Société
États-Unis : une famille réclame justice après la mort d’un homme noir tué par la police
La famille d’un homme noir tué par la police lors d’une intervention dans un supermarché le 6 octobre à Rochester, dans le nord de l’État de New York, a réclamé justice après la diffusion mercredi 13 octobre par les autorités d’images du drame.
Les deux vidéos ont été prises par les caméras-piétons des policiers appelés ce soir-là pour intervenir à la suite d’un vol, dont l’agent qui a tiré sur Simran Gordon, 24 ans.
Sur la première vidéo, ce policier entre dans le magasin, dégaine son arme, puis demande à l’homme de sortir les mains de ses poches. Le policier s’approche et insiste. Simran Gordon prend ensuite la fuite dans les rayons, poursuivi par le policier.
Au moment où il le rattrape, l’image se dégrade car l’agent est déséquilibré et l’on entend plusieurs coups de feu rapprochés. «Lâche l’arme, lâche l’arme!», crie le policier à Simran Gordon qui se trouve au sol, manifestement touché.
Sur l’autre vidéo, une policière passe par un autre rayon et arrive au niveau du visage de Simran Gordon au moment où il est déjà allongé, gémissant.
Avec son pied, elle semble lui retirer un objet de la main, avant de dire: «Je l’ai.» La procureure générale de l’État de New York, Letitia James, a assuré mercredi que cette diffusion «ne (constituait) pas l’expression d’une quelconque opinion sur la culpabilité ou l’innocence d’une des parties».
Au contraire, la police de Rochester a diffusé mardi une version avec des sous-titres, assurant que Simran Gordon était armé et qu’il a tiré le premier coup de feu.
Mais plusieurs membres de la famille Gordon ont confié aux médias locaux qu’ils ne croyaient pas cette version. «Ce n’était pas un échange de tirs. Ce n’était pas une fusillade. C’est un meurtre, purement et simplement», a assuré l’oncle de Simran Gordon, Lyndon Gordon, sur plusieurs chaînes locales.
Contacté par l’AFP, l’avocat de la famille, Yousef Taha, a assuré que la diffusion des images «nous laisse avec plus de questions que de réponses».
«Nous demandons au bureau du procureur général de mener une enquête complète et transparente sur sa mort (…) Nous continuerons à demander justice pour Simran et sa famille», a-t-il ajouté.
Rochester avait été le théâtre de manifestations en 2020 après la mort de Daniel Prude, un autre homme noir décédé après une intervention policière.
Daniel Prude, 41 ans, s’était vu menotter et couvrir le visage d’une cagoule alors qu’il était nu en pleine rue, en proie à un épisode psychotique.
Un officier appuyant des deux mains sur la cagoule, il avait perdu connaissance et était décédé une semaine plus tard à l’hôpital, sans jamais être sorti du coma.
L’autopsie avait conclu à un homicide lié à une «asphyxie consécutive à une contrainte physique» mais un grand jury avait décidé de n’inculper aucun des policiers présents.
Actualités
WhatsApp : votre compte pourrait bientôt être banni, voici pourquoi
WhatsApp a récemment pris une mesure drastique en bannissant des milliers d’utilisateurs de versions non officielles de son application de messagerie. Selon la filiale de Facebook, ce bannissement sera automatique à l’avenir, soulignant ainsi l’importance de la sécurité pour l’entreprise et ses utilisateurs.
«Les applications non prises en charge, telles que WhatsApp Plus et GB WhatsApp, sont des versions modifiées de WhatsApp. Ces applications non officielles sont développées par des tiers et violent nos conditions d’utilisation», annonce WhatsApp dans un communiqué.
Cette décision découle d’un souci de sécurité, car WhatsApp ne peut garantir le niveau de sécurité de ces applications tierces, mettant ainsi en péril la confidentialité des utilisateurs.
WhatsApp a donc envoyé un avertissement aux utilisateurs concernés, les incitant à utiliser uniquement la version officielle de l’application pour éviter tout risque de violation de sécurité.
Pour récupérer l’accès à leur compte, les utilisateurs bannis n’ont qu’à télécharger la version authentique de WhatsApp, leur bannissement étant temporaire.
Cependant, WhatsApp ne garantit pas la conservation de l’historique des utilisateurs ayant utilisé des applications tierces. Avec l’automatisation du processus de bannissement grâce à l’intelligence artificielle, WhatsApp a déjà banni 2 millions de comptes en un mois, renforçant ainsi sa politique de sécurité.
Société
Brésil : une tempête fait au moins treize morts dans le Sud-Est
Au moins treize personnes ont perdu la vie lors d’une violente tempête qui a touché vendredi le sud-est du Brésil, notamment la région montagneuse de l’État de Rio de Janeiro où les autorités qualifient la situation de «critique».
Le gouvernement de l’État de Rio a confirmé quatre morts dans l’effondrement d’une maison et d’un petit bâtiment à Petrópolis, une ville touristique située à environ 70 kilomètres de la capitale de l’État.
Une équipe de l’AFP a assisté samedi matin au sauvetage d’une fillette qui avait été ensevelie pendant seize heures sous les décombres, et à la découverte du corps de son père près d’elle. «Le père a héroïquement protégé la fillette avec son corps et elle a été sauvée (…) Nous sommes dans la douleur, mais reconnaissants pour ce miracle», a déclaré à l’AFP Luis Claudio de Souza, 63 ans, voisin et propriétaire d’un bar du quartier.
Une situation «critique»
La situation à Petropolis est «critique», en raison de «pluies intenses et du débordement de la rivière Quitandinha», a prévenu le gouverneur Claudio Castro vendredi sur les réseaux sociaux.
Au total, l’État de Rio a enregistré sept décès depuis vendredi en raison des pluies, dont d’autres à Teresópolis, Santa Cruz da Serra et Arraial do Cabo, selon le gouvernement. Par ailleurs, la défense civile d’Espírito Santo a confirmé samedi après-midi quatre décès dans le sud du territoire.
Par ailleurs, deux enfants sont morts vendredi dans des incidents liés à la pluie sur le littoral de São Paulo. La tempête est due à l’arrivée d’un front froid qui a fait des ravages en milieu de semaine dans le Rio Grande do Sul (sud), puis a touché São Paulo et Rio, avant d’atteindre Espírito Santo, ont expliqué les météorologues de l’Institut national de météorologie (Inmet). La gravité des inondations a été illustrée par des images aériennes montrant la ville de Mimoso do Sul sous les eaux, diffusées par les pompiers.
Les prévisions de l’Inmet avaient anticipé une tempête «sévère», en particulier à Rio, avec des précipitations de 200 mm de pluie par jour entre vendredi et dimanche. Ce volume dépasse la moyenne historique de 141,5 mm estimée pour l’ensemble du mois de mars.
La tempête survient après une vague de chaleur dans la région, où une température ressentie de 62,3ºC a été enregistrée dimanche à Rio de Janeiro. Le Brésil, qui subit les effets du changement climatique, est en proie à des catastrophes naturelles à répétition. Plus de 230 personnes étaient mortes à Petropolis en 2022 à la suite de fortes pluies.
Avec AFP