Société
États-Unis : le fondateur russe de la plateforme de cryptomonnaie Bitzlato a été arrêté
Les autorités américaines ont annoncé mercredi 18 janvier l’arrestation d’un Russe, fondateur de la plateforme de cryptomonnaie Bitzlato basée à Hongkong, accusée d’avoir blanchi 700 millions de dollars issus d’activités criminelles.
Anatoli Legkodimov, un ressortissant russe de 40 ans vivant en Chine, a été interpellé dans la nuit du mardi 17 au mercredi 18 janvier à Miami, en Floride, dans le cadre d’une opération internationale impliquant des agents français. Il sera présenté dans la journée à un juge fédéral en vue de son inculpation pour «activité non autorisée de transmission d’argent».
«Répondre de vos actes dans un tribunal américain»
«Aujourd’hui, le ministère de la Justice porte un coup dur à l’écosystème des cryptocriminels» et «répond à la crise de confiance dans les marchés de cryptomonnaies», a commenté la ministre adjointe Lisa Monaco lors d’une conférence de presse.
«Que vous violiez la loi en Chine ou en Europe, ou que vous exploitiez notre système financier depuis une île des Tropiques, vous pouvez vous attendre à répondre de vos actes dans un tribunal américain», a-t-elle ajouté, en référence à l’arrestation aux Bahamas de l’ancien patron de la Bourse de cryptomonnaies FTX, Sam Bankman-Fried.
Dans ce nouveau dossier, la justice américaine reproche à Anatoli Legkodimov d’avoir adopté une politique «d’identification minimale» pour ses clients, en se vantant de ne demander «ni selfie, ni passeport». En conséquence, Bitzlato est devenu «un havre pour les fonds criminels», selon le ministère de la Justice.
Des transactions par Hydra Market
La compagnie est accusée d’avoir effectué l’essentiel de ses transactions avec «Hydra Market», la principale plateforme de vente du «darknet» mondial jusqu’à son démantèlement en avril lors d’une opération conjointe des autorités allemandes et américaines.
Opérant en langue russe depuis 2015, Hydra Market vendait aussi bien des drogues que des faux documents sur cette face noire de l’internet. D’après le ministère, les usagers d’Hydra ont échangé plus de 700 millions de dollars en cryptomonnaie via Bitzlato.
Or, selon la plainte, Anatoli Legkodimov savait que ses clients se dissimulaient sous de fausses identités pour mener des activités illégales. Dans un message en interne, il avait reconnu qu’ils étaient «des escrocs».*
Avec AFP
Société
Guerre en Ukraine : un avion militaire russe s’écrase au large de la Crimée, le pilote survit
Un avion militaire russe s’est écrasé ce jeudi au large de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014 par la Russie, et le pilote a eu le temps de s’éjecter, a indiqué le gouverneur local installé par Moscou.
«Un avion militaire est tombé en mer (…) Le pilote s’est éjecté. Il a été récupéré par les sauveteurs de Sébastopol à une distance de 200 mètres du rivage. Sa vie n’est pas en danger», a indiqué sur Telegram Mikhaïl Razvojaïev.
Avec AFP
Société
États-Unis : la passagère d’un vol Delta menacée d’exclusion car elle ne portait pas de soutien-gorge
Une passagère menacée d’être débarquée d’un vol car elle ne portait pas de soutien-gorge sous son t-shirt a dénoncé jeudi une «humiliation» discriminatoire et a réclamé un rendez-vous avec le patron de la compagnie américaine Delta.
L’incident remonte à fin janvier: Lisa Archbold venait de monter à bord d’un avion devant relier Salt Lake City à San Francisco, lorsqu’une hôtesse l’a selon elle prise à part avant le décollage, car son t-shirt laissait deviner la forme de ses seins et de ses tétons.
«L’hôtesse lui a dit que lorsque des passagers portent des vêtements offensants ou révélateurs, la politique officielle de Delta est de les exclure du vol», a expliqué son avocate, Gloria Allred, devant la presse à Los Angeles, en dénonçant un comportement «discriminatoire».
Pour pouvoir rester à bord, cette femme de 38 ans a dû mettre une veste par-dessus son t-shirt. «J’ai été prise pour cible et humiliée», a raconté Mme Archbold, en détaillant comment l’hôtesse l’avait convoquée, puis sortie de l’avion devant les autres passagers. «L’impuissance était pire que l’humiliation.»
Plutôt que de porter plainte, cette DJ réclame un rendez-vous avec le patron de Delta pour demander la modification d’une politique qu’elle estime discriminatoire. Selon cette logique, «que fera Delta pour les jeunes filles de moins de 18 ans ?», a ironisé son avocate.
«À quel âge la jeune fille doit-elle s’assurer que ses tétons ne sont pas visibles sous un t-shirt ?» «Aux dernières nouvelles, les talibans ne sont pas en charge de Delta», a asséné Mme Allred.
«Les seins ne sont pas des armes de guerre»
«Les passagers masculins ne sont pas obligés de couvrir leurs t-shirts avec une chemise ou une veste», a poursuivi l’avocate. «Ils ne sont pas non plus obligés de porter un soutien-gorge pour embarquer ou rester à bord d’un avion et les femmes ne devraient pas être obligées d’en porter.»
Selon l’avocate, le cadre réglementaire américain autorise les compagnies aériennes à exclure un passager d’un vol uniquement s’il représente un risque pour la sécurité de l’avion ou des passagers. Ce qui n’était pas le cas de Mme Archbold.
«Ni ses seins ni ceux d’aucune autre femme n’ont jamais essayé de prendre le contrôle d’un avion», a-t-elle rappelé. «Les seins ne sont pas des armes de guerre et ce n’est pas un crime pour une femme ou une fille d’en avoir.» Contactée par l’AFP, Delta a indiqué avoir déjà présenté ses «excuses» à cette cliente.
Avec AFP