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En Égypte, une actrice condamnée pour des bonbons au cannabis
Interpellée à l’aéroport du Caire en possession de friandises au cannabis en provenance des États-Unis, le 25 novembre, Menna Shalabi a écopé d’un an de prison avec sursis et d’une amende de 10.000 livres, soit 370 euros.
L’actrice égyptienne Menna Shalabi a été condamnée jeudi à un an de prison avec sursis après avoir été interpellée à l’aéroport du Caire en possession de bonbons au cannabis à son retour des États-Unis, a-t-on appris de source judiciaire.
Première et jusqu’ici unique actrice arabe nominée pour un International Emmy Award, une récompense américaine, Mme Shalabi avait été arrêtée à sa descente d’avion le 25 novembre avec des sucettes et autres friandises au cannabis, dont la vente est légale dans certains États américains, selon un cliché aussitôt publié par la presse locale.
Arrêtée mais rapidement libérée en échange d’une caution de 50.000 livres, alors environ 2000 euros, elle a été condamnée jeudi par un tribunal du Caire où son avocat, le médiatique Mohammed Abou Shoka, s’est présenté seul, ont rapporté à l’AFP des sources judiciaires.
Déclarée coupable de «détention de drogue», sa peine d’un an de prison est assortie d’un sursis et Mme Shalabi devra payer une amende de 10.000 livres, soit 370 euros, ont-elles précisé.
Menna Shalabi occupe chaque année ou presque un rôle star dans les feuilletons de ramadan égyptiens, prisés dans tout le monde arabe, et tient le haut de l’affiche d’un ou plusieurs films en tête des entrées dans le plus peuplé des pays arabes avec 104 millions d’habitants.
À l’automne déjà, le public égyptien s’était déchiré autour du sort d’une autre célébrité: la chanteuse Sherine Abdel Wahab que sa famille venait de placer de force en cure de désintoxication. La consommation de cannabis est répandue en Égypte, où aucun chiffre officiel ne filtre.
En 2019, le gouvernement avait réclamé de tester systématiquement les fonctionnaires après un accident de train meurtrier déclenché par un conducteur contrôlé positif à la drogue selon les autorités.
Avec AFP
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Kenya : après la mort du chef des armées, Nairobi entame trois jours de deuil national
Le Kenya a entamé vendredi trois jours de deuil national après la mort dans un accident d’hélicoptère de son chef des armées et de neuf hauts responsables militaires.
«Dernier hommage», titrait en première page le quotidien Daily Nation. Âgé de 61 ans, Francis Omondi Ogolla avait été nommé à la tête des armées le 29 avril 2023 par le président William Ruto. Le bilan tragique de cet accident avait été annoncé jeudi soir par le président à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité kényan qu’il avait convoqué en urgence. Deux militaires ont survécu au crash.
«Un éminent général quatre étoiles est tombé dans l’exercice de ses fonctions et au service du pays», avait poursuivi William Ruto. L’hélicoptère s’est écrasé jeudi en début d’après-midi dans la région reculée de Sindar, dans le comté d’Elgeyo Marakwet, à environ 400 km de Nairobi.
L’armée de l’air a dépêché une équipe d’enquêteurs pour établir les causes de l’accident. Selon le président Ruto, les hauts gradés étaient à bord d’un hélicoptère Bell UH-1B, surnommé «Huey», un appareil développé dans les années 1950 et largement utilisé par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam.
Une perte pour «toute la région»
Des médias kényans ont indiqué qu’il s’agissait du cinquième accident d’hélicoptère militaire en 12 mois, les appareils étant souvent vieux et mal entretenus. En juin 2021, au moins 10 soldats avaient été tués lorsque leur hélicoptère s’était écrasé au cours d’un exercice d’entraînement au sud de Nairobi.
Des messages de condoléances ont été envoyés, entre autres, par l’Union africaine, le groupement régional d’Afrique de l’Est (IGAD) et les ambassades des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l’Union européenne au Kenya. «Cette perte n’est pas seulement ressentie par le Kenya, mais aussi par toute la région», a déclaré le secrétaire général de l’IGAD, Workneh Gebeyehu, sur X.
Passé par l’Ecole militaire de Paris et le National Defence College of Kenya, le général Ogolla avait commencé sa carrière en avril 1984 dans l’armée de l’air, selon le site du ministère kényan de la Défense.
Avec AFP
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Chine : Apple contraint de retirer les applications WhatsApp et Threads à la demande des autorités
Apple a retiré WhatsApp et Threads de sa boutique d’applications en Chine à la demande des autorités, rapporte vendredi l’agence Bloomberg qui cite le groupe américain Meta, propriétaire des deux programmes visés.
La Chine surveille étroitement ses médias et son internet, soumis à une stricte réglementation et une censure des contenus qui présentent la politique de l’Etat sous un mauvais jour ou sont de nature à créer de l’agitation.
De nombreux sites (Google, Youtube…), applications et réseaux sociaux étrangers (X, Instagram, Facebook…) sont ainsi inaccessibles sans outils informatiques comme des réseaux privés virtuels (VPN) permettant de contourner les blocages.
«L’administration chinoise du Cyberespace (CAC) a ordonné le retrait de ces applications en raison de préoccupations en matière de sécurité nationale», a indiqué Apple dans un communiqué, cité par l’agence d’information financière Bloomberg.
«Nous sommes tenus de respecter les lois des pays dans lesquels nous sommes présents, même si nous ne sommes pas d’accord», a précisé Apple dans un communiqué, toujours selon Bloomberg.
Apple n’avait pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire. WhatsApp est une populaire application de messagerie instantanée, tandis que le réseau social Threads est un concurrent de X (ex-Twitter).
Pas de réponse
Toutes deux appartiennent au groupe américain Meta, qui a renvoyé l’AFP vers Apple pour un commentaire. Sollicités, ni le régulateur chinois de l’Internet (CAC) ni le ministère de l’Industrie et des Technologies, qui supervise également en Chine l’internet, n’ont répondu dans l’immédiat.
Vendredi, WhatsApp et Threads étaient indisponibles sur la version chinoise de l’App Store, la boutique virtuelle d’Apple où se téléchargent les applications. Elles restent cependant téléchargeables sur des App Store situés hors de Chine continentale.
WhatsApp est largement supplanté en Chine par WeChat (messagerie, paiement en ligne, réseau social, achats et réservations). L’application, présente sur la quasi-totalité des téléphones dans le pays, sert quotidiennement de moyen de paiement à des centaines de millions de Chinois.
Quant à Threads, qui permet de publier publiquement et pour ses abonnés des contenus texte, photo et vidéo, il a un équivalent depuis 2009: Weibo. Les produits Apple, de l’iPhone à l’iPad, sont immensément populaires en Chine, l’un des principaux marchés du groupe américain hors des Etats-Unis.
La marque à la pomme s’est toujours abstenue de prendre position sur des sujets sensibles ou de froisser le pouvoir chinois. Son PDG a été plusieurs fois reçu par de hauts responsables, tel un chef d’Etat.
Avec AFP