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Grèce : une ONG s’occupant d’enfants dans le viseur de la justice pour fraude et violences présumées
L’Arche du Monde a hébergé des centaines d’enfants depuis sa fondation et a reçu de nombreux prix, y compris en 2018 le Prix européen des Citoyens.
Une enquête pour fraude et accusations de violences et abus sexuels a été ouverte en Grèce concernant une ONG de premier plan s’occupant d’enfants, a annoncé dimanche 27 novembre une source judiciaire.
Cette ONG, L’Arche du Monde, a hébergé des centaines d’enfants depuis sa fondation et a reçu de nombreux prix, y compris en 2018 le Prix européen des Citoyens qui récompense chaque année des personnes ou des organisations pour leur action promouvant l’intégration et la tolérance.
Trois enquêtes préliminaires sont en cours, a précisé cette même source. L’une d’elles porte sur d’éventuelles fraudes au sein de l’ONG qui a reçu au fil des ans des millions d’euros et des dizaines de propriétés en provenance de donateurs privés.
En août, un plongeur grec de haut niveau a indiqué avoir été limogé par l’ONG après avoir dénoncé un de ses employés qui, selon lui, avait battu trois enfants.
Abus sexuels
Un jeune homme de 19 ans, hébergé par L’Arche du Monde, a récemment accusé l’un de ses responsables de l’avoir abusé sexuellement. Le fondateur de l’ONG, le père Antonios Papanikolaou, qui travaille depuis 1998 avec des enfants de familles grecques pauvres ou de migrants, a rejeté toutes ces accusations.
Par précaution, cette semaine, le gouvernement a changé entièrement le conseil d’administration et la direction de l’ONG. «Les enfants sont en sécurité», a déclaré le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis à la chaîne Alpha TV, notant que le dossier était «compliqué».
«Nous voulons en savoir plus sur les finances (de l’ONG). C’est une organisation qui gère des sommes d’argent importantes provenant surtout de donations privées», a-t-il ajouté.
Le chef de l’Église orthodoxe grecque, l’archevêque Ieronymos, a souligné que le père Papanikolaou était «seul responsable» du fonctionnement de l’organisation, et qu’il n’avait «jamais consenti» à coopérer avec des responsables cléricaux en charge de l’aide sociale. «Aussi bien au sein de l’Église que dans toute la société grecque, nous sommes choqués au plus haut point», a-t-il ajouté.
Avec AFP
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La Comédie-Française gagne son procès dans l’affaire du «Tartuffe originel» de Molière
Deux spécialistes, qui par leurs recherches avaient «restitué» la version de 1664 de la pièce, réclamaient des droits d’auteur pour la production inédite de la comédie en trois actes.
La Comédie-Française a gagné le procès intenté contre elle par deux spécialistes de Molière pour violation des droits d’auteur, selon un jugement dont l’AFP a obtenu une copie jeudi. La procédure concerne Le Tartuffe ou l’hypocrite, une reconstitution de la possible première version de la célèbre pièce de Molière par l’universitaire Georges Forestier et la professeure de lettre Isabelle Grellet.
Molière avait signé en 1664 une version en trois actes, représentée à Versailles devant Louis XIV mais rapidement interdite par le roi, qui la trouvait subversive. Puis le manuscrit s’est perdu. La version en cinq actes de 1669, moins mordante, avec plus de personnages, intitulée Le Tartuffe ou l’imposteur, s’est longtemps imposée comme la seule connue et représentée.
Le Tartuffe ou l’hypocrite, dont le texte a été publié en 2021 par les éditions Portaparole, a été l’un des succès de la Comédie-Française en 2022. La mise en scène d’Ivo van Hove a été saluée et des retransmissions dans des cinémas Pathé, puis une tournée à Hambourg, Montpellier, Lyon et Athènes ont été plébiscitées par le public. Le théâtre, héritier de la troupe de Molière, n’a pas versé de droits d’auteur, estimant que l’auteur est Molière.
Quatre vers écrits dans le style de Molière
Saisi dans ce litige fin 2022, le tribunal judiciaire a suivi cette interprétation. Ni Georges Forestier, ni Isabelle Grellet «ne peut prétendre à la protection de la pièce Le Tartuffe ou l’hypocrite par le droit d’auteur», conclut le tribunal dans son jugement rendu mercredi. Quatre vers écrits par Isabelle Grellet dans le style de Molière n’ont même pas convaincu les juges du caractère d’œuvre originale. «C’est un jugement que je trouve très sévère», a déclaré à l’AFP l’avocat des plaignants, Jean-Paul Carminati. «La structure de la pièce a été entièrement changée, sa dramaturgie revue… Et, même si l’on considère qu’il s’agit de recherche scientifique plutôt que de création littéraire, le droit d’auteur protège aussi les écrits scientifiques».
Les plaignants, condamnés à rembourser les frais de justice de leur adversaire, doivent encore décider s’ils font appel. «La Comédie-Française se satisfait naturellement de cette décision mais elle n’entend pas la commenter», a indiqué à l’AFP l’avocat des défendeurs, Julien Guinot-Deléry.
Avec AFP
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Attentat de Moscou : Poutine n’a pas prévu de rencontrer les familles des victimes, selon le Kremlin
Selon son porte-parole, Vladimir Poutine ne s’est pas non plus rendu au Crocus City Hall afin de ne pas «interférer avec le travail» des secouristes. L’attentat revendiqué par l’État islamique a fait 143 morts.
Le président russe Vladimir Poutine n’a pas prévu dans l’immédiat de rencontrer les familles des victimes de l’attaque du Crocus City Hall de Moscou la semaine dernière, un attentat qui a fait 143 morts, a indiqué le Kremlin jeudi.
«Si des contacts sont nécessaires, nous vous en informerons», a répondu le porte-parole du président, Dmitri Peskov, interrogé par des journalistes pour savoir si Vladimir Poutine prévoyait de rencontrer les proches des victimes.
Vladimir Poutine a admis lundi que cet attentat, le plus meurtrier de ces vingt dernières années en Russie, avait été commis par des «islamistes radicaux», mais les autorités russes ont accusé les services secrets ukrainiens et occidentaux de l’avoir «facilité». L’attentat a été revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique.
Après l’attaque de la salle de concert près de Moscou, qui a eu lieu vendredi soir, le président russe avait attendu le lendemain pour s’exprimer publiquement. Selon Dmitri Peskov, Vladimir Poutine ne s’est pas non plus rendu sur les lieux afin de ne pas «interférer avec le travail» des secouristes. «Quant aux familles et aux proches des victimes, un travail très étroit a été organisé avec eux par tous les services et spécialistes concernés (…) Tout cela a été fait dans les plus brefs délais. Ce travail se poursuit», a encore dit Dmitri Peskov.
Mercredi, Vladimir Poutine s’est rendu dans la région de Tver, au nord-ouest de Moscou, pour visiter un musée historique et rencontrer des employés du secteur de la culture. Jeudi, il doit participer à une réunion consacrée au tourisme.
Avec AFP