Actualités
Francofolies : Emmanuelle Béart et Edouard Philippe racontent leurs histoires de musique
À La Rochelle, des personnalités inattendues viennent parler de leurs chansons favorites. Elles sont ensuite interprétées par un groupe de musiciens.
Nous dormirons ensemble, Madame rêve, un chant de légionnaires: aux Francofolies, des personnalités comme Emmanuelle Béart ou Edouard Philippe sont invitées à parler en public de leurs chansons favorites, jouées en live par des musiciens.
L’actrice et l’ancien premier ministre ne sont pas passés ensemble dans la cour d’école du vieux La Rochelle réquisitionnée pour cet exercice. Il valait mieux.
Emmanuelle Béart lâche un gros «Ouh là…» quand elle apprend que le leader du parti Horizons va lui succéder le lendemain. Les orientations politiques du maire du Havre sont très éloignées des convictions de la comédienne, aux engagements à gauche.
«Les Francofolies ne sont pas politiques», démine Gérard Pont, patron du festival, ajoutant: «J’avais déjà invité un ancien président (François Hollande). Pourquoi pas un ancien premier ministre ?».
Quel rapport entre Edouard Philippe et la musique ? Il avait cité Bob Dylan dans son discours de politique générale en 2017. Et, dans le documentaire Édouard mon pote de droite, on voyait le locataire de Matignon écouter du rock, Chuck Berry entre autres, dans son bureau.
«Quand on avait des nouvelles moins mauvaises que les autres, il nous est arrivé de les célébrer avec de la musique un peu forte à Matignon», confie-t-il, bronzage et chemise bleu ciel, devant une centaine de personnes.
«Rage sociale des Clash»
L’homme politique manie les bons mots, comme «je peux être la cible de chansons anarchistes mais je ne suis pas le public-cible». Même si «la rage sociale des Clash» trouve grâce à ses oreilles.
«La chanson peut être une arme, la playlist un arsenal», lâche-t-il également après l’interprétation de Non tu n’as pas de nom, d’Anne Sylvestre. Une chanson sur l’avortement choisie pour dénoncer la remise en cause de l’IVG par la Cour suprême conservatrice des États-Unis.
Ce geste absent de Dominique A, Madame rêve d’Alain Bashung et la Ballade de Melody Nelson de Serge Gainsbourg sont ses autres choix. «Le premier 45 tours français que j’avais acheté, c’était Où sont les femmes ? de Patrick Juvetquand j’avais dix ans, choix que mes parents – profs de lettres – ne comprenaient pas, alors que Bashung, ils aimaient, pour son sens de l’image, ses ellipses», raconte-t-il.
Son dernier choix surprend: Eugénie les larmes aux yeux, chant de la Légion étrangère. «Un morceau doux que j’ai utilisé comme berceuse pour mes enfants». Un titre également repris par Mouloudji.
«Pas être “la fille de”»
Quand Emmanuelle Béart, chignon et lunettes à verre fumé turquoise, présente ses chansons, on est dans «l’intime» comme elle le dit. Il y a Joe Dassin (L’Équipe à Jojo), qu’elle chante avec ses enfants en voiture, ou Jean Ferrat (Nous dormirons ensemble), qu’elle dédie à l’homme qui partage sa vie. Et son père, Guy Béart.
Seine, va a été écrite sur fond de séparation de ses parents. Quand Éric Fottorino, journaliste et écrivain animant le rendez-vous, demande si cette chanson «n’était pas une tentative de reconquérir (sa mère)», la star de Manon des sources sourit. «Si vous connaissiez ma mère, vous sauriez que non. Quand elle s’en va, elle s’en va».
La comédienne de cinéma et de théâtre revient sur sa relation avec son père. Elle avoue sa «honte», petite. «J’avais le nom de ma mère à l’école, je ne voulais pas être “la fille de”». «Un jour, en 6e, à Cogolin (Var), le prof de musique choisit L’Eau vive et, là, je me dis: “Oh non, au secours !”».
C’est elle le sujet de cette chanson. Guy Béart a longtemps jugé les engagements de sa fille trop «frontaux». «Quand j’étais à l’église Saint-Bernard occupée par des sans-papiers, il m’a dit: “Je ne suis pas d’accord, mais je suis avec toi”. À partir de là, je me suis rapprochée de lui».
Avec AFP
Actualités
Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
Actualités
L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP