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Isère : un commandant de police renversé lors d’un contrôle routier
Le policier, qui souffre «d’un traumatisme crânien et d’une fracture ouverte à une jambe», a été hospitalisé à Lyon.
Un commandant de police a été renversé et grièvement blessé lors d’un contrôle routier mercredi 24 mai à Vienne (Isère), ont indiqué la police et le parquet, précisant que trois personnes ont été interpellées après avoir pris la fuite.
L’accident s’est produit en début d’après-midi sur un rond-point de Vienne alors que plusieurs fonctionnaires de police tentaient d’effectuer un contrôle sur une voiture.
Celle-ci a forcé le passage et percuté le policier, dont la tête a heurté le pare-brise. Il a été hospitalisé à Lyon, souffrant «d’un traumatisme crânien et d’une fracture ouverte à une jambe». Son pronostic vital n’est pas engagé, selon la police.
Les occupants de la voiture, qui ont pris la fuite après la collision, étaient trois hommes de 34, 19 et 17 ans, qui ont été placés en garde à vue, ainsi qu’un enfant de 4 ans, a indiqué à l’AFP la procureure de la République de Vienne Audrey Quey.
Sous l’emprise de stupéfiants
Une enquête en flagrance pour «tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique, refus d’obtempérer aggravé par la mise en danger de la vie d’autrui» ainsi que pour conduite sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants «pour celui qui serait le conducteur» a été ouverte, a-t-elle ajouté. Alcoolisé, ce dernier «n’a pas encore été entendu», a-t-elle précisé.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a fait part sur Twitter de son «plein soutien» au policier blessé, «victime de ce terrible refus d’obtempérer». Le préfet de l’Isère Laurent Prévost a de son côté fait part dans un communiqué «de son soutien le plus total au commandant et à ses coéquipiers» suite à cet accident, notant qu’il intervient «à la veille de l’hommage national présidé par le chef de l’État à Roubaix en l’honneur des trois policiers décédés dimanche dernier».
La préfecture note encore que «47 agents de la police nationale, dont le commandant blessé ce jour, et 35 gendarmes ont été blessés dans l’exercice de leur fonction» depuis le début de l’année.
«On dénombre également 180 outrages à agent envers des policiers ou des gendarmes sur la même période. L’ensemble de ces faits de violences et d’outrages est en hausse de 10% par rapport à l’année précédente», souligne-t-elle.
Le président Emmanuel Macron est attendu jeudi à Roubaix (Nord) pour rendre hommage aux trois jeunes policiers tués dans une collision dimanche avec un véhicule dont le conducteur était fortement alcoolisé et drogué, a annoncé mercredi l’Élysée.
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP