Actualités
Gendarme tué sur l’A13 : le chauffeur mis en examen pour homicide involontaire
«Incapable de se rappeler des secondes voire des minutes avant l’accident», le chauffeur, âgé de 21 ans, habitant le Pas-de-Calais et au casier judiciaire vierge, a été placé sous contrôle judiciaire.
Le chauffeur du poids lourd qui avait percuté plusieurs véhicules mardi sur l’A13, tuant un gendarme et en blessant trois autres, a été mis en examen pour «homicide involontaire» et «blessures involontaires» par conducteur, a-t-on appris vendredi 28 octobre auprès du parquet d’Évreux.
«Incapable de se rappeler des secondes voire des minutes avant l’accident», le chauffeur, âgé de 21 ans, habitant le Pas-de-Calais et au casier judiciaire vierge, a été placé sous contrôle judiciaire, a détaillé à l’AFP le procureur de la République d’Évreux Rémi Coutin, confirmant des informations des médias locaux.
Enquête en cours
Le conducteur du poids lourd a «interdiction de reconduire un poids lourd, d’exercer la profession de chauffeur routier et devra signaler ses déplacements hors du territoire national», complète-t-il.
«Il devait rouler à 94 km/h, une vitesse inférieure aux limitations», précise le magistrat. «Il avait fait les pauses réglementaires (et) respectait le temps de conduite.»
L’enquête devra notamment déterminer s’il était en état de conduire ce camion à 3h du matin, s’il a pu s’assoupir ou faire un malaise lorsque son camion frigorifique a percuté plusieurs véhicules stationnés sur le bas-côté dans le cadre d’une opération anti-drogues, relève le procureur.
Celle-ci avait conduit à l’interpellation de deux personnes dont la garde à vue a été levée suite à l’accident afin de «prioriser les secours aux nombreux blessés» selon le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc.
«Toujours dans le coma»
«Le traitement judiciaire de la situation des mis en cause sera naturellement repris en temps et heure», précise-t-il, réfutant que les deux suspects soient «en fuite».
Survenu peu avant 3h du matin sur l’A13 à hauteur de Saint-Mards-de-Blacarville (Eure), l’accident avait provoqué la mort d’un adjudant de la section de recherches de Rennes âgé de 47 ans, marié et père de quatre enfants.
Sept autres personnes, dont trois gendarmes, avaient été blessées. L’un des militaires se trouve «toujours dans le coma» selon le procureur d’Évreux. Le parquet d’Évreux a également ouvert une information judiciaire contre X pour «homicide involontaire, blessures involontaires et mise en danger d’autrui» afin de déterminer si «d’autres responsabilités que celle du chauffeur routier pourraient éventuellement être engagées.»
Avec AFP
Actualités
Sénégal : Macky Sall reçoit Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko au palais présidentiel
Le président sortant du Sénégal, Macky Sall, a reçu son successeur élu, le Président Bassirou Diomaye Faye, en compagnie de l’opposant Ousmane Sonko, ce jeudi 28 mars.
Les deux présidents ont tenu des discussions approfondies sur les défis majeurs de l’État ainsi que sur les modalités de la cérémonie de prestation de serment et de passation de pouvoir.
La solennité de cet événement s’est prolongée lors de la visite du palais présidentiel, où les échanges se sont déroulés dans un cadre officiel, soulignant l’importance de cette transition pour le Sénégal.
Le Président @Macky_Sall a reçu son successeur, le Président @DiomayeFaye.
Une rencontre empreinte de courtoisie au cours de laquelle les deux hommes ont discuté des grands dossiers de l’État, ainsi que de la cérémonie de prestation de serment et de passation de service. pic.twitter.com/a6sz37Tzdf
— Présidence Sénégal (@PR_Senegal) March 28, 2024
Bassirou Diomaye Faye, l’opposant ayant remporté une victoire éclatante dès le premier tour de l’élection présidentielle avec 54,28 % des voix selon les résultats finaux provisoires, attend désormais la validation de sa victoire par le Conseil constitutionnel.
Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye ont été en opposition avec le régime de Macky Sall pendant trois ans, un affrontement qui a causé des dizaines de morts et les a également conduits en prison pendant plusieurs mois, avant leur libération en plein milieu de la campagne électorale mi-mars.
Actualités
La Comédie-Française gagne son procès dans l’affaire du «Tartuffe originel» de Molière
Deux spécialistes, qui par leurs recherches avaient «restitué» la version de 1664 de la pièce, réclamaient des droits d’auteur pour la production inédite de la comédie en trois actes.
La Comédie-Française a gagné le procès intenté contre elle par deux spécialistes de Molière pour violation des droits d’auteur, selon un jugement dont l’AFP a obtenu une copie jeudi. La procédure concerne Le Tartuffe ou l’hypocrite, une reconstitution de la possible première version de la célèbre pièce de Molière par l’universitaire Georges Forestier et la professeure de lettre Isabelle Grellet.
Molière avait signé en 1664 une version en trois actes, représentée à Versailles devant Louis XIV mais rapidement interdite par le roi, qui la trouvait subversive. Puis le manuscrit s’est perdu. La version en cinq actes de 1669, moins mordante, avec plus de personnages, intitulée Le Tartuffe ou l’imposteur, s’est longtemps imposée comme la seule connue et représentée.
Le Tartuffe ou l’hypocrite, dont le texte a été publié en 2021 par les éditions Portaparole, a été l’un des succès de la Comédie-Française en 2022. La mise en scène d’Ivo van Hove a été saluée et des retransmissions dans des cinémas Pathé, puis une tournée à Hambourg, Montpellier, Lyon et Athènes ont été plébiscitées par le public. Le théâtre, héritier de la troupe de Molière, n’a pas versé de droits d’auteur, estimant que l’auteur est Molière.
Quatre vers écrits dans le style de Molière
Saisi dans ce litige fin 2022, le tribunal judiciaire a suivi cette interprétation. Ni Georges Forestier, ni Isabelle Grellet «ne peut prétendre à la protection de la pièce Le Tartuffe ou l’hypocrite par le droit d’auteur», conclut le tribunal dans son jugement rendu mercredi. Quatre vers écrits par Isabelle Grellet dans le style de Molière n’ont même pas convaincu les juges du caractère d’œuvre originale. «C’est un jugement que je trouve très sévère», a déclaré à l’AFP l’avocat des plaignants, Jean-Paul Carminati. «La structure de la pièce a été entièrement changée, sa dramaturgie revue… Et, même si l’on considère qu’il s’agit de recherche scientifique plutôt que de création littéraire, le droit d’auteur protège aussi les écrits scientifiques».
Les plaignants, condamnés à rembourser les frais de justice de leur adversaire, doivent encore décider s’ils font appel. «La Comédie-Française se satisfait naturellement de cette décision mais elle n’entend pas la commenter», a indiqué à l’AFP l’avocat des défendeurs, Julien Guinot-Deléry.
Avec AFP