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Hong Kong : un pasteur et une femme emprisonnés pour «sédition»
Un pasteur de Hong Kong et une femme ont été emprisonnés jeudi 27 octobre après avoir été reconnus coupables de «sédition» pour avoir critiqué un verdict contre un militant pro-démocratie, ont rapporté les médias locaux.
Cette peine est la dernière en date en vertu d’un délit de «sédition» datant de l’époque où la ville était sous domination britannique et que les autorités ont réactivé en parallèle d’une nouvelle loi sur la sécurité nationale afin d’éradiquer toute dissidence.
«Mépriser l’institution judiciaire»
Le pasteur évangélique Garry Pang et une femme Chiu Mei-ying ont été condamnés pour «avoir prononcé des paroles séditieuses».
Ils sont soupçonnés d’avoir applaudi et fait des commentaires dans l’enceinte du tribunal pour critiquer la condamnation d’un militant pro-démocratie emprisonné. Le pasteur a été condamné à une peine d’un an d’emprisonnement et la femme à une peine de trois mois.
Le religieux a en outre été condamné pour un autre chef de sédition en raison de ses commentaires sur sa chaîne YouTube lors de manifestations pro-démocratie.
Tous deux assistent régulièrement à des procès de militants pro-démocratie, très nombreux dans les tribunaux de Hong Kong après la répression il y a trois ans de très importantes manifestations en faveur de la démocratie.
«Pang a non seulement admis ouvertement qu’il avait applaudi mais il a également critiqué le magistrat, accusé d’être sans conscience, … ce qui avait incité d’autres personnes à mépriser l’institution judiciaire», a expliqué la juge Cheng Lim-chi, selon le journal local The Witness qui couvre les procès à Hong Kong.
Répression importante
Plus de 200 personnes, essentiellement des militants pro-démocratie, des anciens députés, syndicalistes et journalistes, ont été arrêtés pour atteinte à la sécurité nationale depuis mi-2020. Et environ un cinquième d’entre elles ont été accusées de sédition, considérée comme un crime de sécurité nationale.
Jusqu’à récemment, Hong Kong était un bastion de la liberté d’expression en Chine. Mais Pékin a déclenché une vaste répression politique dans la ville en réponse aux manifestations démocratiques massives et parfois violentes qui ont eu lieu en 2019.
Les principales figures du mouvement pro-démocratie sont aujourd’hui soit en prison ou en attente de jugement, soit en fuite à l’étranger. Des dizaines de groupes de la société civile, dont de nombreux syndicats, ont disparu.
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP