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Génocide des Tutsi : un ex-gendarme rwandais renvoyé aux assises à Paris
Un ancien gendarme rwandais soupçonné d’avoir participé aux massacres de civils tutsi lors du génocide au Rwanda a été renvoyé devant une cour d’assises à Paris, a appris jeudi l’AFP auprès du parquet national antiterroriste (Pnat).
Deux juges d’instruction du tribunal judiciaire de Paris ont ordonné lundi un procès pour «génocide, crimes contre l’humanité et participation à un groupement formé en vue de la préparation de ces crimes» à l’encontre de Philippe Hategekimana, naturalisé français en 2005 sous le nom de Philippe Manier, a précis le Pnat, qui traite aussi des crimes contre l’humanité.
Cet ancien adjudant-chef à la gendarmerie de Nyanza, dans la préfecture de Butare (sud), est ainsi le 8e accusé renvoyé aux assises en France pour des crimes commis au cours de ce génocide, qui a fait plus de 800.000 morts selon l’ONU, essentiellement des Tutsi exterminés entre avril et juillet 1994.
«La procédure suit son cours», a déclaré à l’AFP Me Emmanuel Altit, qui le défend aux côtés de Me Alexis Guedj et Me Fabio Lhote. «Nous allons attentivement analyser l’ordonnance de mise en accusation et déposer tous les recours nécessaires».
Philippe Hategekimana, qui conteste les faits, est soupçonné du meurtre de dizaines de Tutsi, dont celui d’un bourgmestre qui résistait à l’exécution du génocide dans sa commune, et d’avoir «ordonné l’érection de barrières» sur les ressorts de plusieurs communes rwandaises, «en encourageant les civils présents à tuer les Tutsi», selon l’ordonnance des juges.
«Selon les témoignages, il donnait des ordres aux gendarmes qui s’exécutaient et participait lui-même aux opérations et aux attaques», écrivent les magistrates. Aujourd’hui âgé de 65 ans, il était parti du Rwanda après le génocide et était arrivé en France en 1999, où il avait obtenu le statut de réfugié sous une fausse identité.
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Macron répond par l’humour aux plaisanteries sur ses photos de «mariage» avec Lula
Emmanuel Macron a réagi jeudi soir sur le ton de l’humour aux «mèmes» humoristiques qui ont fleuri sur la toile après sa rencontre au Brésil avec son homologue brésilien Lula, s’amusant de la complicité affichée entre les deux hommes.
«Certains ont comparé les images de ma visite au Brésil à celles d’un mariage, je leur dis : c’en était un ! La France aime le Brésil et le Brésil aime la France!», a écrit le président français sur le réseau social X jeudi soir.
Il a accompagné la publication en deux langues d’une capture d’écran d’un photomontage remplaçant Emma Stone et Ryan Gosling sur l’affiche du film romantique «Lalaland» par les deux chefs d’État marchant main dans la main dans la forêt amazonienne. Le président brésilien a répondu à la publication par un emoji représentant les deux drapeaux et des petits cœurs.
En visite officielle de trois jours au Brésil, Emmanuel Macron s’était rendu mardi à Belém (nord), où il avait retrouvé Luiz Inacio Lula da Silva en pleine forêt amazonienne. Les deux hommes avaient mis en scène leur proximité à grand renfort de sourires et de gestes chaleureux.
Main dans la main
Plusieurs de ces images, la plupart publiées sur les comptes officiels de Lula sur les réseaux sociaux, ont été largement diffusées sur internet, avec des montages ou des commentaires humoristiques. Sur l’une d’elles, on peut voir par exemple les deux présidents marchant main dans la main, tout sourire. Sur un montage d’internaute, l’image est détournée en affiche du drame romantique «Call me by your name».
«Ils vont se marier en Amazonie et faire leur voyage de noces à Paris», a plaisanté une internaute sur X, tandis que de nombreux autres estimaient que ces photos pourraient composer un «album de mariage».
La première visite officielle d’Emmanuel Macron au Brésil s’est poursuivie à São Paulo puis à Brasilia. La proximité affichée par les deux dirigeants tranche avec les relations glaciales entre Emmanuel Macron et l’ex-président nationaliste Jair Bolsonaro (2019-2022).
En pleine crise sur les incendies en Amazonie, en 2019, Jair Bolsonaro et ses ministres avaient eu des propos insultants envers le président français et son épouse Brigitte Macron.
Avec AFP
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Sénégal : le Niger réagit à l’élection de Bassirou Diomaye Faye
Le Niger a exprimé son soutien et ses félicitations à l’égard du nouveau président élu du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, suite à l’élection présidentielle qui s’est déroulée le 24 mars 2024. Le général Abdourahamane Tiani, président de la transition nigérienne, a salué une «victoire éclatante» du candidat antisystème.
Le général Tiani, également président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) au Niger, a qualifié la victoire du nouveau président sénégalais de témoignage de «la justesse des idéaux de justice sociale, de patriotisme et d’indépendance défendus par le PASTEF», le parti de Bassirou Diomaye Faye.
Le président de la transition nigérienne a exprimé sa conviction quant à l’établissement d’une nouvelle dynamique dans les relations entre les deux pays, mettant en avant l’affirmation de la souveraineté et la défense des intérêts communs des peuples nigérien et sénégalais.
«Je suis convaincu qu’ensemble nous imprimerons une nouvelle dynamique à nos relations dans le sens de l’affirmation de notre souveraineté et la défense véritable des intérêts de nos peuples, telles que nous nous sommes engagés à le faire dans l’honneur et pour la victoire au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES)», a-t-il déclaré.
Rappelons que Bassirou Diomaye Faye a remporté l’élection présidentielle au Sénégal dès le premier tour avec 54,28% des voix, loin devant le candidat du pouvoir Amadou Ba (35,79%), selon les résultats officiels provisoires.