Société
Données personnelles : après l’Irlande et la Russie, la Turquie inflige une amende à WhatsApp
La Turquie a infligé vendredi à WhatsApp une amende pour avoir enfreint la réglementation sur la protection des données personnelles, au lendemain d’une sanction record infligée à l’application de messagerie pour un motif similaire par l’autorité numérique irlandaise.
L’autorité turque de la protection des données personnelles (KVKK) a condamné WhatsApp à une amende de 1.950.000 livres turques (197.3664 euros) pour n’avoir pas pris «les mesures nécessaires pour éviter un traitement des données personnelles contraire à la loi», a annoncé l’institution dans un communiqué.
Plus de «libre arbitre»
WhatsApp, filiale du géant des réseaux sociaux Facebook, avait été sous le feu des critiques en janvier après avoir demandé à ses quelque deux milliards d’utilisateurs d’accepter de nouvelles conditions d’utilisation, lui permettant de partager plus de données avec Facebook.
L’autorité turque a précisé avoir sanctionné WhatsApp parce que l’application n’offrait plus aux utilisateurs le «libre arbitre». «Les utilisateurs sont obligés de donner leur consentement au contrat dans son ensemble», a affirmé l’institution.
La décision est intervenue au lendemain d’une amende record de 225 millions d’euros infligée par l’Irlande, qui abrite le siège européen de Facebook, à WhatsApp pour des infractions similaires.
La Russie a aussi infligé en août une amende à WhatsApp et à Facebook, ainsi qu’à Twitter pour le non-stockage des données des utilisateurs russes sur des serveurs locaux.
En janvier dernier, les autorités turques avaient exhorté les citoyens à privilégier, au lieu de WhatsApp, l’utilisation d’une application de messagerie locale, BiP, développée par l’opérateur de téléphonie mobile Turkcell.
Plusieurs institutions turques avaient annoncé la migration vers BiP de leurs groupes WhatsApp utilisés pour communiquer avec les journalistes.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP