Société
Japon : trois anciens soldats japonais inculpés pour agression sexuelle
Un tribunal japonais a inculpé ce vendredi trois anciens soldats pour des agressions sexuelles commises sur une collègue, qui poursuit le gouvernement pour n’avoir pas empêché ces actes, ont rapporté les médias locaux.
Rina Gonoi, 23 ans, avait dénoncé publiquement en 2022 avoir été agressée par plusieurs collègues masculins, après qu’une enquête sur ses allégations a été abandonnée pour cause de preuves insuffisantes.
La décision prise vendredi par les procureurs de la région de Fukushima, où Mme Gonoi était précédemment affectée, marque un revirement par rapport à leur conclusion initiale de ne pas engager de poursuites.
Un porte-parole du bureau des procureurs a dit à l’AFP qu’il n’était pas possible de confirmer la décision par téléphone. «Aujourd’hui, les trois personnes ont été inculpées pour agression sexuelle à mon encontre… J’ai enfin l’impression que (mes efforts) ont payé car je souffrais tous les jours», a écrit Mme Gonoi sur Twitter.
«Je veux qu’ils reconnaissent que ce qu’ils ont fait est un crime et qu’ils expient leur péché», a-t-elle ajouté.
Echo de ses accusations
En février, Mme Gonoi a raconté à l’AFP que lors d’un exercice en 2021, trois collègues l’ont plaquée au sol, lui ont écarté les jambes de force et ont chacun à leur tour appuyé leur entrejambe contre elle, un incident qu’elle avait signalé à sa hiérarchie.
Mais une enquête interne a conclu que les preuves étaient insuffisantes, et ce n’est qu’après ses révélations et le lancement d’une pétition que le dossier a été rouvert et qu’une enquête pénale a été diligentée.
Suite à la diffusion de ses accusations par vidéo sur YouTube en juin, plus de 100.000 personnes ont signé une pétition pour demander l’ouverture d’une enquête indépendante, qu’elle a remise en août au ministère japonais de la Défense. Le ministère a depuis reconnu l’agression et présenté ses excuses.
Pour Mme Gonoi, qui rêvait depuis l’enfance de rejoindre les Forces japonaises d’autodéfense (FJA), dénoncer publiquement l’inaction qui a entouré son agression a été une décision angoissante. «C’était le dernier recours», a-t-elle expliqué à l’AFP, se disant plus «désespérée que courageuse».
L’ancienne soldate poursuit également le gouvernement et les auteurs de ces actes en justice en raison des excuses «superficielles» et des mauvais traitements qu’elle a reçus.
Avec AFP
Société
Guerre en Ukraine : un avion militaire russe s’écrase au large de la Crimée, le pilote survit
Un avion militaire russe s’est écrasé ce jeudi au large de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014 par la Russie, et le pilote a eu le temps de s’éjecter, a indiqué le gouverneur local installé par Moscou.
«Un avion militaire est tombé en mer (…) Le pilote s’est éjecté. Il a été récupéré par les sauveteurs de Sébastopol à une distance de 200 mètres du rivage. Sa vie n’est pas en danger», a indiqué sur Telegram Mikhaïl Razvojaïev.
Avec AFP
Société
États-Unis : la passagère d’un vol Delta menacée d’exclusion car elle ne portait pas de soutien-gorge
Une passagère menacée d’être débarquée d’un vol car elle ne portait pas de soutien-gorge sous son t-shirt a dénoncé jeudi une «humiliation» discriminatoire et a réclamé un rendez-vous avec le patron de la compagnie américaine Delta.
L’incident remonte à fin janvier: Lisa Archbold venait de monter à bord d’un avion devant relier Salt Lake City à San Francisco, lorsqu’une hôtesse l’a selon elle prise à part avant le décollage, car son t-shirt laissait deviner la forme de ses seins et de ses tétons.
«L’hôtesse lui a dit que lorsque des passagers portent des vêtements offensants ou révélateurs, la politique officielle de Delta est de les exclure du vol», a expliqué son avocate, Gloria Allred, devant la presse à Los Angeles, en dénonçant un comportement «discriminatoire».
Pour pouvoir rester à bord, cette femme de 38 ans a dû mettre une veste par-dessus son t-shirt. «J’ai été prise pour cible et humiliée», a raconté Mme Archbold, en détaillant comment l’hôtesse l’avait convoquée, puis sortie de l’avion devant les autres passagers. «L’impuissance était pire que l’humiliation.»
Plutôt que de porter plainte, cette DJ réclame un rendez-vous avec le patron de Delta pour demander la modification d’une politique qu’elle estime discriminatoire. Selon cette logique, «que fera Delta pour les jeunes filles de moins de 18 ans ?», a ironisé son avocate.
«À quel âge la jeune fille doit-elle s’assurer que ses tétons ne sont pas visibles sous un t-shirt ?» «Aux dernières nouvelles, les talibans ne sont pas en charge de Delta», a asséné Mme Allred.
«Les seins ne sont pas des armes de guerre»
«Les passagers masculins ne sont pas obligés de couvrir leurs t-shirts avec une chemise ou une veste», a poursuivi l’avocate. «Ils ne sont pas non plus obligés de porter un soutien-gorge pour embarquer ou rester à bord d’un avion et les femmes ne devraient pas être obligées d’en porter.»
Selon l’avocate, le cadre réglementaire américain autorise les compagnies aériennes à exclure un passager d’un vol uniquement s’il représente un risque pour la sécurité de l’avion ou des passagers. Ce qui n’était pas le cas de Mme Archbold.
«Ni ses seins ni ceux d’aucune autre femme n’ont jamais essayé de prendre le contrôle d’un avion», a-t-elle rappelé. «Les seins ne sont pas des armes de guerre et ce n’est pas un crime pour une femme ou une fille d’en avoir.» Contactée par l’AFP, Delta a indiqué avoir déjà présenté ses «excuses» à cette cliente.
Avec AFP