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France : Emmanuel Macron souhaite classer plus d’édifices cultuels comme monuments historiques
En déplacement au Mont-Saint-Michel, le président annonce envisage de lancer une souscription financière auprès des Français pour restaurer le «patrimoine religieux modeste».
Emmanuel Macron va annoncer lundi une campagne pour classer davantage d’édifices cultuels en France comme monuments historiques, afin de faciliter leur préservation, et envisage de lancer une souscription financière auprès des Français pour restaurer ce «patrimoine religieux modeste».
Lors d’un déplacement au Mont-Saint-Michel pour fêter le millénaire de l’abbaye du célèbre îlot rocheux de la Manche, en Normandie, le chef de l’État va se pencher sur le sort du «patrimoine religieux non protégé des villes de moins de 10.000 habitants», a indiqué la présidence à des journalistes.
Sur quelque 50.000 lieux de cultes (dont 42.000 catholiques) qui existeraient en France selon un recensement encore incomplet, seuls 10.500 sont protégés au titre des monuments historiques, un label qui ouvre l’accès aux aides du ministère de la Culture.
Le président va demander à ses ministres de la Culture et de l’Intérieur de lui présenter avant les Journées européennes du patrimoine des 16 et 17 septembre un état des lieux « plus clair » de la situation de ces édifices, a précisé un conseiller.
«En outre, le ministère de la Culture engagera une campagne d’inscription ou de classement au titre des monuments historiques des édifices cultuels construits notamment au XIXe et au XXe siècles, dont l’intérêt patrimonial le justifierait, au regard d’un ensemble de critères historiques, artistiques, scientifiques et techniques», a dit l’Élysée dans un communiqué.
Selon le conseiller, «il y a des progrès à faire en prenant en considération l’originalité de ces édifices, la qualité de leur environnement», «leurs éléments décoratifs» et la «qualité de leur architecture» que «nous savons mieux apprécier peut-être qu’il y a quelques décennies».
Pour financer les besoins de restauration, Emmanuel Macron «ouvre la porte au lancement d’une souscription qui soit spécifiquement consacrée à ces édifices religieux», a par ailleurs annoncé l’Élysée, rappelant que les Français participaient déjà à l’effort à travers le Loto du patrimoine lancé lors du premier quinquennat du chef de l’État.
«Quand on voit l’élan de générosité dont Notre-Dame-de-Paris» a bénéficié après l’incendie, le président de la République estime que «faire appel à l’engagement des Françaises et des Français, peut-être aussi d’ailleurs un certain nombre d’étrangers, en faveur de ce patrimoine spécifique», «cela mériterait de recourir à nouveau à cet outil de la souscription», a-t-on expliqué.
Prié de dire si une déduction fiscale exceptionnelle accompagnerait cette souscription comme pour Notre-Dame, le conseiller ne l’a pas exclue, précisant que ce point serait «étudié» avec le ministère des Finances d’ici à septembre.
Avec AFP
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Kenya : après la mort du chef des armées, Nairobi entame trois jours de deuil national
Le Kenya a entamé vendredi trois jours de deuil national après la mort dans un accident d’hélicoptère de son chef des armées et de neuf hauts responsables militaires.
«Dernier hommage», titrait en première page le quotidien Daily Nation. Âgé de 61 ans, Francis Omondi Ogolla avait été nommé à la tête des armées le 29 avril 2023 par le président William Ruto. Le bilan tragique de cet accident avait été annoncé jeudi soir par le président à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité kényan qu’il avait convoqué en urgence. Deux militaires ont survécu au crash.
«Un éminent général quatre étoiles est tombé dans l’exercice de ses fonctions et au service du pays», avait poursuivi William Ruto. L’hélicoptère s’est écrasé jeudi en début d’après-midi dans la région reculée de Sindar, dans le comté d’Elgeyo Marakwet, à environ 400 km de Nairobi.
