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États-Unis : la Caroline du Sud va limiter drastiquement l’avortement
La Caroline du Sud a voté mardi 23 mai l’interdiction de l’avortement après six semaines de grossesse, ce qui limite drastiquement son accès, malgré une bataille politique contre ce texte menée par les cinq seules femmes du sénat local, dont des républicaines.
Les républicains avaient essayé à plusieurs reprises de faire passer cette loi à la chambre haute de cet État américain du sud-est, composée majoritairement d’hommes. Ils se sont heurtés à l’opposition obstinée des cinq sénatrices.
Trois d’entre elles, républicaines, n’avaient pas hésité à braver les consignes de leur parti. Durant les débats, la républicaine Sandy Senn avait ainsi accusé ses collègues masculins de «gifler symboliquement les femmes en soulevant encore et encore la question de l’avortement».
Mais les sénateurs opposés à l’IVG ont finalement réuni assez de voix pour voter cette mesure. Elle aura d’importantes conséquences sur l’accès à l’avortement car, à six semaines de grossesse, de nombreuses femmes ne savent pas encore qu’elles sont enceintes.
Avant de devenir une loi, il doit être signé par le gouverneur républicain Henry McMaster. Mais ce dernier n’a pas fait mystère de ses intentions.
«J’ai hâte de signer ce texte pour en faire une loi aussi vite que possible», s’est-il réjoui sur Twitter, jugeant que son État protégerait ainsi «davantage de vies innocentes».
«La capitale de l’avortement dans le Sud-Est»
La Cour suprême des États-Unis a annulé la protection constitutionnelle du droit à l’avortement en juin dernier, laissant les États libres de légiférer à ce sujet. Depuis, une quinzaine l’ont interdit sur leur sol.
La Caroline du Sud, entourée par plusieurs États ayant proscrit l’IVG, était devenue un refuge pour les femmes souhaitant avorter.
Si bien que les élus républicains locaux en ont fait un argument pour défendre son interdiction. L’État est «devenu la capitale de l’avortement dans le Sud-Est», avait par exemple regretté le sénateur Shane Massey.
Pour les mêmes raisons, le vote a été unanimement condamné par les associations défendant le droit à l’IVG.
«Il s’agit d’une décision dévastatrice pour les habitants de Caroline du Sud, et pour toute une région où l’accès à l’avortement pour les patientes ne cesse de diminuer», a dénoncé Alexis McGill Johnson, présidente de la puissante organisation de planning familial Planned Parenthood.
Elle a toutefois assuré que les hommes politiques «n’auraient pas le dernier mot», promettant d’engager des poursuites judiciaires.
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP