Actualité
Jacob Zuma, l’ex-président sud-africain, remis en liberté conditionnelle pour raisons médicales

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma, incarcéré depuis le 8 juillet pour outrage à la justice, s’est vu accorder une remise en liberté conditionnelle pour raisons médicales, ont annoncé dimanche 5 septembre les autorités pénitentiaires sud-africaines.
M. Zuma, 79 ans, est hospitalisé – pour des raisons non dévoilées – depuis le 6 août hors de la prison où il purge une peine de quinze mois d’emprisonnement pour avoir obstinément refusé de comparaître devant une commission d’enquête sur la corruption d’Etat sous sa présidence (2009-2018).
«Le département des services pénitentiaires (DCS) est en mesure de confirmer que M. Jacob Gedleyihlekisa Zuma a été placé en liberté conditionnelle pour raisons médicales», selon un communiqué.
Reprise du procès repoussée au 9 septembre
M. Zuma pourra rentrer chez lui à sa sortie de l’hôpital, a précisé un responsable pénitentiaire à l’Agence France-Presse (AFP). Cette liberté conditionnelle prend effet dimanche et l’ancien président purgera le reste de sa peine hors de prison, mais pourra avoir à effectuer des travaux d’intérêt général à sa sortie de l’hôpital.
«Le placement en liberté conditionnelle pour raisons médicales de M. Zuma signifie qu’il purgera le restant de sa peine au sein du système pénitentiaire communautaire, où il devra respecter un certain nombre de conditions et sera soumis à supervision jusqu’à la fin de sa peine», poursuit le DCS dans son communiqué.
Cette mesure de liberté conditionnelle était imposée «par un rapport médical» reçu par les services pénitentiaires, selon le communiqué. M. Zuma a été opéré le 14 août et reste hospitalisé dans l’immédiat.
La reprise du procès, commencé en mai, pour corruption de M. Zuma, lié à un contrat d’armement signé il y a plus de vingt ans, alors qu’il était vice-président, a été repoussée au jeudi 9 septembre.

Actualité
Enquête ouverte après une plainte pour «tentative de viol» visant Damien Abad

Une plainte visant le ministre avait été déposée lundi pour «tentative de viol». Il s’agit de la troisième femme à accuser le ministre de violences sexuelles.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour tentative de viol après la plainte d’une femme visant le ministre des Solidarités, Damien Abad, pour des faits qui se seraient déroulés lors d’une fête en 2010.
Le témoignage de cette femme, qui a déposé plainte lundi, avait été publié par Mediapart mi-juin sous le prénom d’emprunt de «Laëtitia».
Selon le site d’investigation, il s’agit d’une «élue centriste» qui était, au moment des faits qu’elle dénonce, présidente d’une fédération du mouvement de jeunesse du Nouveau centre, dont Damien Abad, alors député européen, était le président national.
«L’ouverture d’une enquête préliminaire est une non-information puisque chacun sait que toute plainte enregistrée, fût-elle infondée, prescrite et fermement contestée, est systématiquement suivie de l’ouverture d’une enquête préliminaire», ont affirmé ses avocats Benoît Chabert et Jacqueline Laffont.
«Damien Abad prend donc acte de cette suite logique et pourra rapidement démontrer son innocence», ont-ils ajouté. Me Chabert avait assuré mardi sur BFMTV: «les faits qui sont évoqués dans un article de presse sont faux».
Il avait jugé «troublant» que cette plainte soit intervenue «dans les jours qui précèdent le renouvellement du gouvernement», «douze ans» après les faits dénoncés. Lundi, le ministre avait de nouveau contesté les accusations et annoncé déposer une plainte en dénonciation calomnieuse.
Appels à la démission
L’enquête pour tentative de viol a été ouverte mardi et les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), selon le parquet de Paris, interrogé par l’AFP.
«C’est un très bon signal pour les victimes. Ma cliente a foi en la justice», a réagi mercredi auprès de l’AFP l’avocate de la plaignante Me Raphaële Bialkiewicz.
Le soir des faits, selon son récit dans Mediapart, Damien Abad lui a «offert un verre» au fond duquel elle a vu «quelque chose»: méfiante, elle est allée recracher sa gorgée aux toilettes.
Toujours selon ses dires, Damien Abad l’attendait derrière la porte et tout est allé «très vite»: l’eurodéputé l’aurait «poussée dans une pièce en face» puis aurait tenté de la contraindre à une fellation.
«J’avais peur, j’étais sidérée. Je me suis débattue, je l’ai frappé dans le ventre», raconte-t-elle. «Laëtitia» dit avoir finalement pu «se défaire» de son agresseur présumé et sortir de la pièce grâce à l’irruption d’un convive.
Il s’agit de la troisième femme à accuser le ministre de violences sexuelles. L’une d’elles, Margaux (prénom modifié) a déposé plainte à deux reprises, mais ces deux plaintes ont été classées sans suite en 2012, puis en 2017, d’abord pour «carence de la plaignante», puis «faute d’infraction suffisamment caractérisée».
Pour l’autre, Chloé (prénom modifié), qui a dénoncé des faits qui se seraient déroulés lors d’une soirée à l’automne 2010, un signalement avait été effectué par l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles, mais le parquet de Paris avait indiqué fin mai ne pas ouvrir d’enquête «en l’état», faute «d’élément permettant d’identifier la victime des faits dénoncés». Son témoignage avait en effet été transmis à la justice sous une forme anonymisée.
L’ouverture de cette enquête pose la question du maintien de Damien Abad dans le nouveau gouvernement dont la composition devrait être connue début juillet. Damien Abad, ex-président du groupe LR à l’Assemblée, avait été nommé ministre par Élisabeth Borne et confortablement réélu le 19 juin pour un troisième mandat de député de l’Ain.
Mais ces derniers temps, les appels à la démission du ministre se sont multipliés dans les rangs de l’opposition et des associations féministes. Le 20 juin, ce sont ainsi 200 femmes, élues, journalistes, féministes, artistes, qui ont fait une demande en ce sens dans une tribune publiée par le Monde.
Avec AFP
Actualité
Reconnaissance de l’indépendance de territoires prorusses : Zelensky met fin aux relations diplomatiques avec la Syrie

La Syrie a annoncé ce mercredi reconnaître l’indépendance des républiques séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk, devenant ainsi le premier pays étranger à le faire.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé mercredi soir mettre fin aux relations diplomatiques avec la Syrie, après que le régime de Damas a reconnu l’indépendance des républiques séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk, soutenues par Moscou depuis 2014.
«Il n’y aura plus de relations entre l’Ukraine et la Syrie», a-t-il déclaré dans une vidéo postée sur Telegram, affirmant que «la pression des sanctions» contre Damas, allié de la Russie, «sera encore plus grande».
«C’est une histoire insignifiante», a-t-il balayé, préférant mettre en avant la signature avec Bruxelles d’un accord pour un régime de «transport sans visa» pour le fret venant d’Ukraine dans l’Union européenne.
La Syrie avait annoncé plus tôt dans la journée reconnaître l’indépendance des républiques séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk, devenant ainsi le premier pays étranger à le faire.
Jusqu’à présent seul Moscou avait reconnu en février l’indépendance de ces deux régions, situées dans l’est de l’Ukraine, quelques jours avant le début de l’invasion russe.
«Relations diplomatiques»
«Conformément à la volonté et au désir commun d’établir des relations dans tous les domaines, la Syrie a décidé de reconnaître l’indépendance et la souveraineté de la république populaire de Lougansk et de la république populaire de Donetsk», avait indiqué une source au sein du ministère syrien des Affaires étrangères, citée par l’agence de presse officielle Sana.
Des responsables des «deux pays vont se mettre en contact pour convenir des cadres de renforcement des relations, y compris l’établissement de relations diplomatiques, conformément aux règles», a ajouté la même source.
Ce n’est pas la première fois que la Syrie exprime son soutien à des territoires reconnus par la Russie comme indépendants. En 2018, Damas avait reconnu l’indépendance des régions séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud en Géorgie.
La Syrie et la Russie sont alliées depuis des décennies mais les liens se sont sensiblement renforcés à la faveur du conflit syrien et de l’intervention militaire de Moscou à partir de 2015 au côté du régime de Bachar al-Assad.
Avec AFP