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Guerre en Ukraine : «Environ 50 soldats ukrainiens meurent chaque jour», affirme Zelensky
Dans un entretien accordé à des journalistes français, le président ukrainien a donné une estimation de ses pertes militaires, qu’il estime cinq fois moins élevées que celles des Russes.
La guerre se joue aussi sur le terrain des chiffres. Alors qu’il est difficile d’obtenir des informations précises sur le nombre de victimes civiles et militaires causées par le conflit en Ukraine, Kiev et Moscou continuent d’annoncer des bilans humains contradictoires, chacune des deux parties affirmant avoir perdu infiniment moins d’hommes que son ennemi.
Dans un entretien accordé cette semaine à quatre médias français (Ouest France, 20 Minutes, TV5 Monde et Nice-Matin), le président ukrainien a accepté de donner à son tour de nouvelles estimations du nombre de soldats de son pays tués depuis le début du conflit.
Volodymyr Zelensky a d’abord tenté d’esquiver la question, en confiant les difficultés qu’il rencontre à obtenir des chiffres précis : «On me fournit des données. Mais le commandement militaire ne souhaite pas communiquer sur le nombre exact de soldats ukrainiens morts sur le front. Nous avons par ailleurs pour les pertes civiles des chiffres qui restent imprécis. Je reste prudent et il ne faut pas oublier que ce sont des vies humaines qui sont en jeu.»
Finalement, le président ukrainien a tout de même estimé que «50 soldats ukrainiens environ meurent chaque jour», soit environ 10.500 depuis le début de la guerre, le 24 février. Selon lui, «le pourcentage de morts russes est cinq fois plus élevé».
Le chiffre avancé par le président ukrainien reste sensiblement dans la même tendance que celui qui avait été communiqué en août par son état-major, lors d’une confidence rarissime sur ce sujet très délicat : «Environ 9000 soldats ukrainiensont été tués en six mois d’invasion russe», avait déclaré lundi 22 août le commandant en chef de l’armée ukrainienne Valery Zaloujny, cité par l’agence Interfax-Ukraine. Un mois plus tard, avec une cinquantaine de pertes quotidiennes, les chiffres de Zelensky restent donc en cohérence avec cette précédente déclaration.
Du côté de Moscou, on avance des chiffres singulièrement différents. «Nos pertes à ce jour sont de 5937 morts», avait déclaré le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou le 21 septembre dans une interview à la chaîne de télévision Russie-24. Selon lui, les pertes ukrainiennes dépasseraient, disproportionnellement, les 100.000 hommes tués. La Russie déplorerait ainsi plus de 16 fois moins de morts dans ses rangs que Kiev.
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP