Société
Elon Musk crée une start-up d’intelligence artificielle baptisée X.AI
L’entrepreneur, qui a pourtant signé un appel à faire une pause dans la recherche sur les IA de dernière génération, veut rivaliser avec OpenAI, la start-up californienne qui a conçu ChatGPT.
Elon Musk a fondé en mars une nouvelle entreprise spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA), baptisée X.AI et basée dans le Nevada, d’après un document officiel consulté par l’AFP sur le registre des sociétés enregistrées dans cet État américain.
D’après un article publié vendredi par le Financial Times, la nouvelle entité doit rivaliser avec OpenAI, la start-up californienne qui a conçu ChatGPT, un programme d’IA générative capable d’interagir avec les humains et de produire toutes sortes de textes sur demande.
Le succès de cette interface depuis sa sortie fin novembre a lancé une véritable course à cette technologie à fort potentiel. Depuis fin février, différents médias spécialisés ont rapporté qu’Elon Musk investit dans ce domaine. Selon leurs sources anonymes, il a récemment recruté Igor Babuschkin et Manuel Kroiss, tous deux passés par DeepMind, la branche d’IA d’Alphabet (maison mère de Google).
Un appel à faire une pause
Il aurait aussi acheté quelque 10.000 processeurs graphiques – des ordinateurs nécessaires pour entraîner des modèles de langage, c’est-à-dire la fondation des systèmes d’IA générative. L’entrepreneur a pourtant signé le mois dernier un appel à faire une pause dans la recherche sur les IA de dernière génération.
Les centaines de signataires évoquent différents risques liés à cette technologie, et s’interrogent en ces termes : «Est-il souhaitable de développer des esprits non humains qui pourraient au final nous dépasser en nombre et en intelligence, et nous remplacer?».
Elon Musk a cofondé OpenAI en 2015, avant de quitter l’entreprise en 2018. Il a depuis critiqué la société, estimant notamment dans un tweet en décembre dernier qu’elle entraîne l’IA à être «woke» (terme désignant une frange de la gauche américaine), c’est-à-dire à «mentir».
Le document officiel d’enregistrement de X.AI, daté du 9 mars 2023, indique un seul directeur, Elon Musk et un secrétaire, Jared Birchall – un ex-banquier de Morgan Stanley qui gère la fortune du multimilliardaire, selon le FT.
«X» est un symbole mathématique que le patron de Tesla, SpaceX, Twitter et Neuralink affectionne particulièrement. Avant l’acquisition de Twitter il a fait des allusions cryptiques à «X», sa vision d’une application à tout faire (messagerie, réseau social, services financiers…), comme WeChat en Chine. Il a d’ailleurs récemment changé le nom de Twitter en «X Corp», et le siège du réseau social n’est plus dans le Delaware (où se trouvent la plupart des sociétés américaines) mais dans le Nevada. On le retrouve dans le prénom d’un de ses enfants, un garçon baptisé X Æ A- 12.
Avec AFP
Société
Guerre en Ukraine : un avion militaire russe s’écrase au large de la Crimée, le pilote survit
Un avion militaire russe s’est écrasé ce jeudi au large de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014 par la Russie, et le pilote a eu le temps de s’éjecter, a indiqué le gouverneur local installé par Moscou.
«Un avion militaire est tombé en mer (…) Le pilote s’est éjecté. Il a été récupéré par les sauveteurs de Sébastopol à une distance de 200 mètres du rivage. Sa vie n’est pas en danger», a indiqué sur Telegram Mikhaïl Razvojaïev.
Avec AFP
Société
États-Unis : la passagère d’un vol Delta menacée d’exclusion car elle ne portait pas de soutien-gorge
Une passagère menacée d’être débarquée d’un vol car elle ne portait pas de soutien-gorge sous son t-shirt a dénoncé jeudi une «humiliation» discriminatoire et a réclamé un rendez-vous avec le patron de la compagnie américaine Delta.
L’incident remonte à fin janvier: Lisa Archbold venait de monter à bord d’un avion devant relier Salt Lake City à San Francisco, lorsqu’une hôtesse l’a selon elle prise à part avant le décollage, car son t-shirt laissait deviner la forme de ses seins et de ses tétons.
«L’hôtesse lui a dit que lorsque des passagers portent des vêtements offensants ou révélateurs, la politique officielle de Delta est de les exclure du vol», a expliqué son avocate, Gloria Allred, devant la presse à Los Angeles, en dénonçant un comportement «discriminatoire».
Pour pouvoir rester à bord, cette femme de 38 ans a dû mettre une veste par-dessus son t-shirt. «J’ai été prise pour cible et humiliée», a raconté Mme Archbold, en détaillant comment l’hôtesse l’avait convoquée, puis sortie de l’avion devant les autres passagers. «L’impuissance était pire que l’humiliation.»
Plutôt que de porter plainte, cette DJ réclame un rendez-vous avec le patron de Delta pour demander la modification d’une politique qu’elle estime discriminatoire. Selon cette logique, «que fera Delta pour les jeunes filles de moins de 18 ans ?», a ironisé son avocate.
«À quel âge la jeune fille doit-elle s’assurer que ses tétons ne sont pas visibles sous un t-shirt ?» «Aux dernières nouvelles, les talibans ne sont pas en charge de Delta», a asséné Mme Allred.
«Les seins ne sont pas des armes de guerre»
«Les passagers masculins ne sont pas obligés de couvrir leurs t-shirts avec une chemise ou une veste», a poursuivi l’avocate. «Ils ne sont pas non plus obligés de porter un soutien-gorge pour embarquer ou rester à bord d’un avion et les femmes ne devraient pas être obligées d’en porter.»
Selon l’avocate, le cadre réglementaire américain autorise les compagnies aériennes à exclure un passager d’un vol uniquement s’il représente un risque pour la sécurité de l’avion ou des passagers. Ce qui n’était pas le cas de Mme Archbold.
«Ni ses seins ni ceux d’aucune autre femme n’ont jamais essayé de prendre le contrôle d’un avion», a-t-elle rappelé. «Les seins ne sont pas des armes de guerre et ce n’est pas un crime pour une femme ou une fille d’en avoir.» Contactée par l’AFP, Delta a indiqué avoir déjà présenté ses «excuses» à cette cliente.
Avec AFP