Société
Donald Trump : l’ancien président américain annonce le lancement de son propre réseau social
Donald Trump a annoncé mercredi 20 octobre le lancement de son propre réseau social, «Truth Social», après avoir été banni en janvier de Twitter, Facebook et YouTube, qui l’accusent d’avoir incité ses partisans à la violence sur leurs plateformes avant l’assaut contre le Capitole.
L’ancien président veut ainsi «résister face à la tyrannie des géants des technologies», qui ont «utilisé leur pouvoir unilatéral pour réduire au silence les voix dissidentes en Amérique», déclare-t-il dans un communiqué.
«Nous vivons dans un monde où les talibans ont une énorme présence sur Twitter alors que votre président américain préféré a été réduit au silence. C’est inacceptable», poursuit Donald Trump.
Le milliardaire républicain avait été évincé de Facebook, Twitter et YouTube après le violent assaut mené contre le Capitole par ses partisans, lors de la cérémonie de certification de la victoire du démocrate Joe Biden à l’élection présidentielle, le 6 janvier.
Cinq personnes ont trouvé la mort pendant ou peu après l’attaque, dont un policier, mais aussi une manifestante tuée par un agent alors qu’elle tentait de forcer une porte à l’intérieur du bâtiment avec des dizaines d’autres.
Twitter avait alors exclu Donald Trump «indéfiniment à cause du risque de nouvelles incitations à la violence», le coupant de ses près de 89 millions d’abonnés.
Des podcasts «non-woke»
Furieux de ne plus avoir accès à son porte-voix favori, où il tweetait quotidiennement et avait annoncé nombre de grandes décisions présidentielles ainsi que des limogeages tonitruants, l’ex-président avait promis la création d’un réseau social.
Il avait brièvement lancé en mai un blog, qui n’était en fait qu’un onglet sur son site où étaient rassemblés ses communiqués, avant d’y mettre un terme sous les moqueries d’observateurs convaincus qu’il s’agissait du réseau social promis.
«Je suis enthousiaste à l’idée de commencer bientôt à partager mes idées sur Truth Social», dit celui qui avait également 35 millions d’abonnées sur Facebook et 24 millions sur Instagram avant d’en être exclu.
«Truth Social» sera accessible en version bêta sur invitation dès novembre 2021, avant un lancement généralisé au premier trimestre 2022, précise le communiqué, qui indique que l’application est déjà disponible en précommande sur l’App Store.
La plateforme appartiendra au groupe nouvellement créé Trump Media & Technology (TMTG), une structure qui fournira également un service de vidéo à la demande, et des podcasts «non-woke», précise le communiqué. Le groupe Trump Media & Technology va fusionner avec Digital World Acquisition Corp (DWAC) afin d’être cotée, indique le communiqué.
L’entreprise DWAC est un Spac («Special Purpose Acquisition Company»): une société sans activité commerciale et dont le but est de lever des fonds en entrant sur une place boursière, puis de fusionner avec une société cible qui souhaite se faire coter, le nouveau groupe de Donald Trump en l’occurence.
DWAC est cotée à l’indice Nasdaq et, toujours selon le communiqué, le nouveau groupe de Donald Trump serait ainsi valorisé à 875 millions de dollars.
«Félicitations», a salué dans un communiqué Jason Miller, un ancien conseiller de Donald Trump et désormais patron d’un autre réseau social conservateur baptisé «Gettr». «Maintenant, Facebook et Twitter perdront encore plus de parts de marché», a-t-il ajouté.
Avec AFP
Société
Afghanistan : 33 morts en trois jours dans des inondations
Au moins 33 personnes ont péri depuis vendredi dans des inondations et crues subites en Afghanistan, a annoncé dimanche un responsable du Département de la gestion des catastrophes naturelles. Une vingtaine des 34 provinces afghanes enregistre actuellement un niveau élevé de précipitations, y compris la province de Kaboul.
«D’après les premières informations, depuis vendredi, des crues subites ont provoqué de lourdes pertes humaines et financières», a déclaré le porte-parole Janan Sayeq. «Trente-trois personnes sont mortes et 27 ont été blessées». La plupart des décès sont imputables à la chute de toitures, a-t-il précisé.
Les précipitations ont par ailleurs entraîné la destruction totale ou partielle de près de 600 maisons et ont détruit 580 kilomètres de routes. Près de 800 hectares de terres agricoles ont été submergés et 200 têtes de bétail tuées, a ajouté le porte-parole.
Bouleversements climatiques
Ces inondations touchent quasiment toutes les régions en ce printemps, période traditionnelle de pluies en Afghanistan. Les prévisions pour la semaine à venir font état de davantage de pluies dans le pays, notamment dans les provinces de Kaboul ou de Ghazni (centre-est), Nangarhar (est) ou Kandahar (sud).
Quelque 60 personnes avaient été tuées après de fortes précipitations lors des trois dernières semaines de mars dans le pays. L’Afghanistan a connu un hiver très sec et est très touché par les bouleversements climatiques.
Selon les scientifiques, ce pays ravagé par quatre décennies de guerre et qui figure parmi les plus pauvres du monde, est aussi l’un des plus mal préparés pour faire face aux conséquences du changement climatique.
Avec AFP
Société
Brésil : 20 migrants haïtiens présumés retrouvés morts sur un bateau
Vingt corps qui seraient ceux de migrants haïtiens ont été retrouvés dans une embarcation sur un fleuve du nord du Brésil, dans un état de décomposition avancée et présentant des signes de déshydratation et de faim, a indiqué samedi la police.
Des pêcheurs ont alerté les autorités après avoir remarqué l’embarcation dérivant près de la ville de Braganca, sur la côte nord du Brésil, dans l’État du Para, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police fédérale, précisant que l’enquête devrait confirmer le nombre exact de victimes et leur identité.
«Selon la police civile et les experts médico-légaux, il y avait 20 corps. Le chef de la police fédérale de Braganca, Alexandre Calvinho, a dit qu’il s’agirait de réfugiés haïtiens», a indiqué la police dans un communiqué. Les victimes «seraient mortes de faim et de déshydratation, mais des analyses complémentaires sont nécessaires», est-il ajouté. Une enquête a été ouverte par le bureau du procureur.
«Ça fait beaucoup de cadavres»
Le site d’information G1 a publié une vidéo attribuée à l’un des pêcheurs, montrant un bateau en bois à la peinture bleu délavée flottant dans des eaux peu profondes et un homme dire: «Ça fait beaucoup de cadavres». Braganca est située à plus de 3500 km d’Haïti, en proie depuis plusieurs mois à une grave crise humanitaire et sécuritaire.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a alerté ce mois-ci que la situation provoquait un large exode. «Pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir», a indiqué l’OIM ces derniers jours.
Selon l’OIM, quelques 360’000 haïtiens ont été déplacés à l’intérieur du pays, dont «un grand nombre à plusieurs reprises», et quelque 13’000 migrants illégaux ont été renvoyés de force en mars par les pays voisins.
Avec AFP