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Israël prolonge de trois mois la détention du Franco-palestinien Salah Hamouri
Les autorités israéliennes ont prolongé de trois mois la détention de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, ont indiqué lundi 5 septembre des organisations soutenant ce militant incarcéré depuis mars.
Salah Hamouri, âgé de 37 ans, a été condamné en mars à trois mois de détention administrative, une mesure controversée permettant à Israël d’incarcérer des suspects sans accusation formelle.
Sa détention avait été prolongée une première fois en juin par la justice militaire israélienne, qui le considère comme un membre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), ce qu’il nie.
Son organisation Addameer, qui défend les droits des prisonniers palestiniens, a indiqué lundi sur Twitter que sa détention administrative avait été prolongée, estimant que cela faisait «partie de la campagne de harcèlement visant à réprimer les défenseurs des droits humains et la société civile palestinienne».
«Cette nouvelle décision politique inique témoigne de l’acharnement absolu des autorités israéliennes contre Salah et du manque d’action particulièrement évident de la diplomatie française», a aussi estimé dimanche 4 septembre son comité de soutien sur Twitter, précisant que la détention avait été prolongée de trois mois, soit jusqu’à début décembre.
Ces derniers mois, le ministère français des Affaires étrangères avait dit souhaiter que Salah Hamouri «soit libéré et qu’il puisse mener une vie normale à Jérusalem, où il est né et où il réside, et que son épouse et ses enfants obtiennent le droit de s’y rendre pour le retrouver».
Dans une lettre rédigée depuis la prison israélienne d’Ofer, en Cisjordanie occupée, Salah Hamouri avait demandé en juillet au président français, Emmanuel Macron, de «faire pression» sur l’Etat hébreu pour exiger sa libération.
Le FPLP est une organisation marxiste considérée «terroriste» par l’Etat hébreu et l’Union européenne. Les autorités israéliennes accusent des ONG palestiniennes, comme Addameer pour laquelle travaille Salah Hamouri, de liens avec le FPLP, ce que celles-ci nient également.
Salah Hamouri avait été emprisonné en Israël entre 2005 et 2011 pour participation à la tentative d’assassinat d’Ovadia Yossef — ancien grand rabbin d’Israël et fondateur du parti ultra-orthodoxe Shass — avant d’être libéré en 2011, peu avant le terme de sa peine, dans le cadre d’un échange de prisonniers ayant permis la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit.
En novembre dernier, des organisations de défense des droits humains avaient conclu, après analyse de son téléphone portable, que celui-ci avait été piraté par le logiciel espion Pegasus de la société israélienne NSO.
Avec AFP
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Sénégal : Macky Sall reçoit Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko au palais présidentiel
Le président sortant du Sénégal, Macky Sall, a reçu son successeur élu, le Président Bassirou Diomaye Faye, en compagnie de l’opposant Ousmane Sonko, ce jeudi 28 mars.
Les deux présidents ont tenu des discussions approfondies sur les défis majeurs de l’État ainsi que sur les modalités de la cérémonie de prestation de serment et de passation de pouvoir.
La solennité de cet événement s’est prolongée lors de la visite du palais présidentiel, où les échanges se sont déroulés dans un cadre officiel, soulignant l’importance de cette transition pour le Sénégal.
Le Président @Macky_Sall a reçu son successeur, le Président @DiomayeFaye.
Une rencontre empreinte de courtoisie au cours de laquelle les deux hommes ont discuté des grands dossiers de l’État, ainsi que de la cérémonie de prestation de serment et de passation de service. pic.twitter.com/a6sz37Tzdf
— Présidence Sénégal (@PR_Senegal) March 28, 2024
Bassirou Diomaye Faye, l’opposant ayant remporté une victoire éclatante dès le premier tour de l’élection présidentielle avec 54,28 % des voix selon les résultats finaux provisoires, attend désormais la validation de sa victoire par le Conseil constitutionnel.
Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye ont été en opposition avec le régime de Macky Sall pendant trois ans, un affrontement qui a causé des dizaines de morts et les a également conduits en prison pendant plusieurs mois, avant leur libération en plein milieu de la campagne électorale mi-mars.
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La Comédie-Française gagne son procès dans l’affaire du «Tartuffe originel» de Molière
Deux spécialistes, qui par leurs recherches avaient «restitué» la version de 1664 de la pièce, réclamaient des droits d’auteur pour la production inédite de la comédie en trois actes.
La Comédie-Française a gagné le procès intenté contre elle par deux spécialistes de Molière pour violation des droits d’auteur, selon un jugement dont l’AFP a obtenu une copie jeudi. La procédure concerne Le Tartuffe ou l’hypocrite, une reconstitution de la possible première version de la célèbre pièce de Molière par l’universitaire Georges Forestier et la professeure de lettre Isabelle Grellet.
Molière avait signé en 1664 une version en trois actes, représentée à Versailles devant Louis XIV mais rapidement interdite par le roi, qui la trouvait subversive. Puis le manuscrit s’est perdu. La version en cinq actes de 1669, moins mordante, avec plus de personnages, intitulée Le Tartuffe ou l’imposteur, s’est longtemps imposée comme la seule connue et représentée.
Le Tartuffe ou l’hypocrite, dont le texte a été publié en 2021 par les éditions Portaparole, a été l’un des succès de la Comédie-Française en 2022. La mise en scène d’Ivo van Hove a été saluée et des retransmissions dans des cinémas Pathé, puis une tournée à Hambourg, Montpellier, Lyon et Athènes ont été plébiscitées par le public. Le théâtre, héritier de la troupe de Molière, n’a pas versé de droits d’auteur, estimant que l’auteur est Molière.
Quatre vers écrits dans le style de Molière
Saisi dans ce litige fin 2022, le tribunal judiciaire a suivi cette interprétation. Ni Georges Forestier, ni Isabelle Grellet «ne peut prétendre à la protection de la pièce Le Tartuffe ou l’hypocrite par le droit d’auteur», conclut le tribunal dans son jugement rendu mercredi. Quatre vers écrits par Isabelle Grellet dans le style de Molière n’ont même pas convaincu les juges du caractère d’œuvre originale. «C’est un jugement que je trouve très sévère», a déclaré à l’AFP l’avocat des plaignants, Jean-Paul Carminati. «La structure de la pièce a été entièrement changée, sa dramaturgie revue… Et, même si l’on considère qu’il s’agit de recherche scientifique plutôt que de création littéraire, le droit d’auteur protège aussi les écrits scientifiques».
Les plaignants, condamnés à rembourser les frais de justice de leur adversaire, doivent encore décider s’ils font appel. «La Comédie-Française se satisfait naturellement de cette décision mais elle n’entend pas la commenter», a indiqué à l’AFP l’avocat des défendeurs, Julien Guinot-Deléry.
Avec AFP