Service de sécurité d’Ukraine a ouvert une enquête criminelle sur ce terrible événement», a déclaré le dirigeant ukrainien dans un discours mercredi soir. «J’ai chargé le chef du Service de sécurité de l’Ukraine, en coopération avec tous les autres organes autorisés, de clarifier toutes les circonstances de la catastrophe», a-t-il encore précisé.
Avec AFP

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Violentes accusations à Alfortville : un patient agresse un urologue qu’il accuse

Le mardi 29 août, à Alfortville dans le Val-de-Marne, un incident grave s’est produit entre un patient et un urologue, décrit par Nicolas Farmine.
L’homme avait été amené à la clinique en raison de troubles urinaires et avait perdu connaissance. L’équipe médicale, composée d’un urologue et d’une infirmière, avait pris la décision de lui insérer une sonde urinaire pour évaluer sa condition.
Cependant, au moment où le patient reprenait conscience, il s’était rendu compte de la pose de la sonde sans son consentement préalable et avait accusé l’urologue de non-respect du consentement.
La situation avait rapidement dégénéré en une altercation physique, au cours de laquelle le patient avait agressé l’urologue en lui donnant plusieurs coups de poing.
Face à cette violence, l’urologue avait fait appel au SAMU pour son évacuation à l’hôpital en vue de soins. Une enquête avait été ouverte par le parquet de Créteil et confiée au commissariat d’Alfortville pour examiner les circonstances de l’incident.
Dans cette affaire complexe, l’urologue avait exprimé l’intention de déposer une plainte contre le patient pour l’agression subie. Parallèlement, le patient avait également prévu de déposer plainte contre l’urologue, alléguant un acte de viol en lien avec la pose de la sonde urinaire.
Cet incident soulève des questions importantes concernant le consentement médical et la communication entre les patients et les professionnels de la santé, ainsi que la nécessité de clarifier les circonstances de l’incident lors de l’enquête en cours.
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Coup d’État au Gabon : la première réaction d’Ali Bongo (vidéo)

Le président du Gabon Ali Bongo Ondimba, placé en résidence surveillée par des militaires qui l’ont destitué à l’issue d’un coup d’État mercredi, appelle «tous» ses «amis» à «faire du bruit», dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. On l’y voit, sans pouvoir déterminer le moment où la vidéo a été tournée, assis dans un fauteuil, et il assure être dans sa «résidence».
Manifestement inquiet, il dit en anglais: «Je suis Ali Bongo Ondimba, président du Gabon», «j’envoie un message à tous nos amis dans le monde entier pour leur dire de faire du bruit» à propos «des gens qui m’ont arrêté, moi et ma famille», dit en anglais. Ali Bongo, qui dirige, à 64 ans, le Gabon depuis plus de 14 ans, avait été proclamé, quelques instants avant le putsch, vainqueur de l’élection de samedi.
«Mon fils est quelque part, ma femme est dans un autre endroit, et moi je suis à la résidence et rien ne se passe, je ne sais pas ce qui se passe», poursuit Ali Bongo. «Je vous appelle pour faire du bruit», répète-t-il trois fois.
#Gabon: Ali Bongo depuis sa résidence pic.twitter.com/NMmvIbsbwe
— Stanis Bujakera Tshiamala (@StanysBujakera) August 30, 2023
Son fils et proche conseiller Noureddin Bongo Valentin a été «arrêté» avec six autres jeunes membres de l’entourage professionnel proche de M. Bongo, notamment pour «haute trahison», «détournements massifs de denier publics» et «falsification de la signature» du chef de l’État, ont annoncé les militaires putschistes en fin de matinée.
Les militaires n’ont rien dit du sort de son épouse franco-gabonaise Sylvia Bongo Ondimba.