Société
Jeune homme battu à mort en sortie de boîte de nuit : 17 ans de réclusion requis contre le principal accusé
Dix-sept ans de réclusion ont été requis jeudi 21 octobre à l’encontre du principal accusé jugé avec cinq autres hommes aux assises d’Ille-et-Vilaine pour le meurtre de Dorian Guéméné mort à 24 ans après avoir été roué de coups devant une discothèque de Rennes en 2018.
Le parquet a également retenu la qualification de coups mortels commis en réunion et a requis cinq ans d’emprisonnement, dont un à deux ans de sursis, contre quatre accusés.
Concernant le sixième homme poursuivi pour «entrave à la manifestation de la vérité», le parquet s’en est remis à la cour. Étudiants, agent immobilier ou conseiller de vente : six hommes âgés de 21 à 31 ans comparaissent depuis le 11 octobre parmi lesquels cinq sont poursuivis pour homicide volontaire.
Le ministère public a requis 17 ans contre Sacha R., 28 ans. Seul accusé incarcéré et déjà condamné à six mois de prison, il a avoué avoir porté sept ou huit coups sur le jeune Dorian.
«Un phénomène de meute»
Avocat des parents de Dorian Guéméné, Me Thierry Fillion avait demandé mercredi «la vérité sur la gravité des faits», rappelant «le chagrin» des parents qui espèrent que ce procès devienne un symbole de la lutte contre la violence gratuite.
«Pour nous ce qu’il s’est passé ne relève pas de la responsabilité collective», a indiqué Me Fillion à l’AFP. «On a un groupe avec un phénomène de meute face à quelqu’un qui est inoffensif. Il n’y a pas eu de bagarre qui engendre une bagarre», a souligné l’avocat.
«Aucune altercation physique» n’a précédé l’agression, Dorian Guéméné et son ami Kevin H. ont été agressés pour des «choses futiles», «un mauvais regard, des petits gestes», a estimé Me Fillion.
Le 7 juillet 2018 au petit matin, après une altercation verbale, les mis en cause avaient été priés de sortir de l’établissement. La victime et un de ses amis avaient quitté à leur tour 15 minutes plus tard la boîte de nuit par une sortie réservée au personnel.
Les deux groupes s’étaient retrouvés à l’extérieur. Gisant ensanglanté sur un trottoir, Dorian Guéméné avait reçu de nombreux coups au visage tandis que son ami, lui aussi frappé, était parvenu à appeler les secours.
Dorian Guéméné est mort des suites de ses blessures. L’autopsie avait révélé un «fracas facial prédominant à gauche» avec «traumatisme encéphalique» et un «œdème cérébral».
Actualités
WhatsApp : votre compte pourrait bientôt être banni, voici pourquoi
WhatsApp a récemment pris une mesure drastique en bannissant des milliers d’utilisateurs de versions non officielles de son application de messagerie. Selon la filiale de Facebook, ce bannissement sera automatique à l’avenir, soulignant ainsi l’importance de la sécurité pour l’entreprise et ses utilisateurs.
«Les applications non prises en charge, telles que WhatsApp Plus et GB WhatsApp, sont des versions modifiées de WhatsApp. Ces applications non officielles sont développées par des tiers et violent nos conditions d’utilisation», annonce WhatsApp dans un communiqué.
Cette décision découle d’un souci de sécurité, car WhatsApp ne peut garantir le niveau de sécurité de ces applications tierces, mettant ainsi en péril la confidentialité des utilisateurs.
WhatsApp a donc envoyé un avertissement aux utilisateurs concernés, les incitant à utiliser uniquement la version officielle de l’application pour éviter tout risque de violation de sécurité.
Pour récupérer l’accès à leur compte, les utilisateurs bannis n’ont qu’à télécharger la version authentique de WhatsApp, leur bannissement étant temporaire.
Cependant, WhatsApp ne garantit pas la conservation de l’historique des utilisateurs ayant utilisé des applications tierces. Avec l’automatisation du processus de bannissement grâce à l’intelligence artificielle, WhatsApp a déjà banni 2 millions de comptes en un mois, renforçant ainsi sa politique de sécurité.
Société
Brésil : une tempête fait au moins treize morts dans le Sud-Est
Au moins treize personnes ont perdu la vie lors d’une violente tempête qui a touché vendredi le sud-est du Brésil, notamment la région montagneuse de l’État de Rio de Janeiro où les autorités qualifient la situation de «critique».
Le gouvernement de l’État de Rio a confirmé quatre morts dans l’effondrement d’une maison et d’un petit bâtiment à Petrópolis, une ville touristique située à environ 70 kilomètres de la capitale de l’État.
Une équipe de l’AFP a assisté samedi matin au sauvetage d’une fillette qui avait été ensevelie pendant seize heures sous les décombres, et à la découverte du corps de son père près d’elle. «Le père a héroïquement protégé la fillette avec son corps et elle a été sauvée (…) Nous sommes dans la douleur, mais reconnaissants pour ce miracle», a déclaré à l’AFP Luis Claudio de Souza, 63 ans, voisin et propriétaire d’un bar du quartier.
Une situation «critique»
La situation à Petropolis est «critique», en raison de «pluies intenses et du débordement de la rivière Quitandinha», a prévenu le gouverneur Claudio Castro vendredi sur les réseaux sociaux.
Au total, l’État de Rio a enregistré sept décès depuis vendredi en raison des pluies, dont d’autres à Teresópolis, Santa Cruz da Serra et Arraial do Cabo, selon le gouvernement. Par ailleurs, la défense civile d’Espírito Santo a confirmé samedi après-midi quatre décès dans le sud du territoire.
Par ailleurs, deux enfants sont morts vendredi dans des incidents liés à la pluie sur le littoral de São Paulo. La tempête est due à l’arrivée d’un front froid qui a fait des ravages en milieu de semaine dans le Rio Grande do Sul (sud), puis a touché São Paulo et Rio, avant d’atteindre Espírito Santo, ont expliqué les météorologues de l’Institut national de météorologie (Inmet). La gravité des inondations a été illustrée par des images aériennes montrant la ville de Mimoso do Sul sous les eaux, diffusées par les pompiers.
Les prévisions de l’Inmet avaient anticipé une tempête «sévère», en particulier à Rio, avec des précipitations de 200 mm de pluie par jour entre vendredi et dimanche. Ce volume dépasse la moyenne historique de 141,5 mm estimée pour l’ensemble du mois de mars.
La tempête survient après une vague de chaleur dans la région, où une température ressentie de 62,3ºC a été enregistrée dimanche à Rio de Janeiro. Le Brésil, qui subit les effets du changement climatique, est en proie à des catastrophes naturelles à répétition. Plus de 230 personnes étaient mortes à Petropolis en 2022 à la suite de fortes pluies.
Avec AFP