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Financement libyen : la juge clôture les investigations sur certains volets concernant Guéant et Djouhri
Les investigations sur certains volets de l’enquête sur un possible financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, qui concernent notamment son ancien bras droit Claude Guéant, ont été closes en juillet, a indiqué mardi le parquet national financier (PNF), confirmant une information du Point.
La juge d’instruction parisienne Aude Buresi a ainsi décidé le 21 juillet de disjoindre certains faits de ce dossier tentaculaire et de mettre fin aux investigations sur ces derniers.
Un virement de 500.000 euros en question
Il s’agit de l’affaire de la vente de deux tableaux flamands par l’ancien bras droit de Sarkozy, celle de la vente d’une villa de Mougins sur la Côte d’Azur à un fonds libyen par l’intermédiaire Alexandre Djouhri, ainsi que celle du don par Djouhri à Guéant d’une montre Patek estimée à 11.330 euros.
Il appartient désormais au parquet national financier (PNF) de rendre ses réquisitions sur ces volets, avant la décision finale de la juge d’instruction sur un éventuel renvoi devant le tribunal des protagonistes poursuivis dans ces volets.
Dans l’affaire des tableaux, la justice s’interroge sur un virement de 500.000 euros reçu par Guéant en 2008, soupçonnant une possible contrepartie à un «pacte de corruption».
L’ex-secrétaire général de l’Élysée justifie ce versement par la vente de deux marines d’un peintre flamand à un avocat d’affaires malaisien pour financer l’achat d’un appartement.
Or, pour certains experts, les tableaux sont surévalués et les enquêteurs suspectent l’argent de provenir de Libye, via notamment Alexandre Djouhri.
Ce dernier est par ailleurs soupçonné d’être, derrière plusieurs prête-noms, le véritable propriétaire de la villa de Mougins et de l’avoir cédée à un prix également surévalué à un fonds libyen géré par Bachir Saleh, ancien dignitaire du régime de Kadhafi. Il conteste tous les faits qui lui sont reprochés.
«La montagne commence à accoucher d’une souris»
«Cette disjonction montre» que l’affaire des tableaux et de la villa Mougins «sont sans aucun rapport avec l’objet principal de l’instruction», les soupçons de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy, a déclaré Me Philippe Bouchez El-Ghozi, avocat de Claude Guéant. «La montagne commence à accoucher d’une souris.»
«Alors qu’Alexandre Djouhri a toujours été présenté comme un personnage central du supposé financement libyen, il est acquis qu’il n’en est rien», a estimé Me Jean-Marc Delas, avocat au côté de Me Pierre Cornut-Gentille de l’homme d’affaires franco-algérien.
Guéant et Djouhri sont toutefois également mis en examen, notamment pour «association de malfaiteurs» dans le cadre de l’information judiciaire centrale toujours en cours, qui cherche à déterminer si la campagne de M. Sarkozy a été financée par le régime de Mouammar Kadhafi.
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Nouvelle-Calédonie : opposants et partisans du gouvernement manifestent
Opposants et partisans du gouvernement de Nouvelle-Calédonie ont manifesté jeudi à Nouméa, les uns menaçant de mettre «le bordel», les autres appelant à la «sérénité», sur fond de tensions autour d’une réforme constitutionnelle sensible qui se joue à Paris sur l’avenir politique de l’archipel.
Le premier rassemblement s’est tenu devant le congrès à l’appel de deux formations non-indépendantistes, les Loyalistes (affiliés à Renaissance) et le Rassemblement (LR), contre un gouvernement local jugé «illégitime» par Sonia Backès, la leader des Loyalistes et présidente de la province sud.
Réforme constitutionnelle
Les manifestants, 3500 à 4000 selon la police et 6000 selon les organisateurs, se sont réunis pour envoyer «un signal» aux parlementaires qui examinent une réforme constitutionnelle visant à élargir le corps électoral aux élections provinciales de l’archipel, jusque-là circonscrit aux natifs et aux résidents de longue date.
«Je le dis à Paris aujourd’hui, aux parlementaires qui tremblent: le bordel, c’est nous qui le mettrons si on essaie de nous marcher dessus!», a martelé Sonia Backès, ancienne secrétaire d’État en charge de la Citoyenneté (2022-2023). Le texte, examiné mardi au Sénat, doit faire l’objet d’un vote solennel le 2 avril, avant de cheminer vers l’Assemblée nationale en mai.
Plus tard dans la matinée, ce sont les indépendantistes, partisans du gouvernement calédonien, qui ont défilé à Nouméa. Eux ont dénoncé cette volonté d’ouvrir le corps électoral et soutenu la politique de Louis Mapou, premier indépendantiste élu à la présidence du gouvernement collégial de Nouvelle-Calédonie.
Ce dernier a appelé à «construire ensemble, dans la sérénité». «On doit rester dans ce cadre et sur ce créneau (…). C’est ce qui relève de la responsabilité du peuple premier et de ceux qui luttent pour l’indépendance», a-t-il lancé aux manifestants. Mardi, son congrès avait retiré un projet de «taxe carburant», contesté par plusieurs organisations patronales, provoquant la levée des blocages des dépôts de carburant de l’archipel en cours depuis le 21 mars.
Avec AFP
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La FNSEA appelle Emmanuel Macron à donner sa vision pour l’agriculture «sans plus attendre»
Le président du syndicat agricole majoritaire FNSEA a appelé ce jeudi le président de la République à exprimer sa vision pour l’agriculture «sans plus attendre».
«Le président de la République semble hésiter à prendre rendez-vous, celui qu’il nous avait promis au Salon de l’agriculture, en estimant que la situation n’était pas mûre», a souligné Arnaud Rousseau lors du congrès annuel du syndicat à Dunkerque.
«Qu’en est-il de l’ambition du chef de l’État ? Le discours (de 2017, NDLR) de la montée en gamme a vécu, qu’il nous donne sa vision sans plus attendre.»
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