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Économie Chinoise : la reprise se trouve à «un stade crucial», estime Xi Jinping
Selon les dernières données du Fonds monétaire international (FMI), la dette des gouvernements locaux chinois a atteint 92.000 milliards de yuans (12 milliards d’euros) en 2022, soit 76% du PIB chinois, contre 62,2% en 2019.
La reprise économique en Chine se trouve à «un stade crucial», a jugé le président Xi Jinping, au moment où les difficultés du secteur immobilier, l’endettement et une consommation atone pèsent sur la croissance de la deuxième économie mondiale.
«Des efforts doivent être entrepris pour accroître la demande intérieure et créer un environnement mutuellement vertueux pour la consommation et l’investissement», a préconisé Xi Jinping selon le compte-rendu, publié vendredi par la télévision d’État, d’une réunion tenue deux jours plus tôt consacrée aux orientations économiques du pays en 2024.
«Les politiques budgétaires proactives doivent être renforcées de manière appropriée», a-t-il insisté. Cette formulation semble suggérer davantage de mesures ciblées plutôt qu’un plan de soutien massif pour lequel plaidaient ces derniers mois certains économistes, au risque d’augmenter l’endettement du pays.
Pour relancer un secteur à la peine, le pouvoir a bien multiplié les mesures de soutien ces derniers mois, mais les résultats demeurent peu probants.
La Chine vise «environ 5%» de croissance cette année, un objectif qui pourrait être difficile à atteindre, estiment certains économistes. L’an dernier, le PIB du géant asiatique avait progressé de 3%, loin de l’objectif officiel de 5,5%, et l’un des rythmes les plus faibles enregistrés par le pays depuis quatre décennies.
Effondrement du secteur immobilier
Alors que l’agence de notation Moody’s a abaissé mardi de «stable» à «négative» la perspective de la note de crédit de la Chine, arguant de l’endettement du pays et d’une croissance atone.
«Nous devons nous prémunir résolument contre les risques systémiques», a souligné le dirigeant chinois, au moment où le risque de faillite d’un certain nombre de promoteurs immobiliers (Evergrande, Country Garden…) menace le système financier et la stabilité sociale.
La reprise post-Covid prometteuse du début d’année est désormais entravée par un manque de confiance des Chinois envers l’avenir qui pénalise la consommation, un chômage élevé chez les jeunes, et une demande molle à l’international qui se répercute sur les exportations.
Une crise inédite dans l’immobilier, avec son lot de promoteurs au bord de la faillite et de logements inachevés, est également un frein important à l’activité.
Ce secteur en souffrance a longtemps représenté avec la construction environ un quart du produit intérieur brut (PIB) de la Chine. Il est également une source importante de revenus pour les collectivités locales, dont les finances sont exsangues après trois ans de dépenses faramineuses pour lutter contre le Covid.
Avec AFP
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Biden veut encourager la recherche sur la santé des femmes
Le président américain Joe Biden a signé lundi 18 mars un décret ordonnant à son administration de faire de la recherche sur la santé des femmes, longtemps délaissée, une priorité. En pleine année électorale, le président a en outre saisi l’occasion pour se démarquer de ses adversaires républicains. «Ceux qui se vantent» de l’annulation du droit fédéral à l’avortement, ou qui «soutiennent une interdiction nationale de l’avortement, n’ont aucune idée de la puissance des femmes», a déclaré Joe Biden lors de la signature du décret.
Ce document représente le volet d’actions le plus complet jamais pris par l’exécutif sur ce sujet, selon la Maison-Blanche. Il ordonne notamment aux agences fédérales de «donner la priorité» aux investissements concernant la recherche sur la santé des femmes, qui n’ont par exemple longtemps pas été incluses dans les essais cliniques. Le décret demande aussi spécifiquement d’encourager la recherche sur des maladies plus susceptibles de toucher les femmes après la ménopause, comme l’ostéoporose, les infarctus ou encore Alzheimer. La vice-présidente Kamala Harris et la première dame Jill Biden étaient présentes. Le président a également appelé le Congrès américain à débloquer 12 milliards de dollars pour créer un fonds dédié à la recherche sur la santé des femmes au sein des prestigieux Instituts nationaux de santé (NIH). Un investissement de 200 millions de dollars est prévu pour commencer sur l’année fiscale 2025.
«La santé des femmes a été sous-étudiée et sous-financée»
«Les femmes représentent la moitié de la population, mais depuis bien trop longtemps, la recherche sur la santé des femmes a été sous-étudiée et sous-financée», a déclaré la Dr. Carolyn Mazure, directrice du centre de recherche sur ce sujet à l’université Yale, et impliquée dans l’initiative de la Maison-Blanche. «Nous en savons encore trop peu sur la façon de prévenir, diagnostiquer et soigner de façon efficace un large éventail de problèmes de santé chez les femmes», a-t-elle dit à des journalistes. Elle a cité des maladies présentant différents symptômes chez les femmes que les hommes (infarctus…), plus fréquentes chez elles (Alzheimer…), ou encore leur étant propres, comme l’endométriose.
En plus du décret, la Maison-Blanche a énuméré une vingtaine d’actions allant dans le même sens, par exemple au sein du ministère de la Défense, afin d’améliorer la prise en charge de la santé des femmes militaires.
Avec AFP
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États-Unis : la star du X Stormy Daniels donne sa version de sa liaison présumée avec Trump
Cette ancienne stripteaseuse et actrice de cinéma pornographique est devenue une célébrité en raison des conséquences judiciaires et politiques d’une brève liaison avec Donald Trump. Ce que nie ce dernier.
La star américaine du X Stormy Daniels donne, dans un documentaire diffusé à partir de lundi, sa version d’une relation sexuelle présumée avec Donald Trump en 2006, une affaire qui conduira en avril l’ex-président en procès pénal à New York. Le film Stormy sur la plateforme de streaming Peacock (groupe NBCUniversal) raconte pendant près de deux heures, grâce au montage d’interviews et d’images d’archives, l’histoire de Stephanie Clifford.
Cette ancienne stripteaseuse et actrice de cinéma pornographique surnommée Stormy Daniels est devenue une célébrité en raison des conséquences judiciaires et politiques d’une brève liaison avec Donald Trump. Ce que ce dernier nie.
«Quand j’ai rencontré Trump (en 2006), il me disait qu’il ne voudrait jamais être président», narre Mme Clifford dans des extraits de ce documentaire réalisé par Sarah Gibson et produit par Erin Lee Carr, déjà autrices d’un film sur la chanteuse Britney Spears. «Mais Trump décrocha ensuite la nomination du Parti républicain» pour la présidentielle de 2016 et «c’est là que la merde a vraiment commencé», souffle cette femme née à Bâton-Rouge, en Louisiane, il y a tout juste 45 ans. «Tout ce que j’avais à faire était de signer un bout de papier pour garder le silence», poursuit-elle sur une image d’un document donnant l’ordre de virement de 130.000 dollars à la date du 27 octobre 2016, juste avant le scrutin présidentiel remporté par le républicain Donald Trump face à la démocrate Hillary Clinton.
Procès repoussé
Après des années d’instruction pénale et l’inculpation historique en mars 2023 de Donald Trump, un juge de New York a repoussé vendredi a priori jusqu’à la mi-avril son procès qui devait commencer le 25 mars pour cette affaire de paiements dissimulés.
L’ancien président des États-Unis a plaidé non coupable d’accusations de maquillage des comptes de son empire immobilier, la Trump Organization, pour cacher les 130.000 dollars versés à Mme Clifford, via l’ancien avocat de M. Trump devenu son ennemi juré, Michael Cohen. Il fallait selon les procureurs de New York et Stormy Daniels qu’elle garde le silence sur la relation sexuelle consensuelle qu’elle aurait eue à l’été 2006 avec celui qui serait à la Maison-Blanche dix ans plus tard et qui était déjà marié avec Melania Trump.
Dans cette affaire qui a éclaté en 2018, Donald Trump est inculpé de 34 fraudes comptables punies d’une peine maximale de quatre ans de prison dans les cas les plus graves.
Avec AFP