L’armée de l’air a dépêché une équipe d’enquêteurs pour établir les causes de l’accident. Selon le président Ruto, les hauts gradés étaient à bord d’un hélicoptère Bell UH-1B, surnommé «Huey», un appareil développé dans les années 1950 et largement utilisé par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam.
Une perte pour «toute la région»
Des médias kényans ont indiqué qu’il s’agissait du cinquième accident d’hélicoptère militaire en 12 mois, les appareils étant souvent vieux et mal entretenus. En juin 2021, au moins 10 soldats avaient été tués lorsque leur hélicoptère s’était écrasé au cours d’un exercice d’entraînement au sud de Nairobi.
Des messages de condoléances ont été envoyés, entre autres, par l’Union africaine, le groupement régional d’Afrique de l’Est (IGAD) et les ambassades des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union européenne au Kenya. «Cette perte n’est pas seulement ressentie par le Kenya, mais aussi par toute la région», a déclaré le secrétaire général de l’IGAD, Workneh Gebeyehu, sur X.
Passé par l’Ecole militaire de Paris et le National Defence College of Kenya, le général Ogolla avait commencé sa carrière en avril 1984 dans l’armée de l’air, selon le site du ministère kényan de la Défense.
Avec AFP
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Chine : Apple contraint de retirer les applications WhatsApp et Threads à la demande des autorités
Apple a retiré WhatsApp et Threads de sa boutique d’applications en Chine à la demande des autorités, rapporte vendredi l’agence Bloomberg qui cite le groupe américain Meta, propriétaire des deux programmes visés.
La Chine surveille étroitement ses médias et son internet, soumis à une stricte réglementation et une censure des contenus qui présentent la politique de l’Etat sous un mauvais jour ou sont de nature à créer de l’agitation.
De nombreux sites (Google, Youtube…), applications et réseaux sociaux étrangers (X, Instagram, Facebook…) sont ainsi inaccessibles sans outils informatiques comme des réseaux privés virtuels (VPN) permettant de contourner les blocages.
«L’administration chinoise du Cyberespace (CAC) a ordonné le retrait de ces applications en raison de préoccupations en matière de sécurité nationale», a indiqué Apple dans un communiqué, cité par l’agence d’information financière Bloomberg.
«Nous sommes tenus de respecter les lois des pays dans lesquels nous sommes présents, même si nous ne sommes pas d’accord», a précisé Apple dans un communiqué, toujours selon Bloomberg.
Apple n’avait pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire. WhatsApp est une populaire application de messagerie instantanée, tandis que le réseau social Threads est un concurrent de X (ex-Twitter).
Pas de réponse
Toutes deux appartiennent au groupe américain Meta, qui a renvoyé l’AFP vers Apple pour un commentaire. Sollicités, ni le régulateur chinois de l’Internet (CAC) ni le ministère de l’Industrie et des Technologies, qui supervise également en Chine l’internet, n’ont répondu dans l’immédiat.
Vendredi, WhatsApp et Threads étaient indisponibles sur la version chinoise de l’App Store, la boutique virtuelle d’Apple où se téléchargent les applications. Elles restent cependant téléchargeables sur des App Store situés hors de Chine continentale.
WhatsApp est largement supplanté en Chine par WeChat (messagerie, paiement en ligne, réseau social, achats et réservations). L’application, présente sur la quasi-totalité des téléphones dans le pays, sert quotidiennement de moyen de paiement à des centaines de millions de Chinois.
Quant à Threads, qui permet de publier publiquement et pour ses abonnés des contenus texte, photo et vidéo, il a un équivalent depuis 2009: Weibo. Les produits Apple, de l’iPhone à l’iPad, sont immensément populaires en Chine, l’un des principaux marchés du groupe américain hors des Etats-Unis.
La marque à la pomme s’est toujours abstenue de prendre position sur des sujets sensibles ou de froisser le pouvoir chinois. Son PDG a été plusieurs fois reçu par de hauts responsables, tel un chef d’Etat.
Avec AFP