Société
Disparition de Delphine Jubillar : la justice va-t-elle accepter la nouvelle demande de remise en liberté du mari ?
Incarcéré depuis le 18 juin, Cédric Jubillar continue de clamer son innocence. Son avocat, qui dit «craindre une erreur judiciaire», espère dans cette audience du 16 novembre une réponse favorable.
Après avoir essuyé plusieurs refus, les avocats de Cédric Jubillar ne baissent pas les bras. Faisant suite à l’envoi d’une deuxième demande de remise en liberté le 18 octobre dernier, une nouvelle audience a lieu mardi 16 novembre devant la chambre de l’instruction. Les juges doivent trancher sur la libération de Cédric Jubillar.
Si rien n’est gagné d’avance, ses avocats assurent toutefois qu’«en l’état, le dossier ne tiendra pas devant une cour d’Assises». Ils appellent donc la justice à «prendre ses responsabilités et libérer Cédric Jubillar».
Quelle que soit l’issue de cette audience, le 3 décembre prochain, l’époux de Delphine Jubillar, disparue le 16 décembre dernier à Cagnac-les-Mines (Tarn) sera de nouveau auditionné. Un interrogatoire qui pourrait bien s’avérer capital pour le détenu.
«Ils veulent le faire craquer»
La défense ressasse sans relâche le même refrain : l’enquête patine depuis l’incarcération de Cédric Jubillar et aucun élément solide ne justifie le placement en détention provisoire de leur client.
Pourtant, à plusieurs reprises, la cour d’appel de Toulouse a souligné qu’il existait des «indices graves et concordants» indiquant que Cédric Jubillar pouvait être impliqué dans le meurtre de sa femme.
«On ne va pas lâcher, jusqu’à ce qu’il soit libéré ou que le dossier évolue d’une manière ou d’une autre», clame auprès du Figaro l’un de ses avocats, Me Jean-Baptiste Alary.
«On ne peut pas admettre que quelqu’un soit incarcéré sur un dossier aussi désert», poursuit-il. «C’est pour cela qu’on demande sa remise en liberté et qu’on fait appel à répétition. Et on continuera à le faire tant qu’il ne sera pas libéré : le dossier est vide», insiste le pénaliste.
Les raisons apportées par la justice face à cette détention provisoire sont, aussi, toujours les mêmes : on souligne qu’il faut attendre l’audition de Cédric Jubillar du 3 décembre, que son fils de 6 ans doit de nouveau être interrogé, ou encore que le mis en cause risquerait de gêner les investigations.
«C’est simplement une stratégie pour le mettre sous pression, ils veulent le faire craquer», estime Me Alary. Pis, depuis le 18 juin, date à laquelle Cédric Jubillar a été mis en examen, aucun acte, d’après ses avocats, n’aurait été ordonné, hormis «quelques recherches dans un lavoir à charbon», concède la défense.
Un comportement étrange «qui n’en fait pas pour autant un criminel»
Interrogé sur le fait que Cédric Jubillar pourrait influencer les propos de son fils ou modifier une potentielle scène de crime, Me Alary répond que Cédric Jubillar, s’il avait «souhaité modifier quoi que ce soit, il en aurait eu tout le loisir pendant les 6 mois qu’il a passé en liberté après la disparition de sa femme».
Concernant son comportement étrange juste après la disparition de son épouse, l’avocat ajoute que cela «n’en fait pas pour autant un criminel». Oui il a dû cliquer sur une notification d’un site de rencontre le soir de la disparition. Oui, il a joué à Game of Thrones.
Oui, il a téléphoné à l’une des meilleures amies de Delphine Jubillar en lui confiant des détails intimes sur leur vie privée. Mais ce ne sont pas des éléments à charge.
Le peintre plaquiste de 34 ans avait été entendu par les juges d’instruction une première fois le 15 octobre dernier, sans résultat. Face au nombre bien trop important de questions auquel les juges souhaitaient soumettre le mari de Delphine Jubillar, une seconde audition a été planifiée pour le 3 décembre.
Le 18 juin dernier, Cédric Jubillar avait été mis en examen pour «meurtre sur conjoint». Depuis, «pour sa sécurité», il vit en isolement, à la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses, en Haute-Garonne, rapporte le Figaro
Société
Guerre en Ukraine : un avion militaire russe s’écrase au large de la Crimée, le pilote survit
Un avion militaire russe s’est écrasé ce jeudi au large de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014 par la Russie, et le pilote a eu le temps de s’éjecter, a indiqué le gouverneur local installé par Moscou.
«Un avion militaire est tombé en mer (…) Le pilote s’est éjecté. Il a été récupéré par les sauveteurs de Sébastopol à une distance de 200 mètres du rivage. Sa vie n’est pas en danger», a indiqué sur Telegram Mikhaïl Razvojaïev.
Avec AFP
Société
États-Unis : la passagère d’un vol Delta menacée d’exclusion car elle ne portait pas de soutien-gorge
Une passagère menacée d’être débarquée d’un vol car elle ne portait pas de soutien-gorge sous son t-shirt a dénoncé jeudi une «humiliation» discriminatoire et a réclamé un rendez-vous avec le patron de la compagnie américaine Delta.
L’incident remonte à fin janvier: Lisa Archbold venait de monter à bord d’un avion devant relier Salt Lake City à San Francisco, lorsqu’une hôtesse l’a selon elle prise à part avant le décollage, car son t-shirt laissait deviner la forme de ses seins et de ses tétons.
«L’hôtesse lui a dit que lorsque des passagers portent des vêtements offensants ou révélateurs, la politique officielle de Delta est de les exclure du vol», a expliqué son avocate, Gloria Allred, devant la presse à Los Angeles, en dénonçant un comportement «discriminatoire».
Pour pouvoir rester à bord, cette femme de 38 ans a dû mettre une veste par-dessus son t-shirt. «J’ai été prise pour cible et humiliée», a raconté Mme Archbold, en détaillant comment l’hôtesse l’avait convoquée, puis sortie de l’avion devant les autres passagers. «L’impuissance était pire que l’humiliation.»
Plutôt que de porter plainte, cette DJ réclame un rendez-vous avec le patron de Delta pour demander la modification d’une politique qu’elle estime discriminatoire. Selon cette logique, «que fera Delta pour les jeunes filles de moins de 18 ans ?», a ironisé son avocate.
«À quel âge la jeune fille doit-elle s’assurer que ses tétons ne sont pas visibles sous un t-shirt ?» «Aux dernières nouvelles, les talibans ne sont pas en charge de Delta», a asséné Mme Allred.
«Les seins ne sont pas des armes de guerre»
«Les passagers masculins ne sont pas obligés de couvrir leurs t-shirts avec une chemise ou une veste», a poursuivi l’avocate. «Ils ne sont pas non plus obligés de porter un soutien-gorge pour embarquer ou rester à bord d’un avion et les femmes ne devraient pas être obligées d’en porter.»
Selon l’avocate, le cadre réglementaire américain autorise les compagnies aériennes à exclure un passager d’un vol uniquement s’il représente un risque pour la sécurité de l’avion ou des passagers. Ce qui n’était pas le cas de Mme Archbold.
«Ni ses seins ni ceux d’aucune autre femme n’ont jamais essayé de prendre le contrôle d’un avion», a-t-elle rappelé. «Les seins ne sont pas des armes de guerre et ce n’est pas un crime pour une femme ou une fille d’en avoir.» Contactée par l’AFP, Delta a indiqué avoir déjà présenté ses «excuses» à cette cliente.
Avec AFP