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Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine ordonne un cessez-le-feu les 6 et 7 janvier
Kiev qualifié ce cessez-le-feu russe d’«hypocrisie», appelant les troupes de Moscou à quitter le pays. Joe Biden estime de son côté que Vladimir Poutine cherche à «se donner de l’air».
Le président russe Vladimir Poutine a ordonné jeudi 5 janvier à ses forces d’appliquer un cessez-le-feu en Ukraine les 6 et 7 janvier à l’occasion du Noël orthodoxe, après une demande en ce sens du patriarche Kirill, a indiqué le Kremlin.
Selon l’ordre de Vladimir Poutine, ce cessez-le-feu doit débuter vendredi 6 janvier à 12h00 (10h00 heure de Paris) et se terminer à 24h00 le lendemain (22h00 heure de Paris).
«Compte tenu de l’appel de Sa Sainteté le patriarche Kirill, j’instruis le ministre russe de la Défense d’introduire un régime de cessez-le-feu sur toute la ligne de contact entre les parties en Ukraine à partir de 12h00 le 6 janvier de cette année jusqu’à 24H00 le 7 janvier», a-t-il indiqué dans le communiqué du Kremlin.
Kiev dénonce une trêve «hypocrite»
Le conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, a de son côté qualifié cette annonce «d’hypocrisie», appelant les troupes russes à quitter le pays. «La Russie doit quitter les territoires occupés, c’est alors seulement qu’il y aura une “trêve temporaire”». Gardez votre hypocrisie», a-t-il écrit sur Twitter.
Dans un message séparé destiné à la presse, Mykhaïlo Podoliak a dénoncé ce cessez-le-feu ordonné quelques instants plus tôt par le président russe Vladimir Poutine de «pur geste de propagande».
«La Russie tente par tous les moyens de réduire au moins temporairement l’intensité des combats et les frappes sur ses centres logistiques afin de gagner du temps», a poursuivi Mykhaïlo Podoliak.
Il a accusé Vladimir Poutine de ne pas avoir «le moindre désir de mettre fin à la guerre» et d’essayer de «convaincre les Européens de faire pression sur» Kiev en vue de négociations de paix, ce que l’Ukraine refuse depuis des mois.
«Il n’est pas nécessaire de répondre aux initiatives délibérément manipulatrices des dirigeants russes», a-t-il encore indiqué.
«Se donner de l’air»
La diplomatie allemande a de son côté estimé que le «prétendu» cessez-le-feu n’apportera «ni liberté ni sécurité aux personnes qui vivent dans la peur quotidienne sous l’occupation russe».
«Si Poutine voulait la paix, il ramènerait ses soldats à la maison et la guerre serait terminée. Mais apparemment, il veut poursuivre la guerre, après une brève interruption», a déploré la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock dans un message sur Twitter.
Le président américain Joe Biden juge lui que Poutine «cherche à se donner de l’air» en annonçant ce cessez-le-feu. Le président russe «était prêt à bombarder des hôpitaux, des crèches et des églises (…) le 25 décembre et lors du Nouvel an (…) Je pense qu’il cherche à se donner de l’air», a affirmé Joe Biden lors d’un discours à la Maison-Blanche ce jeudi.
Premier cessez-le-feu d’ampleur
Le président russe avait appelé les forces ukrainiennes à respecter cette trêve afin de donner la possibilité aux orthodoxes, confession majoritaire en Ukraine comme en Russie, «d’assister aux offices la veille de Noël, ainsi que le jour de la Nativité du Christ».
Ce cessez-le-feu, le premier d’ampleur depuis le début de l’offensive russe en Ukraine en février, intervient après une demande en ce sens du patriarche de l’Église orthodoxe russe Kirill, un proche soutien de Vladimir Poutine.
Cet appel du patriarche Kirill avait été balayé par le conseiller de la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak, qui a fustigé sur Twitter jeudi, avant l’annonce de Vladimir Poutine, une éventuelle trêve de «piège cynique» et d’«élément de propagande».
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait lui aussi exhorté ce jeudi lors d’un appel téléphonique Vladimir Poutine à mettre en place un «cessez-le-feu unilatéral» en Ukraine.
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP