Société
États-Unis : la résidence d’un oligarque russe à Washington fouillée par le FBI
La résidence à Washington de l’oligarque russe Oleg Deripaska, un proche du président russe Vladimir Poutine, était fouillée mardi 19 octobre par la police fédérale américaine, le FBI.
Le FBI a indiqué dans un communiqué qu’il menait «des activités de police autorisées par un tribunal» dans cette imposante maison de maître située dans un quartier chic de la capitale américaine. «Nous n’avons aucune information supplémentaire à donner à ce stade», a précisé un porte-parole du FBI.
Le Trésor américain a imposé en 2018 des sanctions à Oleg Deripaska, invoquant une enquête pour blanchiment d’argent, extorsion et racket.
«Deripaska est aussi soupçonné d’avoir offert des pots-de-vin à un responsable gouvernemental, d’avoir commandité le meurtre d’un homme d’affaires et d’avoir des liens avec un groupe de la mafia russe», avait alors précisé le Trésor.
La plainte de l’oligarque rejetée par un juge fédéral
Oleg Deripaska avait attaqué le Trésor en justice en mars 2019, l’accusant de l’avoir illégalement pris pour cible, mais la plainte a été rejetée cette année par un juge fédéral.
Dans sa plainte, l’oligarque russe affirmait avoir vu sa fortune fondre de 7,5 milliards de dollars après la mise en œuvre de sanctions contre lui et six autres oligarques russes.
Il ajoutait que ses actions dans le géant russe de l’aluminium Rusal avaient plongé et que pour éviter des déboires à ce groupe ainsi qu’à sa filiale En+ et à d’autres sociétés, il avait été contraint de transférer ses participations à des tiers.
Le Trésor a ensuite supprimé les sanctions contre Rusal et deux autres sociétés après la décision de l’oligarque de réduire ses participations à leur capital. Mais il les a maintenues pour lui, ce qui empêche des tiers de faire affaire avec lui.
Le nom d’Oleg Deripaska a fréquemment été cité dans l’enquête sur l’ingérence de Moscou dans la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016.
Selon des documents, l’ancien directeur de la campagne de Trump, Paul Manafort, avait partagé des informations confidentielles avec l’oligarque russe ainsi qu’un agent des services de renseignement russes, Konstantin Kilimnik.
Paul Manafort a été condamné à sept ans et demi de prison pour diverses fraudes, mais Donald Trump l’a gracié peu avant de quitter la Maison Blanche.
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP