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Équateur : le président limoge le ministre de l’Intérieur après le meurtre d’une avocate
Le président équatorien Guillermo Lasso a annoncé vendredi l’éviction de son ministre de l’Intérieur Patricio Carrillo et de hauts gradés de la police à la suite du meurtre d’une avocate dans une école de formation de la police.
«Le général Patricio Carrillo a consacré sa vie et sa loyauté à l’idéal d’un pays sûr. Cependant, après les événements de ces derniers jours, j’ai décidé que son service prendrait fin aujourd’hui», a déclaré Lasso sur une chaîne de télévision nationale.
Le président a qualifié de «féminicide» le meurtre de Maria Belen Bernal, retrouvée morte mercredi après avoir disparu il y a une dizaine de jours dans une école de police de Quito.
Plus tôt dans la journée, le président – qui est rentré en Équateur en soirée après avoir assisté à l’Assemblée générale des Nations unies – a ordonné le limogeage de deux généraux de police et a demandé la démission du haut commandement de la police. «J’ai demandé aux commandants de police de mettre leurs postes à disposition, en présentant leurs démissions respectives», a-t-il déclaré.
Le corps de l’avocate de 34 ans, morte étranglée, a été retrouvé sur une colline de la banlieue de la capitale, à environ 5 km de l’École supérieure de police (ESP) où elle était venue retrouver son mari, le lieutenant Germán Cáceres.
Celui-ci, aujourd’hui principal suspect, est en fuite dans cette affaire devenue un nouvel étendard de la lutte contre les violences faites aux femmes dans le pays.
L’Équateur connaît des taux élevés de violences sexistes. Selon le bureau du procureur général, au moins 573 «féminicides» ont été commis depuis 2014, date à laquelle ce crime est entré dans le code pénal équatorien.
Mais selon la Fondation Aldea, une organisation de défense des droits, 206 «féminicides» ont été enregistrés depuis le début de l’année.
«Ces décisions ne sont que la première étape d’un long chemin à parcourir pour transformer notre police nationale et guérir en tant que pays», a déclaré Lasso à la presse.
Le président a également donné au commandant de la police, le général Fausto Salinas, un délai d’«une semaine pour fournir des résultats définitifs qui permettront la capture de Germán Cáceres».
Avec AFP
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Arabie saoudite : le roi Salmane hospitalisé pour des «examens de routine»
Le roi Salmane d’Arabie saoudite, âgé de 88 ans, a été admis à l’hôpital pour des «examens de routine», a annoncé mercredi la Cour royale, dans une rare déclaration publique sur son état de santé.
Les examens se déroulent à l’hôpital spécialisé King Faisal dans la ville côtière de Jeddah, sur la mer Rouge, et devraient durer «quelques heures», a-t-elle précisé, selon l’agence de presse officielle saoudienne (SPA).
Le roi Salmane Ben Abdel Aziz est à la tête du royaume du Golfe depuis 2015, même si le pays est dirigé au quotidien par son fils de 38 ans, Mohammed ben Salmane, nommé prince héritier en 2017. Les médias d’État ont montré mardi des images du monarque participant à un Conseil des ministres.
Rares apparitions publiques
Sa dernière hospitalisation date de mai 2022. Admis pour des examens médicaux, notamment une coloscopie, il avait passé une semaine à l’hôpital «pour se reposer», avait rapporté SPA à l’époque.
Ces dernières années, le roi Salmane s’est fait de plus en plus rare en public, alimentant les rumeurs sur son état de santé. Il a subi une opération de la vésicule biliaire en juillet 2020, et a été hospitalisé en mars 2022 pour des «tests médicaux» et pour remplacer la batterie de son stimulateur cardiaque.
Avant d’accéder au trône, le roi Salmane a été gouverneur de Ryad pendant des décennies et ministre de la Défense. Son règne a été marqué par d’importantes réformes sociales et économiques, visant à diversifier l’économie du premier exportateur de brut au monde, et portées surtout par son fils. L’ambitieux prince Mohammed a mené une vaste campagne de répression, qui l’a aidé à consolider son pouvoir, selon les analystes.
Avec AFP
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L’Argentine demande au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter un ministre iranien
Le gouvernement argentin a demandé mardi 23 avril au Pakistan et au Sri Lanka d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, recherché pour l’attentat contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires en 1994, et qui effectue actuellement une tournée dans ces deux pays, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
«L’Argentine demande l’arrestation internationale des responsables de l’attentat à la bombe de 1994 contre l’Amia, qui a causé la mort de 85 personnes, et qui continuent à leurs postes de pouvoir en toute impunité», a écrit le ministère dans un communiqué, a écrit le ministère argentin des Affaires étrangères dans un communiqué.
«L’un d’entre eux est Ahmad Vahidi, réclamé par la justice argentine comme étant l’un des responsables de l’attentat contre l’Amia. Cet individu est actuellement ministre de l’Intérieur de la République islamique d’Iran et fait partie d’une délégation gouvernementale qui se rend ces jours-ci au Pakistan et au Sri Lanka», poursuit le texte.
«L’Argentine a demandé son arrestation aux gouvernements du Pakistan et du Sri Lanka conformément aux mécanismes prévus par Interpol», ajoute-t-il.
La plus grande communauté juive d’Amérique latine
Le général Vahidi est ministre de l’Intérieur depuis 2021, après avoir auparavant été ministre de la Défense. Au moment de l’attentat de Buenos Aires, il dirigeait la Force al-Qods, l’unité chargée des opérations secrètes au sein des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime iranien.
L’attentat de l’Amia, le 18 juillet 1994, a été attribué par la justice argentine et par Israël au régime iranien et au mouvement chiite libanais Hezbollah. L’Iran a nié toute implication et a toujours refusé que les huit anciens responsables inculpés par la justice argentine, dont le général Vahidi et l’ex-président Ali Rasfanjani, soient interrogés.
L’Argentine compte la plus grande communauté juive d’Amérique latine, avec quelque 300.000 membres. Avant l’Amia, l’ambassade d’Israël à Buenos Aires avait été la cible en 1992 d’un attentat qui avait fait 29 morts et 200 blessés, également attribué à l’Iran par la justice argentine et qui reste lui aussi impuni.
En 2013, la présidente argentine de l’époque, Cristina Kirchner, avait signé un protocole d’accord avec l’Iran pour créer une «commission de la vérité» destinée à enquêter sur l’attentat, et permettre aux procureurs argentins de se rendre à l’étranger pour interroger les inculpés.
Cet accord a été ratifié par le Congrès argentin, mais jamais par le Parlement iranien. Il avait été fustigé par les dirigeants de la communauté juive en Argentine, qui ont accusé Cristina Kirchner de couvrir les auteurs de l’attentat. Une enquête judiciaire ouverte à ce sujet en 2015 s’est toutefois conclue par un non-lieu en 2021.
Avec AFP