Société
Elon Musk enterre la hache de guerre avec Apple
Le tempétueux entrepreneur, qui accusait lundi Tim Cook de vouloir retirer Twitter de son App Store, a estimé mercredi que le «malentendu» était résolu.
Après avoir «déclaré la guerre» à Apple et accusé la marque à la pomme de tous les maux, Elon Musk a assuré mercredi 30 novembre que le «malentendu» était résolu.
Le nouveau propriétaire de Twitter a remercié Tim Cook, le patron d’Apple, de lui avoir fait visiter le «très beau siège» du groupe dans la Silicon Valley.
«Bonne conversation. Entre autres choses, nous avons résolu le malentendu au sujet de la possibilité que Twitter soit retiré de l’App Store. Tim a dit clairement qu’Apple n’avait jamais envisagé de le faire», a résumé Elon Musk dans un autre tweet.
Lundi, le tempétueux entrepreneur avait affirmé qu’Apple «menaçait» de retirer Twitter de son App Store, et «refusait» de «dire pourquoi», après une série de tweets belliqueux reprochant au fabricant de l’iPhone de faire de la «censure» et d’abuser de sa position dominante sur le marché.
L’emportement du milliardaire intervenait alors que la relance de son projet phare, «Blue Verified», prévue pour vendredi, a été reportée, d’après la newsletter spécialisée The Platformer.
Blue Verified, le nouvel abonnement à Twitter pour huit dollars par mois, mélange une formule payante existante (pour bénéficier d’avantages pratiques) et l’authentification des comptes, jusqu’à présent gratuite et réservée aux personnalités et organisations.
Son déploiement initial le 9 novembre s’est traduit par une éruption de faux comptes se faisant passer notamment pour des sportifs, des entreprises et Elon Musk lui-même. Il a été suspendu au bout de deux jours.
ELon Musk «a clairement besoin d’argent»
Mais même s’il est bien mis en place, 30% du montant reviendra de fait à Apple et à Google, qui contrôlent les deux principaux systèmes d’exploitation mobiles, iOS et Android.
Toutes les applications mobiles qui veulent être présentes sur les smartphones doivent respecter les règles très similaires des deux entreprises américaines, de la modération des contenus au paiement d’une commission de 15% à 30% sur toutes les dépenses des utilisateurs. Sur les iPhone, l’App Store d’Apple est incontournable.
Elon Musk a accusé le groupe de Tim Cook de «supprimer secrètement la liberté d’expression» et d’appliquer une «taxe secrète de 30%».
Mais il «a clairement besoin d’argent» et il «fait une crise parce qu’il ne veut pas payer Apple», estime l’analyste indépendant Rob Enderle. L’entrepreneur n’est pas le premier à s’insurger contre la «taxe Apple», comme la surnomment ses nombreux détracteurs.
Le patron de Spotify est ainsi monté au créneau mercredi sur Twitter, accusant à nouveau Apple de «s’accorder tous les avantages tout en nuisant à l’innovation et aux consommateurs».
Avec AFP
Société
Guerre en Ukraine : un avion militaire russe s’écrase au large de la Crimée, le pilote survit
Un avion militaire russe s’est écrasé ce jeudi au large de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014 par la Russie, et le pilote a eu le temps de s’éjecter, a indiqué le gouverneur local installé par Moscou.
«Un avion militaire est tombé en mer (…) Le pilote s’est éjecté. Il a été récupéré par les sauveteurs de Sébastopol à une distance de 200 mètres du rivage. Sa vie n’est pas en danger», a indiqué sur Telegram Mikhaïl Razvojaïev.
Avec AFP
Société
États-Unis : la passagère d’un vol Delta menacée d’exclusion car elle ne portait pas de soutien-gorge
Une passagère menacée d’être débarquée d’un vol car elle ne portait pas de soutien-gorge sous son t-shirt a dénoncé jeudi une «humiliation» discriminatoire et a réclamé un rendez-vous avec le patron de la compagnie américaine Delta.
L’incident remonte à fin janvier: Lisa Archbold venait de monter à bord d’un avion devant relier Salt Lake City à San Francisco, lorsqu’une hôtesse l’a selon elle prise à part avant le décollage, car son t-shirt laissait deviner la forme de ses seins et de ses tétons.
«L’hôtesse lui a dit que lorsque des passagers portent des vêtements offensants ou révélateurs, la politique officielle de Delta est de les exclure du vol», a expliqué son avocate, Gloria Allred, devant la presse à Los Angeles, en dénonçant un comportement «discriminatoire».
Pour pouvoir rester à bord, cette femme de 38 ans a dû mettre une veste par-dessus son t-shirt. «J’ai été prise pour cible et humiliée», a raconté Mme Archbold, en détaillant comment l’hôtesse l’avait convoquée, puis sortie de l’avion devant les autres passagers. «L’impuissance était pire que l’humiliation.»
Plutôt que de porter plainte, cette DJ réclame un rendez-vous avec le patron de Delta pour demander la modification d’une politique qu’elle estime discriminatoire. Selon cette logique, «que fera Delta pour les jeunes filles de moins de 18 ans ?», a ironisé son avocate.
«À quel âge la jeune fille doit-elle s’assurer que ses tétons ne sont pas visibles sous un t-shirt ?» «Aux dernières nouvelles, les talibans ne sont pas en charge de Delta», a asséné Mme Allred.
«Les seins ne sont pas des armes de guerre»
«Les passagers masculins ne sont pas obligés de couvrir leurs t-shirts avec une chemise ou une veste», a poursuivi l’avocate. «Ils ne sont pas non plus obligés de porter un soutien-gorge pour embarquer ou rester à bord d’un avion et les femmes ne devraient pas être obligées d’en porter.»
Selon l’avocate, le cadre réglementaire américain autorise les compagnies aériennes à exclure un passager d’un vol uniquement s’il représente un risque pour la sécurité de l’avion ou des passagers. Ce qui n’était pas le cas de Mme Archbold.
«Ni ses seins ni ceux d’aucune autre femme n’ont jamais essayé de prendre le contrôle d’un avion», a-t-elle rappelé. «Les seins ne sont pas des armes de guerre et ce n’est pas un crime pour une femme ou une fille d’en avoir.» Contactée par l’AFP, Delta a indiqué avoir déjà présenté ses «excuses» à cette cliente.
Avec AFP