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Guerre en Ukraine : Moscou revendique la prise d’un village près de Bakhmout
Cette conquête avait déjà été revendiquée le vendredi 17 février par le groupe Wagner, avec lequel l’armée régulière entretient une forme de concurrence.
La Russie a affirmé lundi avoir «complètement» pris le contrôle d’une localité située à proximité immédiate de Bakhmout, une ville de l’est de l’Ukraine dont les forces russes s’efforcent de s’emparer depuis plusieurs mois.
«Les volontaires de détachements d’assaut, avec la coopération d’unités aéroportées et l’appui d’unités d’artillerie (…) ont complètement libéré la localité de Paraskoviïvka», a déclaré le ministère russe de la Défense.
Tensions avec Wagner
Ce village se trouve à l’entrée nord de Bakhmout, à la jonction de deux importantes routes. Vendredi, le groupe paramilitaire russe Wagner, en première ligne dans la bataille pour Bakhmout, avait déjà revendiqué la prise de Paraskoviïvka.
Des tensions entre armée russe et Wagner sont apparues au grand jour ces dernières semaines, lorsqu’ils ont revendiqué séparément la prise de certaines localités.
Le patron de Wagner, Evguéni Prigojine, a plusieurs fois critiqué le haut commandement russe, l’accusant d’être inefficace et de ne pas lui donner les moyens suffisants pour prendre Bakhmout, défendue avec acharnement par les forces ukrainiennes.
Depuis plus de six mois, le groupe Wagner et l’armée russe tentent de conquérir Bakhmout, une cité dont l’importance stratégique est limitée mais qui a gagné une grande importance symbolique du fait de la durée et de l’âpreté des combats.
Les forces de Kiev et de Moscou y ont subi de lourdes pertes et nombre d’analystes estiment que la Russie voudrait s’en emparer avant la date du premier anniversaire du déclenchement de son offensive contre l’Ukraine, le 24 février.
Depuis quelques semaines, les assauts russes semblent avoir redoublé d’intensité le long de la ligne de front dans l’Est.
Avec AFP
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La Comédie-Française gagne son procès dans l’affaire du «Tartuffe originel» de Molière
Deux spécialistes, qui par leurs recherches avaient «restitué» la version de 1664 de la pièce, réclamaient des droits d’auteur pour la production inédite de la comédie en trois actes.
La Comédie-Française a gagné le procès intenté contre elle par deux spécialistes de Molière pour violation des droits d’auteur, selon un jugement dont l’AFP a obtenu une copie jeudi. La procédure concerne Le Tartuffe ou l’hypocrite, une reconstitution de la possible première version de la célèbre pièce de Molière par l’universitaire Georges Forestier et la professeure de lettre Isabelle Grellet.
Molière avait signé en 1664 une version en trois actes, représentée à Versailles devant Louis XIV mais rapidement interdite par le roi, qui la trouvait subversive. Puis le manuscrit s’est perdu. La version en cinq actes de 1669, moins mordante, avec plus de personnages, intitulée Le Tartuffe ou l’imposteur, s’est longtemps imposée comme la seule connue et représentée.
Le Tartuffe ou l’hypocrite, dont le texte a été publié en 2021 par les éditions Portaparole, a été l’un des succès de la Comédie-Française en 2022. La mise en scène d’Ivo van Hove a été saluée et des retransmissions dans des cinémas Pathé, puis une tournée à Hambourg, Montpellier, Lyon et Athènes ont été plébiscitées par le public. Le théâtre, héritier de la troupe de Molière, n’a pas versé de droits d’auteur, estimant que l’auteur est Molière.
Quatre vers écrits dans le style de Molière
Saisi dans ce litige fin 2022, le tribunal judiciaire a suivi cette interprétation. Ni Georges Forestier, ni Isabelle Grellet «ne peut prétendre à la protection de la pièce Le Tartuffe ou l’hypocrite par le droit d’auteur», conclut le tribunal dans son jugement rendu mercredi. Quatre vers écrits par Isabelle Grellet dans le style de Molière n’ont même pas convaincu les juges du caractère d’œuvre originale. «C’est un jugement que je trouve très sévère», a déclaré à l’AFP l’avocat des plaignants, Jean-Paul Carminati. «La structure de la pièce a été entièrement changée, sa dramaturgie revue… Et, même si l’on considère qu’il s’agit de recherche scientifique plutôt que de création littéraire, le droit d’auteur protège aussi les écrits scientifiques».
Les plaignants, condamnés à rembourser les frais de justice de leur adversaire, doivent encore décider s’ils font appel. «La Comédie-Française se satisfait naturellement de cette décision mais elle n’entend pas la commenter», a indiqué à l’AFP l’avocat des défendeurs, Julien Guinot-Deléry.
Avec AFP
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Attentat de Moscou : Poutine n’a pas prévu de rencontrer les familles des victimes, selon le Kremlin
Selon son porte-parole, Vladimir Poutine ne s’est pas non plus rendu au Crocus City Hall afin de ne pas «interférer avec le travail» des secouristes. L’attentat revendiqué par l’État islamique a fait 143 morts.
Le président russe Vladimir Poutine n’a pas prévu dans l’immédiat de rencontrer les familles des victimes de l’attaque du Crocus City Hall de Moscou la semaine dernière, un attentat qui a fait 143 morts, a indiqué le Kremlin jeudi.
«Si des contacts sont nécessaires, nous vous en informerons», a répondu le porte-parole du président, Dmitri Peskov, interrogé par des journalistes pour savoir si Vladimir Poutine prévoyait de rencontrer les proches des victimes.
Vladimir Poutine a admis lundi que cet attentat, le plus meurtrier de ces vingt dernières années en Russie, avait été commis par des «islamistes radicaux», mais les autorités russes ont accusé les services secrets ukrainiens et occidentaux de l’avoir «facilité». L’attentat a été revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique.
Après l’attaque de la salle de concert près de Moscou, qui a eu lieu vendredi soir, le président russe avait attendu le lendemain pour s’exprimer publiquement. Selon Dmitri Peskov, Vladimir Poutine ne s’est pas non plus rendu sur les lieux afin de ne pas «interférer avec le travail» des secouristes. «Quant aux familles et aux proches des victimes, un travail très étroit a été organisé avec eux par tous les services et spécialistes concernés (…) Tout cela a été fait dans les plus brefs délais. Ce travail se poursuit», a encore dit Dmitri Peskov.
Mercredi, Vladimir Poutine s’est rendu dans la région de Tver, au nord-ouest de Moscou, pour visiter un musée historique et rencontrer des employés du secteur de la culture. Jeudi, il doit participer à une réunion consacrée au tourisme.
Avec AFP