Société
Il jette son bébé d’un an dans la brousse affirmant qu’il est possédé par le diable
Dans l’État d’Akwa Ibom, au Nigeria, un garçon d’un an a subi de violents abus aux mains de son père qui l’a traité d’enfant diabolique. Il a été secouru par une ONG.
Sam Itauma, responsable du Réseau pour le droit et la réhabilitation de l’enfant, a déclaré que le petit enfant avait été sauvé après que son père l’ait jeté dans la brousse tout en affirmant qu’il était possédé par des pouvoirs démoniaques.
«Un homme de 40 ans, M. Godwin Etim Aweh d’Odoro Nkit, Esit Eket, au Nigeria, aurait jeté son fils d’un an, Diamond, dans la brousse de son jardin lors d’une pluie torrentielle. M. Aweh, qui dirige une entreprise de vin locale à Unyenge, dans la région du gouvernement local de Mbo, est rentré chez lui pendant le week-end et a dit à sa femme qu’il n’était plus intéressé à avoir l’enfant comme son fils, car on pense que l’enfant est possédé par des pouvoirs démoniaques».
Selon un témoin oculaire, Mme Mfon Sunday, la mère inconsolable de l’enfant qui héberge également un fils de trois semaines, a regardé, impuissante, son garçon d’un an pleurer et se tortiller de douleur sous une forte averse.
«La mère de l’enfant est impuissante car elle n’est pas en mesure de protéger son enfant de ce mari monstre. Chaque fois qu’elle essaie de choisir l’enfant et de le garder à la maison quand le mari est là, elle sera également sévèrement battue et expulsée de la maison», dit Mme Sunday. Le témoin oculaire a en outre affirmé que M. Aweh aime jeter le jeune garçon quand il est de retour à la maison pendant les week-ends et toutes les supplications pour arrêter son comportement insensible et violent envers son enfant sont tombées dans l’oreille d’un sourd.
«Une source anonyme a appelé la hotline des secours du CRARN et les a invités à venir assister à ce qu’il a décrit comme un spectacle horrible. S’il vous plaît, venez tout de suite et sauvez une vie.
L’équipe du CRARN est arrivée sur les lieux immédiatement et a secouru l’enfant puis l’a transporté d’urgence aux urgences de l’hôpital général Immanuel d’Eket où il est soigné pour une pneumonie aiguë, une malnutrition, une anémie et des difficultés respiratoires. La radiographie disponible montre une luxation et une fracture osseuse au niveau des membres bilatéraux du tout-petit. Le jeune garçon doit subir une intervention chirurgicale et une physiothérapie pour rectifier les os fracturés», a expliqué l’ONG.
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP