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Kazakhstan : l’ex-président omnipotent et sa famille déchus de leurs privilèges

Le Kazakhstan a abrogé vendredi 13 janvier une loi conférant une autorité considérable à l’ex-président Noursoultan Nazarbaïev et sa famille qui a dirigé pendant trois décennies le plus vaste pays d’Asie centrale, épilogue d’un processus législatif et politique pour écarter son clan du pouvoir.
«Lors d’une session conjointe des chambres du Parlement, les députés ont adopté (…) la loi “Sur l’annulation de la loi constitutionnelle (…) sur le premier président de la République du Kazakhstan”», a indiqué Kazinform, l’agence de presse officielle.
Importantes prérogatives politiques
En vertu de la loi «sur le premier président» adoptée en 2000, Noursoultan Nazarbaïev bénéficiait d’importantes prérogatives politiques et sa famille, qui contrôle de larges pans de l’économie, de l’immunité judiciaire.
En outre, l’ex-président omnipotent connu pour son culte de la personnalité a été déchu de son titre honorifique de «Chef de la nation», quelques mois après que la capitale rebaptisée Nour-Soultan en son honneur a retrouvé en septembre 2022 son précédent nom, Astana.
Mercredi, la Cour constitutionnelle avait invalidé cette loi à la suite d’un référendum l’approuvant en juin 2022, censé tourner la page de l’ère Nazarbaïev dans cette ex-république soviétique riche en hydrocarbures.
Après sa démission surprise en mars 2019, Noursoultan Nazarbaïev, fait «Héros du peuple», avait continué avec ses proches à jouer un rôle important.
L’abrogation de cette loi était impensable il y a encore un an, mais des émeutes en janvier 2022, quand des protestations pacifiques contre la hausse du prix du carburant ont dégénéré en affrontements entre forces de l’ordre et civils, faisant 238 morts, ont transformé le paysage politique.
Accusé de s’être considérablement enrichi
Noursoultan Nazarbaïev avait été accusé par des manifestants de s’être considérablement enrichi avec son clan au détriment de la population, confrontée à des difficultés économiques croissantes.
À la faveur de cette crise, le président actuel Kassym-Jomart Tokaïev, longtemps vu comme l’homme de main de Noursoultan Nazarbaïev, avait critiqué son ex-mentor et appelé à se débarrasser du régime «super-présidentiel».
Ces derniers mois, plusieurs proches de cet homme de 82 ans ont été écartés de postes à responsabilité. Un proche de Noursoultan Nazarbaïev, l’ex-Premier ministre et chef des services secrets Karim Massimov, est sous le coup d’un procès pour haute trahison, accusé d’avoir organisé les émeutes de janvier.
Avec AFP

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Violentes accusations à Alfortville : un patient agresse un urologue qu’il accuse

Le mardi 29 août, à Alfortville dans le Val-de-Marne, un incident grave s’est produit entre un patient et un urologue, décrit par Nicolas Farmine.
L’homme avait été amené à la clinique en raison de troubles urinaires et avait perdu connaissance. L’équipe médicale, composée d’un urologue et d’une infirmière, avait pris la décision de lui insérer une sonde urinaire pour évaluer sa condition.
Cependant, au moment où le patient reprenait conscience, il s’était rendu compte de la pose de la sonde sans son consentement préalable et avait accusé l’urologue de non-respect du consentement.
La situation avait rapidement dégénéré en une altercation physique, au cours de laquelle le patient avait agressé l’urologue en lui donnant plusieurs coups de poing.
Face à cette violence, l’urologue avait fait appel au SAMU pour son évacuation à l’hôpital en vue de soins. Une enquête avait été ouverte par le parquet de Créteil et confiée au commissariat d’Alfortville pour examiner les circonstances de l’incident.
Dans cette affaire complexe, l’urologue avait exprimé l’intention de déposer une plainte contre le patient pour l’agression subie. Parallèlement, le patient avait également prévu de déposer plainte contre l’urologue, alléguant un acte de viol en lien avec la pose de la sonde urinaire.
Cet incident soulève des questions importantes concernant le consentement médical et la communication entre les patients et les professionnels de la santé, ainsi que la nécessité de clarifier les circonstances de l’incident lors de l’enquête en cours.
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Coup d’État au Gabon : la première réaction d’Ali Bongo (vidéo)

Le président du Gabon Ali Bongo Ondimba, placé en résidence surveillée par des militaires qui l’ont destitué à l’issue d’un coup d’État mercredi, appelle «tous» ses «amis» à «faire du bruit», dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. On l’y voit, sans pouvoir déterminer le moment où la vidéo a été tournée, assis dans un fauteuil, et il assure être dans sa «résidence».
Manifestement inquiet, il dit en anglais: «Je suis Ali Bongo Ondimba, président du Gabon», «j’envoie un message à tous nos amis dans le monde entier pour leur dire de faire du bruit» à propos «des gens qui m’ont arrêté, moi et ma famille», dit en anglais. Ali Bongo, qui dirige, à 64 ans, le Gabon depuis plus de 14 ans, avait été proclamé, quelques instants avant le putsch, vainqueur de l’élection de samedi.
«Mon fils est quelque part, ma femme est dans un autre endroit, et moi je suis à la résidence et rien ne se passe, je ne sais pas ce qui se passe», poursuit Ali Bongo. «Je vous appelle pour faire du bruit», répète-t-il trois fois.
#Gabon: Ali Bongo depuis sa résidence pic.twitter.com/NMmvIbsbwe
— Stanis Bujakera Tshiamala (@StanysBujakera) August 30, 2023
Son fils et proche conseiller Noureddin Bongo Valentin a été «arrêté» avec six autres jeunes membres de l’entourage professionnel proche de M. Bongo, notamment pour «haute trahison», «détournements massifs de denier publics» et «falsification de la signature» du chef de l’État, ont annoncé les militaires putschistes en fin de matinée.
Les militaires n’ont rien dit du sort de son épouse franco-gabonaise Sylvia Bongo Ondimba.